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Article de presse: Aung San Suu Kyi, la recluse de Rangoun

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

10 juillet 1995 - Les photos officielles de la scène ont fait le tour du monde. Aung San Suu Kyi, toute de blanc vêtue, debout aux côtés de deux officiers portant lunettes. L'un, Tan Shwe, est aujourd'hui président de la junte au pouvoir à Rangoun depuis 1988 l'autre, Khin Nyunt, passe pour l'homme fort du régime birman. Une " discussion amicale " dans une maison d'hôte militaire de la capitale birmane, avait laconiquement rapporté la radio nationale. Le 20 septembre 1994, après plus de cinq ans de résidence surveillée, la fille d'Aung San, héros de l'indépendance assassiné en 1947, tenait sa revanche, au moins en partie. Après l'avoir internée et avoir tout fait pour la discréditer, la junte était contrainte de la recevoir. Et publiquement. La scène devait se répéter le 28 octobre suivant. Cette fois-là, Khin Nyunt, secrétaire général de la junte et chef des services de renseignement, était accompagné de deux autres généraux, Than Oo, avocat général, et Tin Aye, inspecteur général des services de défense. Il ne s'agissait plus de se réunir autour d'une tasse de thé, mais de discuter. Le ministre des affaires étrangères de Rangoun, Ohn Gyaw, devait le confirmer plus tard, dans un entretien publié par un quotidien de Bangkok, Nation, le 21 décembre 1994. " De telles rencontres, a-t-il assuré, devraient se reproduire. " Ainsi donc, la recluse de Rangoun, l'héroïne des manifestations de 1988 sauvagement réprimées par l'armée, s'est-elle imposée à la junte comme une interlocutrice incontournable. Une véritable négociation s'est engagée entre la célèbre prisonnière et ses geôliers, des généraux qui se sont regroupés au sein d'un Conseil de restauration de la loi et de l'ordre mieux connu sous le label Slorc, son acronyme anglophone et n'ont pas hésité à rebaptiser la Birmanie, pour lui donner le nom de Myanmar. Plusieurs raisons expliquent que ce dialogue ait pu s'amorcer. D'abord, les militaires, appuyés notamment par la Chine, se sentent plus à l'aise depuis un ou deux ans. Ensuite, les pressions internationales ont été très fortes. Mais surtout, la calme obstination et le courage d'Aung San Suu Kyi lui ont permis de tenir le coup depuis son assignation à résidence, le 20 juillet 1989. Mm Suu Kyi est tout le contraire d'une pasionaria. D'allure très frêle une apparence renforcée par des années de réclusion et de privations , elle n'a rien perdu de ses convictions, qu'elle assène tranquillement dans les quelques écrits qu'elle parvient, on ne sait comment, à faire parvenir à l'étranger. Ainsi, dans un discours lu le 21 novembre à Manille par Cory Aquino, elle récuse le plaidoyer de certains responsables politiques de la région en faveur des valeurs proprement asiatiques. " Une culture de paix, une culture démocratique et une culture des droits de l'homme sont indivisibles, rappelle-t-elle simplement. Il est évident que la culture et le développement peuvent, en fait, servir de prétexte à une résistance aux appels à la démocratie et au respect des droits de l'homme. " Ou encore: " Le raisonnement selon lequel il a fallu de longues années pour que les premiers gouvernements démocratiques se constituent en Occident n'est pas une excuse valable pour que des pays africains et asiatiques traînent les pieds face aux réformes démocratiques. " Les militaires de Rangoun ont riposté en l'affublant du surnom d' " étrangère ", espérant ainsi susciter contre elle un sentiment xénophobe. C'est, en 1992, l'époque où les généraux birmans tentent de se rendre populaires en terrorisant les Rohyingas, une minorité musulmane qui vit dans l'Arakan, sur la frontière du Bangladesh. Fuyant les assassinats, les viols, la destruction de leurs biens, la confiscation de leurs propriétés, 265 000 d'entre eux franchissent alors la frontière pour se réfugier dans la région de Cox Bazar's. Aung San Suu Kyi, qui a épousé en 1972 un universitaire britannique, Michael Aris, dont elle a eu deux enfants, est accusée d'avoir mis au monde des bâtards. Elle n'a donc pas, disent les autorités, droit au chapitre en Birmanie. Elle rétorquera plus tard: " Le Slorc ne semble pas clairement comprendre les femmes birmanes. Au lieu de