Akhenaton
Publié le 29/01/2013
Extrait du document
| 1 | PRÉSENTATION |
Akhenaton, pharaon d’Égypte (v. 1350-1333 av. J.-C.) durant la période du Nouvel Empire.
| 2 | LE CULTE UNIQUE D’ATON : AMÉNOPHIS IV DEVIENT AKHENATON |
Neuvième roi de la XVIIIe dynastie, Aménophis IV (« Amon est satisfait «) est le fils d’Aménophis III et de Tiy. À l’âge de douze ans, il épouse Néfertiti, une jeune femme d’une grande beauté.
Adorateur du dieu solaire (ou disque solaire), seul créateur de l’Univers à ses yeux, le nouveau pharaon impose lors de sa quatrième année de règne le culte unique d’Aton en son empire, aux dépens de la grande prêtrise de Thèbes, dévouée à Amon-Rê. C’est lors de l’instauration historique de ce premier monothéisme qu’Aménophis IV modifie sa désignation royale en Akhenaton (« agréable à Aton «). Il déplace sa capitale de Thèbes à Akhetaton (aujourd’hui Tell el-Amarna), une nouvelle cité vouée au culte d’Aton, et fait disparaître toute trace de la religion polythéiste de ses ancêtres. Il lutte également farouchement contre le pouvoir des prêtres qui tentent de maintenir le culte du dieu d’État Amon.
| 3 | RÉPERCUSSIONS ARTISTIQUES DE LA RÉFORME RELIGIEUSE |
Cette révolution religieuse a un profond effet sur l’art égyptien, qui devient beaucoup plus naturaliste, célébrant la toute-puissance du Soleil, Aton. Dans les premiers temps de son règne, les artistes, suivant les instructions du souverain, pratiquent un réalisme frisant la caricature, puis trouvent progressivement un style d’un subtil équilibre et d’une profonde sensibilité, qualités que l’on retrouve dans la tête de calcaire peint de Néfertiti (v. 1340 av. J.-C., Ägyptisches Museum, Staatliche Museen, Berlin). Une nouvelle littérature mystique se développe également, toute dédiée au culte du dieu du Soleil.
Cette éclosion culturelle ne se poursuit toutefois pas après la mort d’Akhenaton. Son gendre Toutankhamon ramène la capitale à Thèbes et rétablit l’ancienne religion polythéiste.