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protestantisme - religion.

Publié le 24/05/2013

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protestantisme - religion. 1 PRÉSENTATION Bible de Luther Bible luthérienne, dite Bible de Luther. Fac-similé de l'édition de 1541 ayant appartenu à l'Électeur de Saxe. Bibliothèque de l'université, Iéna (Allemagne). James L. Amos/Corbis - religion. protestantisme, religion chrétienne, l'une des trois principales branches du christianisme, les deux autres étant le catholicisme et l'orthodoxie. Le protestantisme est né au XVIe siècle d'une volonté de réforme de l'Église d'Occident, qui a abouti à la Réforme protestante et à la séparation des Églises réformées de l'Église catholique. L'objectif affiché des premiers réformateurs était de revenir à la foi chrétienne des origines, tout en conservant ce qu'ils jugeaient positif de la tradition catholique. Les principaux courants protestants issus de la Réforme sont les luthériens (aussi appelés évangélistes en Europe), les calvinistes (ou réformés) et les anabaptistes, auxquels on peut joindre les anglicans (dont le dogme est un syncrétisme du protestantisme et du catholicisme). En dépit d'importantes divergences doctrinales et rituelles, tous s'accordent à rejeter l'autorité du pape pour y substituer celle de la Bible et la foi individuelle. Le nom de « protestants « est donné au mouvement lors de la seconde diète impériale de Spire (1529), après que la majorité catholique a aboli la tolérance reconnue trois ans plus tôt aux luthériens, lors d'une précédente diète. Six princes luthériens, suivis par les municipalités de 14 villes libres allemandes, rédigent une protestation, à la suite de laquelle les luthériens sont habituellement désignés comme les protestants. Le terme protestant en vient progressivement à désigner toute Église chrétienne qui n'est ni catholique, ni orthodoxe, ni rattachée à aucune autre tradition chrétienne orientale. À l'aube du deuxième millénaire, on comptait environ 473 millions de protestants dans le monde, soit à peu près un quart des chrétiens. 2 HISTOIRE DU PROTESTANTISME Dès avant la Réforme proprement dite au XVIe siècle, des mouvements dissidents au sein de l'Église médiévale s'élèvent contre la corruption des clercs et critiquent plusieurs des enseignements catholiques fondamentaux. 2.1 Les précurseurs Exécution de Jan Hus Le martyre de Jan Hus, mort sur le bûcher des hérétiques, le 6 juillet 1415, déclenche les guerres hussites et fait de la Réforme une révolution nationale. Corbis Au XIIe siècle, les vaudois, disciples du marchand lyonnais Pierre Valdo, pratiquent un christianisme simple et non corrompu, inspiré de l'Église primitive. Le mouvement se développe surtout en France et en Italie, et survit aux violentes persécutions de la croisade des albigeois. Beaucoup de vaudois adoptent le calvinisme à la suite de la Réforme et subissent de nouvelles persécutions au XVIe siècle : massacres d'Avignon et de Mérindol en 1545. En Angleterre, vers 1380 apparaît le mouvement des lollards inspiré par le théologien John Wycliffe, qui rejette l'autorité des prélats corrompus, ainsi que divers enseignements catholiques traditionnels. Les lollards survivent également aux persécutions et jouent un rôle dans la Réforme anglicane. L'enseignement de Wycliffe influence également le réformateur tchèque Jan Hus, dont les adeptes appelés hussites réforment l'Église de Bohême et obtiennent une réelle indépendance après le martyr de Jan Hus, en 1415, et les guerres qui s'ensuivent. Beaucoup se convertissent au luthéranisme au 2.2 XVIe siècle. La Réforme Plusieurs circonstances historiques contribuent à expliquer le succès de Martin Luther et des réformateurs du XVIe siècle. Les pouvoirs de l'empereur germanique (catholique) et du pape diminuent ; ils sont surtout préoccupés alors par la menace turque. La mise au point de l'imprimerie au XVe siècle facilite la propagation des pamphlets religieux en langues vernaculaires et, notamment en Europe du Nord, favorise la diffusion de l'enseignement protestant. 2.2.1 Martin Luther Cranach l'Ancien, Portrait de Martin Luther Lucas Cranach l'Ancien, Portrait de Martin Luther, 1550. THE BETTMANN ARCHIVE L'histoire a retenu, comme début de la Réforme, la publication en 1517, par Martin Luther, de 95 thèses, dans lesquelles il condamne la vente systématique des indulgences pour financer la construction de la basilique Saint-Pierre à Rome. Moine augustin et professeur de théologie à l'université de Wittenberg, Luther ne se satisfait pas de l'enseignement catholique traditionnel sur la question du salut. Il élabore la doctrine de la justification par la grâce divine au travers de la foi. Il juge la foi négligée par une théologie catholique qui a placé sur le même plan l'efficacité des « bonnes oeuvres «. À ses yeux, la vente abusive d'indulgences découle de l'importance accordée aux oeuvres au détriment de la foi. Martin Luther n'a d'abord pour intention que de promouvoir une réforme au sein de l'Église catholique ; il se heurte à une vive opposition. Refusant de renier ses opinions et exigeant qu'on lui démontre ses erreurs en s'appuyant sur l'Écriture, il en vient à rejeter l'autorité de l'Église et se retrouve excommunié. Protégé par Frédéric le Sage, duc de Saxe, il peut développer ses idées dans une série de livres et de pamphlets religieux : elles se répandent ainsi rapidement à travers l'Allemagne puis dans toute l'Europe. En Scandinavie, des &E...
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« pour financer la construction de la basilique Saint-Pierre à Rome.

