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Article de presse: Pablo Picasso

Publié le 22/02/2012

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picasso
8 avril 1973 - " La plus grande entreprise de destruction et de création de formes de notre temps " Pablo Picasso est né à Malaga en 1881. Dès sa tendre enfance, il devait montrer, encouragé par son père, des dons exceptionnels. A Barcelone, où Picasso passe son enfance, il va à la Lonja, l'école des beaux-arts. Là, très vite, les légendes courent : pour ses premières épreuves d'entrée, il dessine en vingt-quatre heures ce que les autres mettent un mois à accomplir. A Madrid, il réitère ses exploits d'étudiant des beaux-arts, mais passe son temps à interroger les chefs-d'oeuvre du Prado. Il ne s'y éternise pas cependant. Barcelone, capitale catalane, où la vie intellectuelle est ouverte aux courants étrangers, l'attire à nouveau. Son style n'était pas encore né, mais il aborde déjà un sujet qui va tenir une grande place dans son oeuvre : le taureau dans l'arène. Picasso noircit sans relâche ses carnets : ironique ici, analyste là ou exprimant un sentiment religieux ailleurs. En octobre 1900, le voici débarquant sur les rives de la Seine, où il trouve toute une colonie espagnole il a dix-neuf ans. Il interroge tout ce qui bouge en peinture : les Gauguin, les Van Gogh, les Toulouse-Lautrec, les Vuillard... Les peintres consacrés aussi : Renoir, Degas et autres impressionnistes. L'élève est du type exceptionnel, mais à l'an I du siècle son pinceau trempe encore dans les chatoiements impressionnistes. Soudain, il renverse la vapeur : apparaît le premier Arlequin peint la même année, en 1901, en aplat. La période bleue C'est vers la fin de la même année qu'apparaît le bleu cézannien qui allait inonder ses tableaux d'une lumière glaciale et monochrome, où se profilera tout l'univers misérabiliste qui fut sans doute le sien à l'époque. Il abandonne les paysages et les scènes de rue. Il a trouvé le sujet où il est le plus à l'aise : la figure humaine se détachant sur un arrière-plan neutre. En 1904, Picasso s'installe définitivement à Paris, dans une maison appelée par Max Jacob le Bateau-Lavoir, sis 13, rue Ravignan. Commence la période montmartroise de cinq années, au cours de laquelle il rencontre Fernande Olivier, qui devient sa compagne. Le Bateau-Lavoir était la tanière des talents d'avant-garde de l'époque, où il trouve son ami intime Max Jacob et Apollinaire, qui deviendra le héraut du cubisme, Mac Orlan, Juan Gris... Freundlich, qui tous y habitent. De nombreux visiteurs y viennent, Marie Laurencin, Braque, qui sera son compagnon du cubisme, Derain, qui lui présente l'art nègre; des marchands : Berthe Weil, sa première cliente, Kahnweiler, son marchand jusqu'à aujourd'hui, Vollard... Il fréquente les cirques : le maniériste s'y montera d'une prenante mélancolie. Mais dans la grande fresque de la Famille de Saltimbanques (1905) le contenu psychologique s'estompe. Apparaît une sérénité qui confère à sa peinture un caractère objectif, classicisme inspiré de l'art grec qui tranche avec le romantisme de la période bleue. Picasso commençait à avoir quelque succès : l'Américaine Gertrude Stein et le Russe Sergueï Stchoukine sont ses amateurs. Les choses vont mieux : sa peinture a des tonalités roses et ses arlequins sont plus optimistes. Cela illustre son attitude fondamentale : la peinture est une action liée aux événements de la vie qu'elle exprime par la couleur et les formes. Jusqu'à 1907, son oeuvre ne sera que la préparation d'une toile qui modifiera le cours de l'histoire de la peinture : les Demoiselles d'Avignon. Dans cette oeuvre aux formes cassées, où semble présent l'esprit de Cézanne, on trouve à gauche les tons rougeâtres de la période rose, à droite le bleu de la période du même nom. Toutes formes naturelles brisées, la peinture venait, dans l'incompréhension des contemporains, d'entrer dans une ère nouvelle. Plus de saltimbanques mélancoliques, plus de néo-classicisme... Picasso, à vingt-six ans, vient de faire faire un bond à la peinture; les Fauves, qui en tenaient le haut du pavé, étaient à bout de souffle. Un an avant, Picasso avait rencontré Braque, Matisse, Vlaminck, Derain, Friesz, qui exposaient au Salon d'automne. Si les Fauves avaient " libéré la couleur ", Picasso avait brisé avec la tyrannie de la nature. A partir de 1909, formes et espace subissent une géométrisation systématique, qui va préparer une de ses périodes les plus abouties, appelée cubisme analytique, où il donne des portraits d'une extraordinaire élaboration : notamment ses marchands, Kahnweiler, Uhde, Vollard, sa femme Fernande. Une évolution profonde devait mener cette " analyse " du sujet d'abord à sa fragmentation, puis à sa dissolution. Malgré le terme apparemment " scientifique " de cubisme analytique, il est clair que Picasso, en brisant les formes, en démontant leur mécanisme, en les articulant, mettait les volumes en aplat ou, en réduisant un nu à un rythme linéaire, restait dans le domaine de la sensibilité et de l'émotion. Mais il ne suivra pas une évolution linéaire : après avoir dissout la réalité par une extrême