se préoccuper de me voir tomber sous l'influence étrangère de mon mari, ils feraient mieux d'être désolés pour Michael. " Les généraux ont sous-estimé sa tranquille détermination. Après le coup militaire de septembre 1988, elle se bat. Quand elle le peut et malgré les risques encourus, elle sillonne le pays. En avril 1989, dans la ville méridionale de Danubyu, un officier menace d'ouvrir le feu si elle ne disperse pas une marche qu'elle a organisée. Elle continue pourtant. Les généraux l'assignent donc à résidence à Rangoun trois mois plus tard, dans sa petite propriété plantée sur les rives d'un lac. Le vieux dictateur Ne Win, censé avoir pris sa retraite un an auparavant, est installé non loin de là, gardant encore un oeil sur la vie publique. Après les terribles répressions des manifestations de 1988, les militaires ont fait le vide ils ont arrêté des milliers de gens et déplacé des dizaines de milliers de citadins. Aung San Suu Kyi ligotée, ils se croient assez puissants pour organiser des élections générales. Leur stupeur est totale quand, le 27 mai 1990, sort des urnes une Assemblée dominée par la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de Mme Suu Kyi, dont les candidats ont obtenu plus de 80 % des suffrages et 392 sièges sur 485. Ce Parlement ne se réunira jamais. Sous la pression de la junte, des élus prennent la fuite pour former, le 18 décembre de la même année, un gouvernement provisoire dans une région insurgée. D'autres sont arrêtés. Une bonne poignée se rallient, la peur aidant, au régime, tandis que certains abandonnent la vie politique. Les généraux en tirent la leçon qui s'impose : ils désignent eux-mêmes les délégués à une convention qui commence à se réunir en janvier 1993 afin de rédiger une Constitution une tâche encore inachevée deux ans plus tard. Privée de sa victoire électorale, Mme Suu Kyi connaît alors les jours les plus sombres de sa réclusion. Qu'elle ne puisse pas se rendre à Oslo, en novembre 1991, pour recevoir le prix Nobel de la paix ne représente pas l'épreuve la plus dure pour elle : le seul fait de l'avoir reçu représente un encouragement sans égal, alors que l'armée occupe les monastères et réduit le pays au silence en imposant un " état de terreur ", pour reprendre l'expression employée à l'époque par Amnesty International. Le plus grave est qu'elle ne peut pas voir grandir ses deux fils. Quand elle a été assignée à résidence en 1989, Alexander avait seize ans et Kim douze ans. Les généraux, qui souhaitent la voir partir, l'autoriseraient bien à s'exiler, à condition qu'elle s'engage à renoncer à la politique. En retour, elle pose quatre conditions à son départ : la formation d'un gouvernement civil la possibilité d'expliquer librement les raisons de son départ pendant cinq minutes à la télévision l'autorisation de se rendre à pied de son domicile à l'aéroport enfin, la libération des détenus politiques. Elle donne ainsi raison au comité Nobel, qui a salué sa lutte comme " l'un des exemples les plus extraordinaires de courage civique en Asie ces dernières décennies ". Cependant, l'attribution du prix renforce nettement la pression sur les généraux. Aung San Suu Kyi est en " bonne santé ", finissent-ils par déclarer à Raul Manglapus, début décembre 1991 à Rangoun, sans pour autant autoriser le chef de la diplomatie philippine à rencontrer leur prisonnière. Une semaine plus tard, à la suite de deux jours de manifestations d'étudiants dans la capitale, universités et collèges sont fermés sur l'ensemble du territoire. Au même moment, un vice-ministre japonais, venu réclamer l'élargissement de la prisonnière, repart sans l'avoir rencontrée et les mains vides. Le Slorc a néanmoins senti que sa position deviendrait vite intenable, d'autant que ses voisins les six Etats qui forment l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN : Bruneï, Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour et Thaïlande) ont, sous la pression de Bangkok, assoupli leur attitude en proposant un " engagement constructif " à son égard. Le 2 mai 1992, Mm Suu Kyi est enfin autorisée, pour la première fois en deux ans et demi, à recevoir son époux et leurs deux enfants. Des prisonniers politiques sont libérés. En résidence surveillée depuis 1989, U Nu, premier ministre de 1947 jusqu'au coup d'Etat de Ne Win en 1962, retrouve