après la bataille de Solferino

après la bataille de Solferino

Henri Dunant (1828-1910), philanthrope suisse, était venu en Italie afin d'y rencontrer Napoléon LU. Cette rencontre se fit alors que la campagne d'Italie battait son plein. Le 24 juin 1854, à Solferino, une bataille mémorable opposa les années franco-sardes à celles de l'Autriche. Elle se solda par un carnage qui fit 40 000 victimes sans que la balance penche en faveur de l'un ou l'autre camp. Le choc fut tel pour Henri Dunant qu'il éprouvera, huit ans plus tard, le besoin d'écrire Un Souvenir de Solferino (1862). Mais, surtout, la vision des blessés sur le champ de bataille le poussa à créer une organisation qui leur porterait secours.

Henri Dunant entreprit alors les multiples démarches qui débouchèrent sur la Conférence de Genève (1863), laquelle réunit seize pays européens. Lors de cette con­férence, la création de la Croix-Rouge fut entérinée selon les statuts rédigés par Gustave Moynier. Une or­ganisation ayant pour mission de porter secours aux blessés de guerre voyait enfin le jour.

Actuellement, la Croix-Rouge réunit une centaine de sociétés nationales de Croix-Rouge au sein du Comité International de la Croix-Rouge (CICR). Après la pre­mière convention qui organisa le secours aux blessés de guerre, d'autres conférences adoptèrent successivement les conventions sur les prisonniers de guerre et sur la pro­tection des civils en temps de guerre. Le rôle primordial que joua Henri Dunant dans la création de cet organisme humanitaire lui valut le Prix Nobel de la paix en 1901.