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Angleterre, bataille d'

Publié le 21/02/2013

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angleterre

1   PRÉSENTATION

Angleterre, bataille d', combats qui ont opposé l'armée de l'air britannique (RAF) et l'armée de l'air allemande (Luftwaffe), au cours de la Seconde Guerre mondiale, et qui se sont traduits par la première défaite nazie depuis le début du conflit en 1939.

La bataille d'Angleterre a mis en échec les plans d'Adolf Hitler qui voulait envahir la Grande-Bretagne. Elle a symbolisé la résistance du Royaume-Uni, alors seul dans le combat contre l’Allemagne nazie.

2   LE PLAN D’INVASION DE L’ANGLETERRE

Après la défaite de la France en juin 1940, le Royaume-Uni rejette toutes les tentatives de négociations proposées par le Führer, et, en cas d'attaque, son aviation deviendra encore plus essentielle que sa marine. Hitler, contre l'avis de ses amiraux, décide, en juillet 1940, d'envahir l'archipel ; le débarquement — opération Seelöwe (« Otarie «) — est programmé pour le 15 septembre. L'Allemagne doit s'assurer la maîtrise de l'espace aérien, seul moyen de préparer l'invasion. Dans la lutte qui s'ensuit, le rapport de force est très disproportionné : la Luftwaffe de Göring, dont les opérations sont menées en grande partie depuis des aérodromes belges et français, compte quelque 2 670 avions, dont 1 015 bombardiers (Junker, Dornier et Heinkel), 350 bombardiers Stuka, 930 chasseurs et 375 chasseurs-bombardiers (Focke-Wulf et Messerschmitt). Face à cet énorme potentiel, le général Dowding ne peut aligner que 50 avions de la RAF (Spitfire et Hurricane), répartis en 52 escadrons.

3   LES ATOUTS DE LA RAF

Pourtant, même si leurs forces sont six fois moins puissantes que celles des Allemands, les Britanniques bénéficient d'un certain nombre d'avantages qui vont s'avérer cruciaux au fur et à mesure de l'évolution de la bataille. D'abord, les chasseurs britanniques sont plus rapides et plus maniables. Ensuite, les Britanniques ont construit, juste avant que la guerre n'éclate, une chaîne de stations-radar prévue pour fournir une alerte précoce qui leur permet de mesurer la force et la progression des formations ennemies en approche, et d'envoyer la chasse à leur rencontre. Les radars permettent également aux Britanniques, qui sont en 1940 les seuls à en posséder, de ne pas envoyer de patrouilles systématiques, ce qui permet de réaliser des économies vitales en carburant et en hommes. Par ailleurs, les Britanniques combattent à proximité de leurs bases alors que les avions allemands sont rendus vulnérables par leur court rayon d'action, qui exige des réapprovisionnements fréquents en carburant. Enfin, un pilote britannique éjecté en vol de son appareil au-dessus du Royaume-Uni et non blessé, peut reprendre les combats en quelques heures, tandis qu'un pilote allemand dans la même situation est définitivement perdu.

4   ÉLIMINER LA CHASSE ANGLAISE (AOÛT 1940)

Après une période préliminaire (10 juillet-12 août 1940) qui vise à tester les défenses britanniques et à interdire la Manche aux navires britanniques, la première phase de la bataille se déroule du 13 au 23 août 1940. À partir du 13 août, baptisé par l’Allemagne du nom d’Adlertag (« jour de l’aigle «), les Allemands, préparant alors leur futur débarquement, bombardent les navires, les ports, les terrains d'aviation, les usines aéronautiques et les stations-radar. L’objectif principal consiste à détruire la chasse anglaise. La résistance britannique transforme le combat en guerre d'usure ; la RAF, commandée par le maréchal de l’Air Dowding, est mise à mal, elle perd plus de la moitié de ses avions et un quart de ses pilotes ; l'Allemagne est proche de réussir lorsque son état-major décide d'une nouvelle stratégie.

5   LE BLITZ

Fin août, Churchill, pour répondre à un bombardement accidentel de Londres, ordonne des raids sur des sites industriels en Allemagne (Berlin, Essen, Düsseldorf). Hitler et Göring décident alors de s'engager dans un processus de bombardements massifs des villes anglaises pour saper le moral de la population, désorganiser l'économie et déstabiliser le gouvernement qui devra demander la paix. Du 7 septembre au 5 octobre, des raids d'une violence alors inconnue s'abattent sur l'Angleterre, mais les objectifs d'Hitler ne sont pas atteints ; l'Angleterre semble galvanisée par les épreuves et les pertes allemandes s'avèrent fort lourdes grâce au sacrifice des pilotes anglais ainsi qu’à une DCA de plus en plus efficace.

Le 17 septembre, Hitler décide d'ajourner l'opération Otarie en raison des destructions que la flotte réunie dans les ports français et belges a subies du fait des actions de la RAF.

6   L’ÉCHEC FINAL

À partir d'octobre 1940, grâce à un nouveau procédé de radionavigation, l'Allemagne privilégie les attaques nocturnes afin de réduire ses pertes. Durant des mois, les Anglais subissent le Blitz, les raids de véritables armadas de 200 à 300 avions qui larguent chaque nuit, sauf si la météo interdit les vols, des tonnes de bombes explosives ou incendiaires ; Coventry, le 15 novembre, est réduite en cendres ; il y a 15 000 morts et 20 000 blessés, mais le Royaume-Uni résiste. Hitler a échoué. Au total, la Luftwaffe a perdu 2 265 appareils contre 945 à la RAF. Si la bataille d’Angleterre s’achève fin octobre, les bombardements massifs n’en continuent pas moins jusqu’en mai 1941, où Londres connaît les attaques les plus destructrices.

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