la liberté à l'âge de quatre-vingt-cinq ans. De la poudre aux yeux, estiment alors de nombreux observateurs, en avançant quelques solides arguments : recrutement forcé de travailleurs, absence totale de libertés, tortures dans les prisons... A une nuance près : la junte doit apprendre à compter avec sa prisonnière, qui, dans le discours que son fils aîné a lu à Oslo, a réitéré sa confiance en " la capacité des gens de son pays " à rétablir les droits fondamentaux en Birmanie, " une fois que la réconciliation nationale y aura été réalisée ". Les visites de sa famille deviendront, par la suite, plus régulières. Le 14 février 1994, autre première : elle reçoit un membre de la Chambre américaine des représentants, Bill Richardson, auquel elle répète que la " seule réponse " au problème birman est " le dialogue avec la volonté de se réconcilier ". Dialogue, réconciliation... C'est le thème favori de cette championne de la non-violence. Elle sait que, depuis 1991-1992, la Chine a rééquipé une armée birmane qui a doublé ses effectifs. Pendant sa détention, Rangoun est devenu le client de Pékin. En 1994, le Slorc, qui amorce alors une ouverture économique du pays et établit quelques liens avec ses voisins, se sent plus solide que cinq ans auparavant. En juillet et pour la première fois, son ministre des affaires étrangères a été invité à assister, à Bangkok, à la conférence annuelle de ses homologues de l'ASEAN. Mme Suu Kyi a beau considérer, non sans raison, comme une " farce " la réunion d'une convention nationale chargée, avant tout, d'habiller le pouvoir des militaires, elle sait que toute négociation, pour avoir une chance d'aboutir, doit avoir pour ultime objectif une intégration institutionnelle des forces armées dans la vie politique. Le rapport de forces est, de façon trop flagrante, favorable à des généraux qui, après trente années de dictature militaire pratiquement ininterrompue, ont trouvé dans la Chine un point d'appui leur permettant de sortir un peu de leur isolement. En dépit de leur aversion pour la junte, l'Union européenne et les Etats-Unis ont repris langue avec elle. Mme Suu Kyi doit en tenir compte et, de toute façon ce qui réduit encore davantage sa marge de manoeuvre , elle entend éviter tout affrontement, toute violence. Quel étrange destin que le sien. Elle a fait des études à Rangoun et à New-Delhi, où sa mère a représenté la Birmanie, avant d'obtenir une bourse pour l'université d'Oxford, où elle a étudié la politique, l'économie et la philosophie. Après une affectation au secrétariat de l'ONU à New York, elle a étudié à l'université de Kyodo. Elle préparait une thèse de doctorat à l'Ecole des études orientales et africaines de Londres quand elle a dû se précipiter à Rangoun, en avril 1988, au chevet d'une mère mourante. Son retour a coïncidé avec les manifestations contre le régime Ne Win. " La crise actuelle, a-t-elle déclaré à l'époque, relève de la responsabilité de l'ensemble de la nation. En tant que fille de mon père, je ne peux pas rester indifférente à ce qui se passe. Cette crise nationale pourrait, en fait, être qualifiée de seconde lutte pour l'indépendance. " ON la retrouve vite derrière un micro. Elle devient un point de ralliement, en particulier pour les étudiants, notamment lorsqu'elle lance une campagne nationale, le 25 août 1988, pour tenter d'imposer un régime démocratique. Même après le retour des militaires au pouvoir, elle est la première à s'en prendre, nommément, à Ne Win, le dictateur qui a mené, en un quart de siècle de " voie birmane vers le socialisme ", un pays riche au bord de la ruine. Elle est devenue une source d'inspiration. Cinq ans plus tard, elle l'est restée, alors que, prisonnière de la junte, elle est contrainte à beaucoup de prudence dans le maniement de cet atout. Car elle n'ignore pas que son peuple a peur. " Il y a du Nelson Mandela dans cette femme ", relève un observateur. Alors qu'elle va fêter son demi-siècle elle est née le 19 juin 1945, deux ans avant l'assassinat de son père , Mm Suu Kyi sait qu'un très long chemin reste à parcourir. A cinquante ans, Mm Suu Kyi entame sans doute la bataille la plus dure de son engagement : " Transformer nos rêves en réalité ", selon sa propre expression. L'avenir de la Birmanie est à ce prix. JEAN-CLAUDE POMONTI Le Monde du 8 février 1995