fragmentation géométrique, il la réintègre littéralement avec des collages de bouts de journaux, de papiers peints, et même lorsqu'il la peint, c'est pour l'imiter en trompe-l'oeil : texture du bois, papier peint... Le sujet est généralement le pot à tabac, la pipe, le verre de vin, le journal, la guitare ou " les figures de poètes ou d'arlequins "... En 1917, Jean Cocteau le traîne à Rome où Diaghilev lui demande les décors de Parade. Il y rencontre Stravinsky qui composait Feu d'artifice (il dessine le portrait du musicien) et Olga Koklova, danseuse du ballet, dont il fera sa femme et peindra le portrait à la manière d'Ingres. Il a visité Rome, Naples et Pompéi. Tout cela réapparaîtra dans son oeuvre. En 1918, voici des baigneuses dansant sur la plage : formes élonguées, déliées et souples, d'un maniérisme italianisant. L'année suivante, c'est une nouvelle image qui s'offre avec ces femmes gigantesques qui finissent par devenir, à travers les métamorphoses d'une sculpture onirique, des personnages classiques du style dit " pompéien " (Trois Femmes à la fontaine, 1921), figés, dont le nez et les yeux rappellent la sculpture hellénistique. Mais 1921 est l'année des Trois musiciens, peint à Fontainebleau, qui représente l'apothéose du cubisme synthétique, découpage précieux, pas destructeur pour un sou, où il utilise les débris épars décoratifs pour construire des figures humaines. La dislocation des formes Dans ses scènes de bords de mer de 1923, On voit apparaître d'énormes nus, à petite tête, qui semblent s'envoler, pris dans une dilatation où certains pensent voir un traitement ironique du classique thème des baigneuses. En même temps, le " cubisme " prend des apparences de plus en plus curvilinéaires comme dans un découpage souple et délié et ne présente plus de formes en angle. C'est au moment où on le croit enfermé dans une manière qu'on le voit tout effacer et recommencer comme s'il n'avait jamais dessiné, ou plus exactement comme s'il avait toujours pratiqué la voie neuve où le voici... La dislocation des formes inaugurée dans les Trois Danseurs (1925) se développe dans le Minotaure (tête de taureau montée sur des jambes qui courent), les Femmes assises convulsives, surréalistes, les contorsions de l'Acrobate qui n'est plus que tête, bras et jambes... Plus tard, les mêmes formes peuvent s'inscrire dans l'espace, se développer naturellement en sculpture, construction de bouts de ferraille. La course de son crayon est d'une extraordinaire énergie. Au printemps 1932 alors qu'il peint une série de femmes couchées, on retrouve, à la manière de Picasso, l'abandon sensuel au sommeil de certaines odalisques du Bain turc d'Ingres. En 1935, Picasso arrête momentanément de peindre. Il s'adonne à un art où il montre une extraordinaire vitalité : la gravure. Technique plus directe, l'homme s'y met à nu. Dans la longue série du " Peintre et son modèle ", il s'y met en scène sur un ton narratif que n'a pas sa peinture. On y trouve la magnifique suite de gravures commandée par Vollard, qui est un des plus hauts moments de son oeuvre. Picasso se mêla au groupe surréaliste et écrivit des poèmes dans la manière de ses nouveaux amis. André Breton consacra en 1935 une introduction à son oeuvre dans les Cahiers d'art, de Christian Zervos. Son amitié avec les poètes et plus particulièrement Paul Eluard est bien connue. Il illustre la Barre d'appui en 1936 et dessine plusieurs portraits de Nush, la femme du poète. " Guernica " La guerre d'Espagne éclate. Espagnol, Picasso l'était au plus profond de lui-même et milita pour la cause républicaine. Le gouvernement lui confie d'ailleurs, et il l'accepte, la direction du musée du Prado. C'est en janvier 1937 qu'il grave sa première oeuvre antifranquiste, Songes et mensonges de Franco, conçue avec le ton narratif de la bande dessinée, dont il écrit les textes en espagnol. Le 28 avril 1937, la ville basque de Guernica est détruite par l'aviation allemande pour le compte de Franco. Deux jours après, le 1er mai, le militant républicain réagit à l'événement : il peint un tableau furieux sans couleurs, avec seulement du noir et du blanc, destiné à être présenté à l'Exposition universelle de Paris au pavillon républicain espagnol. On y trouve toute une mythologie de la souffrance et de la violence : une mère tenant son enfant mort une main crispée sur un sabre brisé un cheval blessé dans un extraordinaire mouvement de douleur symbolise le peuple un taureau, qui figure la brutalité aveugle, considère sans compassion le carnage sous l'incandescence d'une ampoule électrique... Plusieurs des profils dessinés dans Songes et mensonges de Franco s'y retrouvent. Les oeuvres qui suivirent jusqu'à la deuxième guerre mondiale montrent une vitalité surprenante. C'est une période de destruction, de dislocation de formes, particulièrement fertile dans le style curvilinéaire comparable à ses moments " cubistes " géométriques. L'imagerie de Picasso s'est installée dans l'imagination populaire avec des nez doubles, des yeux décalés, la face dans le profil et vice versa dans des portraits de femmes, d'enfants, dans des nus... - Portrait de Dora Maar (1937), La femme qui pleure (1937), Portrait de Nush (1937), Portrait de Jaime Sabartès (1937), l'Enfant à la langouste (1939)... - . On le presse d'émigrer aux Etats-Unis en octobre 1940. Il préfère retourner dans son grand appartement du 7, rue des Grands-Augustins, où il vit durant la guerre. Oublié par les nazis, il est néanmoins violemment pris à partie par les peintres et critiques qui tenaient le haut du pavé pendant l'occupation. Six semaines après la Libération, le 25 août 1944, le Salon d'automne prend le nom de Salon de la Libération. C'est la première grande manifestation d'art libre, après quatre ans d'occupation allemande. L'oeuvre de Picasso occupe une salle entière avec soixante-quatorze peintures et cinq sculptures, parmi lesquelles la Tête de taureau (1943) faite d'un guidon et d'une selle de bicyclette. Le Parti communiste Il venait d'adhérer au Parti communiste dont faisaient partie ses meilleurs amis : Paul Eluard, Aragon, etc. Mais il ne fera aucune concession sur l'intelligibilité de son oeuvre malgré les critiques du PC de Moscou. L'exposition provoque toutefois des manifestations de jeunes étudiants de droite qui décrochent ses toiles. En 1945, il peint le Charnier, cette oeuvre, qui réagit aux horreurs des camps de concentration, rappelle Guernica, exprime directement la grande guerre. " Non, la peinture n'est pas faite pour décorer les appartements, c'est une arme de guerre pour lutter contre la brutalité et l'obscurité. " Sa rencontre avec les époux Ramié, Galerie Madoura, amena le renouveau de la céramique et fit en même temps de Vallauris un centre de création qui devait se dégrader par la suite. Pots, cruches, compotiers, vases-oiseaux et plats-poissons apparaissent dans l'oeuvre de Picasso. Autre activité nouvelle pour lui, la lithographie. Dans ses premières oeuvres faites en collaboration avec Mourlot (qu'il connut en 1945) on voit apparaître le portrait d'une jeune fille dont le visage forme un bel ovale : elle portait le nom de Françoise Gilot. Le peintre devait en faire sa nouvelle compagne un peu plus tard. Communiste, Picasso est mis à contribution par le PC. On lui demande de parler au congrès de la paix à Wroclaw (août 1948) où il va en compagnie d'Eluard. Avant d'y aller, le gouvernement français le décore de la médaille de la Reconnaissance française. L'année suivante, au congrès de la paix qui s'était tenu à Paris, il dessine, au milieu de la guerre froide, sa colombe de la paix qui fit le tour du monde. Picasso, qui a réagi à la guerre par Guernica (1937), le Charnier (1945), à la guerre froide par la Colombe de la paix, donne une autre contribution à la prise de conscience populaire au moment de la guerre de Corée. Son Massacre de Corée (1951), qui montre des robots tirant sur des femmes et des enfants nus, est inspiré des scènes d'exécution de Goya. A la mort de Staline, Picasso, qui n'avait par ailleurs jamais fait de concession sur ses conceptions esthétiques, dessine un portrait tout à fait conventionnel, montrant un Staline jeune aux traits schématisés. Aragon lui avait demandé de " faire quelque chose ", mais l'oeuvre est désavouée par le PC. Une cabale, montée par des peintres officiels du parti, déclenche une vague de réprobation. Trois ans plus tard, malgré son appartenance au PC, il protestera, avec neuf autres intellectuels communistes, contre le silence et les ambiguïtés du parti sur la répression en Hongrie et se fera rabrouer par... Roger Garaudy. Bientôt octogénaire, Picasso, dont la femme légitime, Olga Koklova, est morte en 1955, épouse Jacqueline Roque, et peint une suite magnifique de portraits, dont Jacqueline de Vauvenargues. Son quatre-vingtième anniversaire est en 1961 l'occasion de fêtes populaires et de corridas à Vallauris. L'année suivante, il reçoit le prix Lénine de la paix. Picasso, qui a enrichi les collections françaises de ses dons, ne pouvait ignorer les musées espagnols, malgré son opposition radicale au régime franquiste. Le 9 mars 1963 est inauguré en effet, avec son assentiment tacite, le musée Picasso au palais Barenguer de Aguilar, à Barcelone, ville à laquelle il doit tant. André Malraux lui consacre une rétrospective sans précédent. Il ne faut pas moins de trois musées-Grand Palais, Petit Palais et Bibliothèque nationale-pour montrer l'ampleur de ce que l'auteur du Musée imaginaire appelle " la plus grande entreprise de destruction et de création de formes de notre temps ". C'est la première fois en France qu'une exposition attire autant de visiteurs : neuf cent mille personnes environ. Durant les dernières années de sa vie, Picasso prend l'habitude d'envoyer régulièrement ses dessins et ses gravures à la galerie Leiris, chez Kahnweiler, et ses peintures à Avignon, au Palais des papes. C'est sur la pierre nue qu'on voit, en 1970, trois cent soixante-cinq jours de peinture de l'année 1968 : quelque deux cents tableaux et dessins d'une étourdissante invention. Mais depuis longtemps, Picasso, qui pensait avoir encore beaucoup de choses à dire et peu de temps pour les dire, s'était mis hors du temps, isolé dans son petit atelier de Mougins avec les chimères qui l'habitaient. JACQUES MICHEL Le Monde du 10 avril 1973
picasso

