Antonin le Pieux

86-161

Antonin, adopté par Hadrien pour lui succéder, doit son surnom de Pieux à l'acharnement qu'il témoigna pour convaincre les sénateurs de décerner à son père adoptif les honneurs funèbres et l'apothéose. Souverain équilibré, économe et bienveillant, Antonin le Pieux demeure l'image vivante de l'empire romain qui, avant les grands soubresauts de la lin du deuxième siècle, semble vivre dans une paix qui, en fait, n'est qu'une trêve. La guerre, les meurtres politiques sont pour un temps suspendus. Déjà les Barbares s'agitent aux frontières ; Antonin semble les ignorer. Il ne quitta que rarement l'Italie et les historiens lui reprocheront de n'avoir pas su protéger par des guerres préventives les provinces les plus menacées. A la veille de sa mort, Antonin le Pieux désigna comme successeur Marc Aurèle. Ce dernier et judicieux choix porte la marque de l'intelligence politique d'un des meilleurs souverains (mais peut-être trop bon) qui aient jamais occupé un trône.