« rendre à Oslo, en novembre 1991, pour recevoir le prix Nobel de la paix ne représente pas l'épreuve la plus dure pour elle : leseul fait de l'avoir reçu représente un encouragement sans égal, alors que l'armée occupe les monastères et réduit le pays ausilence en imposant un " état de terreur ", pour reprendre l'expression employée à l'époque par Amnesty International.

Le plusgrave est qu'elle ne peut pas voir grandir ses deux fils.

Quand elle a été assignée à résidence en 1989, Alexander avait seize anset Kim douze ans. Les généraux, qui souhaitent la voir partir, l'autoriseraient bien à s'exiler, à condition qu'elle s'engage à renoncer à la politique.En retour, elle pose quatre conditions à son départ : la formation d'un gouvernement civil la possibilité d'expliquer librement lesraisons de son départ pendant cinq minutes à la télévision l'autorisation de se rendre à pied de son domicile à l'aéroport enfin, lalibération des détenus politiques.

Elle donne ainsi raison au comité Nobel, qui a salué sa lutte comme " l'un des exemples les plusextraordinaires de courage civique en Asie ces dernières décennies ".

Cependant, l'attribution du prix renforce nettement lapression sur les généraux.

Aung San Suu Kyi est en " bonne santé ", finissent-ils par déclarer à Raul Manglapus, début décembre1991 à Rangoun, sans pour autant autoriser le chef de la diplomatie philippine à rencontrer leur prisonnière.

Une semaine plustard, à la suite de deux jours de manifestations d'étudiants dans la capitale, universités et collèges sont fermés sur l'ensemble duterritoire.

Au même moment, un vice-ministre japonais, venu réclamer l'élargissement de la prisonnière, repart sans l'avoirrencontrée et les mains vides. Le Slorc a néanmoins senti que sa position deviendrait vite intenable, d'autant que ses voisins les six Etats qui formentl'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN : Bruneï, Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour et Thaïlande) ont,sous la pression de Bangkok, assoupli leur attitude en proposant un " engagement constructif " à son égard. Le 2 mai 1992, Mm Suu Kyi est enfin autorisée, pour la première fois en deux ans et demi, à recevoir son époux et leurs deuxenfants.

Des prisonniers politiques sont libérés.

En résidence surveillée depuis 1989, U Nu, premier ministre de 1947 jusqu'aucoup d'Etat de Ne Win en 1962, retrouve la liberté à l'âge de quatre-vingt-cinq ans. De la poudre aux yeux, estiment alors de nombreux observateurs, en avançant quelques solides arguments : recrutement forcéde travailleurs, absence totale de libertés, tortures dans les prisons...

A une nuance près : la junte doit apprendre à compter avecsa prisonnière, qui, dans le discours que son fils aîné a lu à Oslo, a réitéré sa confiance en " la capacité des gens de son pays " àrétablir les droits fondamentaux en Birmanie, " une fois que la réconciliation nationale y aura été réalisée ".

Les visites de sa familledeviendront, par la suite, plus régulières.

Le 14 février 1994, autre première : elle reçoit un membre de la Chambre américainedes représentants, Bill Richardson, auquel elle répète que la " seule réponse " au problème birman est " le dialogue avec lavolonté de se réconcilier ".

Dialogue, réconciliation...

C'est le thème favori de cette championne de la non-violence.

Elle sait que,depuis 1991-1992, la Chine a rééquipé une armée birmane qui a doublé ses effectifs.

Pendant sa détention, Rangoun est devenule client de Pékin.

En 1994, le Slorc, qui amorce alors une ouverture économique du pays et établit quelques liens avec sesvoisins, se sent plus solide que cinq ans auparavant.

En juillet et pour la première fois, son ministre des affaires étrangères a étéinvité à assister, à Bangkok, à la conférence annuelle de ses homologues de l'ASEAN. Mme Suu Kyi a beau considérer, non sans raison, comme une " farce " la réunion d'une convention nationale chargée, avanttout, d'habiller le pouvoir des militaires, elle sait que toute négociation, pour avoir une chance d'aboutir, doit avoir pour ultimeobjectif une intégration institutionnelle des forces armées dans la vie politique.

Le rapport de forces est, de façon trop flagrante,favorable à des généraux qui, après trente années de dictature militaire pratiquement ininterrompue, ont trouvé dans la Chine unpoint d'appui leur permettant de sortir un peu de leur isolement.

En dépit de leur aversion pour la junte, l'Union européenne et lesEtats-Unis ont repris langue avec elle.

Mme Suu Kyi doit en tenir compte et, de toute façon ce qui réduit encore davantage samarge de manoeuvre , elle entend éviter tout affrontement, toute violence. Quel étrange destin que le sien.

Elle a fait des études à Rangoun et à New-Delhi, où sa mère a représenté la Birmanie, avantd'obtenir une bourse pour l'université d'Oxford, où elle a étudié la politique, l'économie et la philosophie.

Après une affectation ausecrétariat de l'ONU à New York, elle a étudié à l'université de Kyodo.

Elle préparait une thèse de doctorat à l'Ecole des étudesorientales et africaines de Londres quand elle a dû se précipiter à Rangoun, en avril 1988, au chevet d'une mère mourante.

Sonretour a coïncidé avec les manifestations contre le régime Ne Win.

" La crise actuelle, a-t-elle déclaré à l'époque, relève de laresponsabilité de l'ensemble de la nation.

En tant que fille de mon père, je ne peux pas rester indifférente à ce qui se passe.

Cettecrise nationale pourrait, en fait, être qualifiée de seconde lutte pour l'indépendance.

" ON la retrouve vite derrière un micro.

Elle devient un point de ralliement, en particulier pour les étudiants, notammentlorsqu'elle lance une campagne nationale, le 25 août 1988, pour tenter d'imposer un régime démocratique.

Même après le retourdes militaires au pouvoir, elle est la première à s'en prendre, nommément, à Ne Win, le dictateur qui a mené, en un quart de sièclede " voie birmane vers le socialisme ", un pays riche au bord de la ruine.

Elle est devenue une source d'inspiration.

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