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Aide Sur le sujet: "C'est Plus Fort Que Moi"

Publié le 21/07/2010

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Définitions    * excuse : C’est une justification ou une échappatoire : c’est une raison apportée pour se disculper ou pour se soustraire à une obligation.  * plus : d'avantage, un surcroît, un supplément.  * force : a) Principe de puissance ou d'action. b) Par opposition au droit: recours à la contrainte pour faire respect un pouvoir illégitime. c) Droit du plus fort: conception qui fait reposer l'autorité du chef sur sa supériorité physique. d) Fort: qui possède la force au sens fort ou au figuré. Opposé à faible.    Termes du sujet:    Excuser: Libérer du poids de la responsabilité; pardonner: "Ce n'est pas moi, c'est l'autre que moi, par exemple une tendance, un besoin, un instinct..."    MOI (n. m.) 1. — Désigne le sujet en tant qu'il se pense lui-même. 2. — Idée que se fait de lui-même un individu quelconque. 3. — (Psychan.) Instance de la seconde topique freudienne (opposé au ça et au surmoi), le moi (das Ich) dépend des revendications du ça et des impératifs du surmoi ; il apparaît comme un facteur de liaison des processus psychiques et représente le pôle défensif de la personnalité.      Approche:    1. Il faut d'abord analyser le sens global de cette expression. « C'est plus fort que moi « : c'est ce qu'on dit non pas lorsqu'on se heurte à des forces extérieures supérieures à la nôtre, mais à une force interne. D'où le statut problématique de l'adjectif démonstratif « ce « (c'est plus fort que moi «). Comme si nous voulions dire : ce qui me fait agir est en moi mais n'est pas moi, ou plus exactement : est en moi sans que je m'y reconnaisse, sans même que je le veuille, alors même que je veux faire ou penser le contraire. En ce sens, la question pose évidemment le problème de l'inconscient (que Freud appelle significativement le « ça «). Ce que signifie l'expression « c'est plus fort que moi «, c'est qu'il existe des pensées ou des actes que le sujet conscient et volontaire que je suis n'assume pas : je pense, mais ça pense en moi, malgré moi, contre moi.  2. Élucider le sens de l'expression est nécessaire mais non suffisant. Car la question posée concerne la valeur de cette expression. Savoir ce que l'expression « c'est plus fort que moi « vaut peut signifier deux choses.  • D'abord, quelle est sa valeur de vérité ? Existe-t-il réellement des pulsions, des désirs, des mobiles inconscients qui me font agir malgré moi ?  • Ensuite, et surtout, sa valeur morale. Demander quelle est la valeur de cette expression invite explicitement à se situer du point de vue moral : est-ce une excuse valable à certains de mes actes ? Puis-je me défausser de ma responsabilité, dire : « ce n'est pas moi, puisque c'est plus fort que moi « ?    Introduction    L'enfant qui vient de commettre une bêtise a pour habitude de faire valoir que ce n'est pas de sa faute: sans doute le vase est-il brisé, mais il ne l'a pas fait exprès, même s'il ne peut davantage préciser la nature des circonstances qui l'ont trompé. Si un tel comportement est supportable lorsque le jeune âge du coupable implique qu'il n'a pas encore une conception bien claire de ce que serait sa responsabilité, il semble plus difficile à admettre en présence d'un adulte, qui prétend se décharger de celle-ci sur le poids des circonstances extérieures. Lorsqu'un mari coléreux tente de faire valoir que, s'il frappe son épouse, ce n'est pas tout à fait de sa faute parce que, périodiquement, « c'est plus fort que lui «, une telle excuse paraît assez peu recevable – ce qui indique que l'on attend d'un sujet adulte la capacité de maîtriser sa conduite, ou d'assumer sa responsabilité s'il lui arrive d'agir mal. Que peut donc valoir cette excuse : « C'est plus fort que moi « ?

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