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1789 : Abolition des privilèges

Publié le 17/01/2022

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A 8 heures du soir, l'ensemble des députés est réuni sous la présidence de Le Chapelier. Le très riche duc et pair d'Aiguillon se lève et évoque " le malheureux cultivateur soumis au reste barbare des lois féodales ". Il propose " d'établir cette égalité de droits qui doit exister entre tous les hommes ". L'assemblée applaudit. Et, en six heures, abolit l'ensemble des privilèges en usage depuis plusieurs siècles. La dîme est supprimée, les droits de chasse, sur la proposition de monseigneur de Lubersac, sont abolis. L'égalité fiscale est instaurée. Les mesures vexatoires des seigneurs sont supprimées, comme l'est la mainmorte, qui interdisait aux serfs de transmettre leurs biens à leurs descendants, comme le sont les corvées et les fonctions inutiles et coûteuses des courtisans. Pendant toute la nuit, à quelques lieues à peine du château où dort Louis XVI, c'est une surenchère de générosité. L'égalité des peines et de l'accès aux emplois publics est proposée. Les députés du Dauphiné eux-mêmes proposent de renoncer aux privilèges singuliers qui sont ceux de leur province. Les droits des seigneurs à rendre la justice disparaissent, et la justice doit désormais être gratuite. Au petit matin, Armand de Gontaut, duc de Biron, à la sortie de cette séance hallucinante, s'étonne auprès de quelques nobles qui l'entourent : " Messieurs, qu'est-ce que nous avons fait ? "

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