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Une institutrice libre demande à l'une de ses anciennes élèves de participer à une oeuvre de charité en faveur des orphelins

Publié le 17/01/2022

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Le curé de notre paroisse vient de créer, avec son clergé, une oeuvre de charité en faveur des orphelines, et je me suis empressée de solliciter l'honneur de faire partie du conseil d'administration. Or, qu'avons-nous à faire, nous modestes dignitaires, quand nous avons à la tête de l'oeuvre des hommes aussi capables et aussi bien inspirés que nos honorables pasteurs?

« D'INSTIUJCTlON MORALE ET RELIGIEUSE.

133 commencer par toi, dont j'ai déjà mis si souvent à l'épreuve les sentiments de dévouement et de charité.

Je t'inscris donc la première sur ma liste de sou­ scripteurs, et je te charge de m'amener des adhérentes.

Quand on plaide pour de malheureuses petites filles pri­ vées de l'tppui et de la tendresse de leurs parents, on est toujour~ écouté des jeunes mères.

Parle donc à tes amies, intéresse-les à nos pupilles, et tâche de revenir de tes visites avec une aumônière bien garnie; tu au­ ras une fois de plus bien mérité de notre bon curé, qui t'a fait faire ta première communion; il n'a pas oublié tes heureuses dispositions et tes charmantes qualités.

Souvent il me parle de toi, et nous regret­ tons ensemble que ton mariage t'ait éloignée d'une paroisse, où enfant et jeune tille tu avais déjà su te faire apprécier et aimer.

Rattache-toi à nous par ces nou­ veaux liens de charité, et le bon Dieu comblera ton petit enfant des bénédictions que nos pauvres orpheli­ nes appelleront sur toi et sur lui.

Les familles nombreuses sont toujours heureuses, dit le proverbe, et toi tu ne fais que commencer à goû­ ter les douceurs de la maternité; je t'offre donc dès à présent, en te confiant l'avenir de nos orphelines, la chance réservée aux mères les plus favorisées par la Providence.

Au revoir, ma bonne amie, et à bientôt.

Ton ancienne maîtresse bien affectionnée.. »

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