Abdül-Mejid

1823-1861

Trente et unième padichah de l'Empire ottoman, il succède à son père (Mahmut II) huit jours après la défaite de Nezib. Malgré les difficultés qui marquent le début de son règne, Abdül-Mejid, grand réformateur, est l'un des personnages marquants de l'histoire de la Turquie. Dès 1839, il promulgue le hatt-i cherif de Gul-Hané, somme de lois et de réformes qui constituent le Tanzimat. Cet ensemble de décisions Affirmant l'égalité de chaque sujet turc — quelle que soit sa religion — marque un changement considérable dans l'Empire ottoman, d'autant plus qu'il s'accompagne d'une mainmise stricte du pouvoir central sur l'administration. En 1856, il publie un nouvel hatt-i qui améliore le sort des chrétiens. C'est aussi sous le règne d'Abdül-Mejid que se déroule la guerre de Crimée : après des insurrections en Albanie, Syrie, Bosnie et Monténégro, la Russie se prépare à agir et provoque l'intervention des puissances occidentales. Grâce au traité de Paris (30 mars 1856), la Turquie entre dans le concert européen. La dernière année du règne d'Abdül-Mejid est ensanglantée par les événements de Syrie, les massacres de chrétiens et une nouvelle intervention des Puissances. Le sultan se révèle impuissant à rétablir la paix.