Théologie de la révolution
Publié le 17/01/2022
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1 Le problème de leurs rapports avec le monde a toujours préoccupé les Églises chrétiennes. Mais le recul de la foi au cours de la première moitié du XXe siècle, la misère croissante du tiers monde et le malaise de la Jeunesse ont conduit beaucoup de chrétiens è s'interroger sur la légitimité d'un recours à la violence pour changer un monde fondé sur l'Injustice. Après une critique historique de leur attitude à l'égard des pouvoirs et surtout des puissances socio-économiques, les Églises, soucieuses d'échapper à l'accusation de pharlsaïsme, prennent de plus en plus fréquemment position sur les problèmes politiques et sociaux en faveur des plus démunis. Ainsi est née, chez certaine catholiques comme chez certains protestants, une « théologie de la révolution «.
«
de Ia revolution a, un chretien, non seulement ne peut
plus faire abstraction de Ia politique, mais, afin de rester
Mole au message evangelique, ii a pour devoir de cutter
aux cotes des deshedtes et de repondre a Ia violence du
pouvoir par la revolte mem violente.
L'eglise dolt consi-
derer l'homme dans le- present de son histoire, ne plus
etre a absence au monde '
.ou a complicite avec ce
monde a.
Elle dolt, selon a Eglises et pouvoirs denoncer
l'exploitation du plus grand nombre et les objectifs de
production et, de consommation qui accroissent sans cesse
le profit des privilegies.
Les chretiens dolvent « passer aux
risques de Ia solidarite *.
La conversion a Jesus-Christ
dolt etre totale, englober tqut l'homme et tous les hommes.
4 Dans sen ouvrage Theologie de la revolution
.,le
Ore Comblin, collaborateur de dom Helder Camara,
justifie larevolution des nations profetaires (celles de
tiers monde) et considers que les peuples sous-developpes
se trouvent en Mat de legitime defense.
La theologie
de Ia revolution a, dans laquelle se rejoignent catholiques
et protestants, est vivement combattue par les traditio-
nalistes des deux confessions.
Le 28 Wrier 1972, une
vingtaine de personnalites protestentes ont publie une
declaration s'elevant contre le document de la FPF qui,
selon elles, a tend a faire pitcher Ia revolution au nom
de l'Evangile a.
Salon nombre de pasteurs,
its'agit Ia
d'une heresie puidque Jesus a donne I'exemple de Ia
soumission au pouvoir (a Rendez a Cesar ce qui est a
Cesar et a Dieu ce qui est a Dieu *).
Entre les deux
extremes, des penseurs talcs, notamment le protestant
Jacques Ellul Autepsie de Is revolution *) et le catho-
lique Jean-Marie Paupert (a Pour une politique evange-
lique a), analysent plus sereinement le phehomene et les
fondements de ('engagement chretien.
de la révolution », un chrétien, non seulement ne péut plus faire abstraction de la politique, mais, afin de rester
fidèle au message évangélique, il a pour devoir de lutter
aux côtés des déshérités et de répondre à la violence du pouvoir par la révolte même violente.
L'Église doit consi
dérer l'homme dans le présent de son histoire, ne plus
être « absence au monde » ou « complicité avec ce monde ».
Elle doit, selon « Eglises et pouvoirs », dénoncer
l'exploitation du plus grand nombre et les objectifs de
production et de consommation qui accroissent sans cesse
le profit des privilégiés.
Les chrétiens doivent « passer aux risques de la solidarité ».
La conversion à Jésus-Christ
doit être totale, englober tout l'homme et tous les hommes.
4 Dans son ouvrage « Théologie de la révolution », le
père Comblin, collaborateur de dom Helder Cámara, justifie la révolution des nations prolétaires (celles du tiers monde) et considère que les peuples sous-développés
se trouvent en état de légitime défense.
La « théologiè
de la révolution », dans laquelle se rejoignent catholiques
et protestants, est vivement combattue par les traditio nalistes des deux confessions.
Le 28 février 1972, une
vingtaine de personnalités protestantes ont publié une déclaration s'élevant contre le document de la FPF qui,
selon elles, « tend à faire prêcher la révolution au nom
de l'Evangile ».
Selon nombre de pasteurs, il s'agit là
d'une hérésie puisque Jésus a donné l'exemple de la
soumission au pouvoir (« Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu »).
Entre les deux
extrêmes, des penseurs laïcs, notamment le protestant
Jacques Ellul (« Autopsie de la révolution ») et le catho lique Jean-Marie Paupert (« Pour une politique évangé
lique »), analysent plus seretnement le phénomène et les
fondements de l'engagement chrétien..
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