Moine augustin et professeur de théologie à l’université de Wittenberg, Luther ne se satisfait pas del’enseignement catholique traditionnel sur la question du salut.

Il élabore la doctrine de la justification par la grâce divine au travers de la foi.

Il juge la foi négligée par unethéologie catholique qui a placé sur le même plan l’efficacité des « bonnes œuvres ».

À ses yeux, la vente abusive d’indulgences découle de l’importance accordée auxœuvres au détriment de la foi. Martin Luther n’a d’abord pour intention que de promouvoir une réforme au sein de l’Église catholique ; il se heurte à une vive opposition.

Refusant de renier ses opinions etexigeant qu’on lui démontre ses erreurs en s’appuyant sur l’Écriture, il en vient à rejeter l’autorité de l’Église et se retrouve excommunié.

Protégé par Frédéric le Sage, ducde Saxe, il peut développer ses idées dans une série de livres et de pamphlets religieux : elles se répandent ainsi rapidement à travers l’Allemagne puis dans toute l’Europe.En Scandinavie, des Églises luthériennes sont organisées relativement rapidement. 2.2. 2 Ulrich Zwingli Ulrich ZwingliFigure centrale de la Réforme protestante en Suisse, Ulrich Zwingli (1484-1531) prône un enseignement religieux qui repose sur unretour aux textes originaux.

Selon lui, le Christ, considéré comme source de tout bien, doit faire l'objet d'un culte plus dépouillé etplus spirituel, par opposition aux abus et aux formes jugées accessoires de la religion de son temps.

Critiquant certaines pratiques del'Église, il entre en conflit avec les autorités catholiques.

Par ses positions, il se rattache au cercle des humanistes bâlois admirateursd'Érasme.Corbis Un peu plus tard, dans la lignée de la rébellion luthérienne, un mouvement réformateur encore plus radical se fait jour en Suisse, à Zurich, sur l’initiative du pasteur UlrichZwingli.

Au terme de ses études bibliques, Zwingli arrive à la conclusion que l’on doit conserver, dans la doctrine et les rites de l’Église, uniquement ce qui se trouve spécifiédans les Écritures.

Alors que les luthériens conservent nombre d’éléments de la liturgie médiévale, Zwingli instaure une liturgie simplifiée et présente l’eucharistie commeune cérémonie purement symbolique.

Les réformes de Zwingli sont adoptées sans conflit par le conseil municipal de Zurich, puis s’étendent à d’autres villes suisses. 2.2. 3 Jean Calvin Jean CalvinAyant dû quitter la France à la suite de l'affaire des Placards (1534), Jean Calvin s'établit en Suisse, où il publie la première édition enlatin de l'Institution de la religion chrétienne (Bâle, 1536), dans laquelle il expose les principes de sa doctrine théologique.

Il demeureen Suisse jusqu'en 1538, avant d'y retourner en 1541 et d'y rester jusqu'à sa mort, à Genève, en 1564.

Pendant une vingtained'années, Jean Calvin met ainsi en œuvre la Réforme dans la cité genevoise : il établit les Ordonnances ecclésiastiques, quideviennent le statut de l'Église réformée, rédige un Catéchisme (1542), assure une prédication quotidienne à la cathédrale Saint-Pierre et enseigne la théologie à l'Académie.Portrait de Jean Calvin, xvi e siècle.Archivo Iconografico, S.A./Corbis Le principal réformateur de la génération suivante est Jean Calvin, théologien français installé à Genève en 1536.

Sans être aussi radicales que celles d’Ulrich Zwingli sur leplan doctrinal, les réformes de Calvin associent l’Église et l’État en un régime sévère, destiné à garantir la rigueur morale et doctrinale des croyants.

Calvin rédige aussi lepremier catéchisme systématique de théologie protestante, organise les églises selon un modèle presbytérien démocratique et fonde des universités influentes. John Knox s’y forme avant d’introduire le calvinisme en Écosse, où il donne naissance à l’Église presbytérienne établie.

Le calvinisme se répand également en France, où sesfidèles sont appelés les huguenots, et en Hollande, où il contribue à l’essor du sentiment national néerlandais face à l’Espagne catholique occupante. 2.2. 4 Les sectes radicales Un presbytérien et une anabaptisteSur cette gravure sur bois du xvii e siècle, une anabaptiste tend à un presbytérien indigné une tête d'enfant coupée, symbole de lanégation du baptême infantile par la secte anabaptiste.Corbis Tandis que les luthériens et les calvinistes organisent leurs Églises, apparaissent de nouveaux courants protestants plus radicaux.

Ils jugent que le protestantisme établi neva pas assez loin dans la simplicité du christianisme biblique.

Ils s’attaquent donc, avec une égale violence, aux Églises protestantes établies et à l’Église catholique ; ilssont en retour violemment persécutés par les deux camps. Plusieurs de ces groupes suscitent des révoltes politiques ou s’attaquent aux églises dont ils détruisent les images, les vitraux, les statues et les orgues.

Presque tousrejettent le lien entre l’Église et l’État.

La plus significative de ces sectes est celle des anabaptistes, surtout présente en Allemagne et aux Pays-Bas, jouant un rôle majeurdans la guerre des Paysans.

Ils rejettent le baptême des jeunes enfants et le réservent aux croyants adultes.

D’autres courants renoncent à tout usage de la force : ainsi lesmennonites, secte anabaptiste née en Hollande et en Suisse, tentent de former des communautés pacifistes vivant en autarcie et fondées sur les principes du NouveauTestament.

Tous ces groupes influencent fortement le mouvement anglais des quakers, apparu dans les années 1640.

Beaucoup de ces petites sectes, à commencer par les. »

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