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Religion MOINES ET ABBAYES

Publié le 29/01/2019

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religion

Comme le mont Athos, foyer du courant mystique hésychaste, les Météores sont un ensemble de monastères situés en Grèce. Construits à partir du xive siècle, ces édifices religieux sont juchés au sommet de pitons rocheux d’un accès particulièrement difficile. Typiques de l’art byzantin, ces monastères abritent de superbes collections de reliquaires, d'icônes et de manuscrits. Aujourd’hui, un seul d'entre eux reste habité, ici celui de la Sainte-Trinité (1438).

Du déclin au renouveau

 

Au xiiie siècle, les monastères perdent de leur influence avec l’émergence des ordres mendiants voués à la propagation de la foi, aux œuvres de charité, et non plus seulement à la prière et à l’office divin.

 

La Réforme protestante supprime des centaines de monastères en Europe de l’Ouest et du Nord ; le monachisme ne subsiste plus guère que dans les pays catholiques. Le renouveau spirituel des xviie et XVIIIe siècles ne parvient pas à masquer le déclin du modèle monastique chrétien.

 

Entre 1791 et 1793, la Révolution ferme brutalement les abbayes dont la plupart sont, ensuite, vendues comme biens nationaux.

 

Dans la seconde moitié du xixe siècle, des fondations nouvelles surgissent dans toute la France, mais elles n’ont que peu de rapport, même si elles observent les mêmes règles, avec le monachisme médiéval.

 

Des formes de vie monastique adaptées au monde moderne sont nées à partir de 1950 et séduisent de plus en plus de chrétiens fervents, hommes et femmes.

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« Moines et abbayes (aujourd'hui Bône, ou Annaba, en Algérie), a donné aux clercs assemblés en communauté autour de lui une règle monastique qui exercera �ne profonde influence tout au long du Moyen Age et continue d'être appliquée par de nom­ breuses congrégations.

Dans le sud de la Gaule, les usages monastiques s'inspirent du mona­ chisme oriental: Jean Cassien (v.

365-4 35), moine à Bethléem et en Égypte, puis évêque de Marseille, adapte aux communautés provençales les règles des moines d'Orient.

La première fon­ dation féminine date de 510 environ; elle est due à saint Césaire (470-542), évêque d'Arles.

Sa règle, conservée , est la plus ancienne règle monastique conçue pour des religieuses.

Au W siècle, saint Benoît de Nursie (v.

480-- v.

547) fonde un monastère sur le Mont Cassin, entre Rome et Naples.

En soixante-treize courts chapitres, il définit de manière pragmatique et modeste les principes spirituels et pratiques d'une vie conventuelle.

Sa règle s'impose dans tout l'Occident à partir du vm• siècle.

La vie des moines et des moniales s'organise autour de trois pôles: l'office divin, l'étude des textes sacrés et des Pères de l'Église, le travail manuel.

L'âge d'or des abbayes Vers l'an mille, l'Europe compte plusieurs cen­ taines de monastères, fondés par de grands per­ sonnages, rois, princes et évêques.

Certains d'entre eux jouissent d'une autonomie juridique: ce sont les abbayes, dirigées par un abbé (de l'araméen abba, «père>> ), ou par une abbesse.

Ces En dehors � de la prière et des travaux agricoles, une des principales activités des moines était la lecture et la transcription des textes sacrés de la chrétienté et des textes profanes de l'Antiquité.

Les monastères abritaient d'immenses bibliothèques et des ateliers de copie (scriptoria) où œuvraient les moines copistes et enlumineurs.

Ce travail a permis la diffusion de tout un héritage culturel.

fondations dépendent du pouvoir civil; groupant parfois des centaines de moines, des serviteurs en grand nombre et des paysans par milliers, elles ont souvent de hauts revenus.

Le roi en dis­ pose à son gré et peut les donner en commende (de commendare, «confier>>) à ceux, parmi ses sujets, qui sont l'objet de ses faveurs: l'abbé com­ mendataire, clerc ou laïc, touche les bénéfices de son abbaye sans être tenu d'y résider.

Ces abus � Comme le mont Athos, foyer du courant mystique hésychaste, les Météores sont un ensemble de monastères situés en Gréce.

Construits à partir du xt� siècle, ces édifices religieux sont juchés au sommet de pitons rocheux d'un accès particulièrement difficile.

Typiques de l'art byzantin, ces monastères abritent de superbes collections de reliquaires, d'icônes et de manuscrits.

Aujourd'hui, un seul d'entre eux reste habité, Ici celui de la Sainte-Trinité (1438).

n'entravent pas l'expansion du monachisme; la naissance de Cïteaux, en 1098, marque son apo­ gée.

Lordre cistercien fondé par saint Robert suit la règle bénédictine et adopte un style de vie d'une extrême rigueur: installés loin des villes dans d'austères bâtiments dépourvus de tout décor, moines et moniales vivent dans le silence et la pauvreté, sans autres ressources que les fruits de leur travail, protégés du monde par une stricte clôture.

Lordre de Cluny, né en 910, connaît une formi­ dable expansion au XI" siècle.

Il obéit, lui aussi, à la règle de saint Benoît mais ne méprise pas la puissance temporelle et s'implique profondé­ ment dans la société féodale.

Cisterciens ou clunisiens, les monastères assurent dans leurs domaines ruraux une grande part de la production agricole; leurs biblio­ thèques et leurs ateliers de copistes contribuent à la conserva tion et à la transmission des textes sacrés et des œuvres profanes de l'Antiquité.

Leur rayonnement déborde donc largement le domaine de la religion pour s'étendre à l'éco­ nomie et à la culture.

Du déclin au renouveau Au xm• siècle, les monastères perdent de leur influence avec l'émergence des ordres men­ diants voués à la propagation de la foi, aux œuvres de charité, et non plus seulement à la prière et à l'office divin.

La Réforme protestante supprime des cen­ taines de monastères en Europe de l'Ouest et du Nord; le monachisme ne subsiste plus guère que dans les pays catholiques.

Le renouveau spirituel des xv11• et xvm• siècles ne parvient pas à masquer le déclin du modèle monastique chrétien.

Entre 1791 et 1793, la Révolution ferme brutale­ ment les abbayes dont la plupart sont, ensuite, vendues comme biens nationaux.

Dans la seconde moitié du XIX" siècle, des fon­ dations nouvelles surgissent dans toute la France, mais elles n'ont que peu de rapport, même si elles observent les mêmes règles, avec le mona­ chisme médiéval.

Des formes de vie monastique adaptées au monde moderne sont nées à partir de 1950 et séduisent de plus en plus de chrétiens fervents, hommes et femmes.. »

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