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ANDRE DELVAUX

Publié le 19/10/2013

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NOTICE BIOGRAPHIQUE

André Delvaux est né le 21 mars 1926 à Heverlé en Belgique. Il étudia la philosophie et le droit tout en suivant la classe de piano et de composition au Conservatoire Royal de Bruxelles.

Longtemps inexistant, si ce n'est par le courant de l'école documentaliste qui donna quelques films importants, le cinéma belge fut favorisé au début des années 60 par le ministère de la Culture qui créa officiellement l'Institut National Supérieur des Arts du Spectacle (l'INSAS) ainsi que deux autres écoles également implantées à Bruxelles. Une commission mise sur pied fut chargée d'examiner les scénarios et de financer certains projets. C'est dans ce contexte que fit son apparition André Delvaux chargé d'un cours de langage et de réalisation cinématographique à l'INSAS depuis 1963. Théoricien du cinéma, André Delvaux se révéla aussi un excellent cinéaste/poète dès son premier film L'HOMME AU CRÂNE RASÉ qui ne portait aucune trace d'un quelconque didactisme et inaugurait une nouvelle ère pour le cinéma belge. Auparavant, André Delvaux avait réalisé pour la télévision une série de quatre programmes sur Fellini, en 1960, une série de cinq sur Jean Rouch, en 1962, et une autre de neuf films sur le cinéma polonais qui furent primés à Bergame.

Fidèle à une juxtaposition entre le réel et le fantastique, André Delvaux, après avoir réalisé une nouvelle série de six émissions TV sur les métiers du cinéma, réalisa un second film pour le grand écran : UN SOIR, UN TRAIN. Mais c'est RENDEZ-VOUS À BRAY méditation sur l'attente dans le contexte de la première guerre mondiale qui l'imposa définitivement comme l'un des auteurs les plus sensibles de notre temps. Son film obtint de nombreuses récompenses dont le Prix Louis Delluc.

Malgré les offres venant de l'étranger, André Delvaux préféra rester travailler dans son pays qu'il connaît bien : pour lui, un cinéaste perd son identité et sa spécificité en allant tourner ailleurs que chez lui. Avec BELLE, il abandonna la délimitation trop évidente dans ses films précédents entre le réel et le fantastique et opéra une fusion complète de ces deux éléments : « J'ai pensé que je pouvais faire un saut vers une nouvelle forme dans laquelle je me libérerais de la syntaxe qui, pour moi, devenait usée. Maintenant, je supprime la ponctuation parce que nous n'en avons plus besoin. « (Delvaux à François Chevassu in « La Revue du Cinéma « n" 275 - sept. 73).

André Delvaux fait partie de ces cinéastes qui tournent peu car ils apportent le plus grand soin à leurs oeuvres, à l'image et au son : « J'ai toujours été attentif au son. Vous savez, au départ, je respecte le mieux possible toute la réalité du son comme il convient et comme je peux le prendre. Dès mon premier film, j'ai fait du son direct,ja-mais de son artificiel. Le son était tel qu'on l'avait enregistré. C'est là-dessus que j'avais travaillé et c'était Bonfanti qui m'avait appris cela. J'ai toujours essayé d'éviter de doubler. Par le doublage, on peut arriver à un semblant très approché de la réalité, mais ce n'est jamais-la richesse diffuse de la réalité avec tous ces petits accidents que la réalité amène. « (in La Revue du Cinéma Op. Cit.).

Ensuite, André Delvaux réalisa un film de trente minutes commandé par la télévision pour commémorer le 500' anniversaire de la mort du peintre primitif allemand Dieric Bouts.

Persistant dans la manifestation de ses origines, André Delvaux retrouva la langue flamande pour FEMME ENTRE CHIEN ET LOUP qui fut présenté au Festival de Cannes 1979.

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