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RELIGION: Jean Calvin et le calvinisme

Publié le 17/01/2022

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Théologien français, humaniste, pasteur et réformateur de l'Eglise, Jean Calvin naît à Noyon le 10 juillet 1509 et décède le 27 mai 1564. Il étudie pour la prêtrise au Collège de la Marche et au Collège de Montaigue, annexes de l'Université de Paris. Sur l'insistance de son père, Calvin étudie également le droit à Orléans et à Bourges. Il commence à étudier la Bible grecque et, en 1532, fait paraître un commentaire sur l'ouvrage de Sénèque "De Clementia", lequel démontre son humanisme. Il s'associe avec Nicolas Cop, qui vient d'être élu recteur de l'Université, ce qui le contraint de fuir avec lui lorsque Cop s'engage en faveur de Martin Luther (en 1535). Bien qu'il ne s'en confie à personne, c'est à cette époque que Calvin traverse sa grande expérience religieuse. Il voyage pendant deux ans, évitant soigneusement les autorités de l'Eglise et étudiant la Bible. En 1536, il publie son "Institution de la religion chrétienne", un ouvrage succinct et provocateur qui en fait un penseur et un porte-parole du protestantisme. Cette même année, Calvin visite Genève où Guillaume Farel le prie de participer à la réforme de la ville. Calvin reste à Genève jusqu'en 1538, date à laquelle Genève vote contre Farel, contraignant les deux hommes à quitter la ville. Calvin se rend à Strasbourg, où il demeure jusqu'en 1541. Il s'y marie avec Idelette de Bure, de qui il a un enfant (mort jeune). En 1541, les Genevois demandent à Calvin de revenir. Il restera à Genève jusqu'à sa mort. Sa femme meurt en 1549; Calvin ne se remarie pas. Il participe au gouvernement de la ville, mais il n'exerce aucune fonction officielle. Il ne devient d'ailleurs citoyen de Genève qu'en 1559. Il n'en reste pas moins l'auteur de diverses ordonnances que le gouvernement reprendra pour élaborer une constitution à la fois spirituelle et temporelle de la ville. Sous l'impulsion de Calvin, Genève se dote d'une université en 1559. Pendant tout ce temps, la ville est constamment menacée par les armées catholiques du duc de Savoie, Emmanuel Philibert. Par voie de conséquence, les conditions de vie à Genève sont particulièrement difficiles. De nombreux chrétiens sont expulsés et l'un d'entre eux, Michel Servet, est même mis à mort. Calvin participe activement à l'élévation du niveau de vie: il aide au développement des hôpitaux, crée un réseau d'égouts efficace, s'occupe personnellement des pauvres et des infirmes. Il incite à l'emploi du français dans les églises. De santé fragile (il souffre d'asthme et il est catarrheux), il tombe malade lors de l'épidémie de fièvre quarte en 1558. Calvin a écrit un "Catéchisme" ainsi que de nombreux commentaires et sermons. Il désire minimiser la spéculation sur Dieu et il encourage à rechercher la vitalité et la pureté. Selon lui, les hommes qui comprennent que même les actes les plus purs, de par leur nature humaine, sont déjà teintés de péché, peuvent se repentir et être sauvés. Il insiste sur la toute-puissance de Dieu et sur la prédestination. Il condamne les péchés d'orgueil et de désobéissance. Sa doctrine est connue sous le nom de calvinisme. 



« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)~ ~ Pénétra.tion du calvinisme en France L'appel d'unrenouveau A partir çle 15 55, }es Eglises dr~ssées se multiplient en France; désormais, entre les Eglistes jusquè-là indépe~dantes les unes des autres, un lien se crée; la péné­ tration du calvinisme s'intensifie en fonction de trois éléments: un homme, un livre, une ville.

' L'homme,-c'est Caivin qui coordonne et systématise les aspirations éparses, cel­ les de Lefèvre d'Etaples, du groupe de Meaux ou des érasmiens.

Le livre, c'est l'Institution chrétienne (première édition latine en 1536, seconde édition française en 1541 ), .

qui donne le corps de la doc­ trine.

La ville, c'est Genève ·qui a reçu Calvin lors d'un premier séjour Guillet· 1536-mars 1538) et après 1541.

C'est à Genève que' se forme le corps des pas­ teurs capables de·prêcher le peuple, de l'édifier et de manier l'exégèse moderne en fonction de la culture exigée· par 1 'esprit nouveau de la Renaissance.

La Réforme, en France, est fille du sol et de la parole.

Du sol où s'opère l'enra­ cinement, car, souvent, les Eglises· nais­ sent spontanément par là diffusion" de petits livrets, d'extraits du catéchisme de Genève, d'écrits érasmiens.

Un cadre se met en plaçe avec des Anciens.

et des diacres.

Un pasteur; venu de Genève, de Lausanne ou de Strasbourg, èst installé et préside le Consistoire.

Il n'y à pas encor~ de temple, mais une Eglise dres­ sée.

Le premier synde national se tient à Paris e.n 1559: il réunit 79 Eglises sous, la présidence de Morel, de Paris; en pré­ sence de trois délégués de Calvin, vénus de Genève.

Le· 29 mai est adoptée.

une «Confession de' foi» commune en 40 ar­ ticles, d'inspiration nêttement calviiÜste.

La période 1555-1559 marque le début de l'expansion de· l'Eglise réformée,' jusque-là freinée par Calvin.

On.

y retrouve ·1e mélange caractéristique de ferveur religieusê intense, d'acceptation du martyre, de recherche dù bon ordre et de volonté prosélyte qui caractéris'e les premières Eglises.

Ce passage de Genèvè à Paris «nationalise» le calvinis­ me naissant.

Certains ont affirmé qu'à partir de ce moment la Réforme française a pris l'aspect d'une «révolution», d'un défi lancé aux institutions qui, depuis le con­ cordat de Bologne, unissent le trône et l'autel.

Jusqu'au bout, Calvin s'est effor­ cé de gagner à la Réf9rme le roi et la cour.

Ainsi s'explique l'extraordinaire retard avec leqùel se sont constituées les Eglises réformées de France.

La soudai­ neté du courant qui, après 1559, brise toutes ·les digues, naît d'un phénomène de psychologie sociale, issu de l'attrait exercé par la discipline ecclésiastique pra,tiquée à penève.

1 ! , ; 1 L'HISTOIRE VIVANTE Voir les portraits de Calvin et de Théodore de Bèze à la Bibliothèque protestante française, à Paris; celui de Jean Calvin à la Bibliothèque publique et universitaire de Genève (cf E.

Doumergue, Iconographie calvinienne, 1909 ).' Voir aussi La Confession de foy, aux Àrchi­ ves d'Etat de Genève.. »

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