« Mais il ne suivra pas une évolution linéaire : après avoir dissout la réalité par une extrême fragmentation géométrique, il laréintègre littéralement avec des collages de bouts de journaux, de papiers peints, et même lorsqu'il la peint, c'est pour l'imiter entrompe-l'oeil : texture du bois, papier peint...

Le sujet est généralement le pot à tabac, la pipe, le verre de vin, le journal, la guitareou " les figures de poètes ou d'arlequins "... En 1917, Jean Cocteau le traîne à Rome où Diaghilev lui demande les décors de Parade.

Il y rencontre Stravinsky quicomposait Feu d'artifice (il dessine le portrait du musicien) et Olga Koklova, danseuse du ballet, dont il fera sa femme et peindrale portrait à la manière d'Ingres.

Il a visité Rome, Naples et Pompéi.

Tout cela réapparaîtra dans son oeuvre.

En 1918, voici desbaigneuses dansant sur la plage : formes élonguées, déliées et souples, d'un maniérisme italianisant.

L'année suivante, c'est unenouvelle image qui s'offre avec ces femmes gigantesques qui finissent par devenir, à travers les métamorphoses d'une sculptureonirique, des personnages classiques du style dit " pompéien " (Trois Femmes à la fontaine, 1921), figés, dont le nez et les yeuxrappellent la sculpture hellénistique. Mais 1921 est l'année des Trois musiciens, peint à Fontainebleau, qui représente l'apothéose du cubisme synthétique,découpage précieux, pas destructeur pour un sou, où il utilise les débris épars décoratifs pour construire des figures humaines. La dislocation des formes Dans ses scènes de bords de mer de 1923, On voit apparaître d'énormes nus, à petite tête, qui semblent s'envoler, pris dansune dilatation où certains pensent voir un traitement ironique du classique thème des baigneuses.

En même temps, le " cubisme "prend des apparences de plus en plus curvilinéaires comme dans un découpage souple et délié et ne présente plus de formes enangle. C'est au moment où on le croit enfermé dans une manière qu'on le voit tout effacer et recommencer comme s'il n'avait jamaisdessiné, ou plus exactement comme s'il avait toujours pratiqué la voie neuve où le voici... La dislocation des formes inaugurée dans les Trois Danseurs (1925) se développe dans le Minotaure (tête de taureau montéesur des jambes qui courent), les Femmes assises convulsives, surréalistes, les contorsions de l'Acrobate qui n'est plus que tête,bras et jambes... Plus tard, les mêmes formes peuvent s'inscrire dans l'espace, se développer naturellement en sculpture, construction de boutsde ferraille. La course de son crayon est d'une extraordinaire énergie.

Au printemps 1932 alors qu'il peint une série de femmes couchées,on retrouve, à la manière de Picasso, l'abandon sensuel au sommeil de certaines odalisques du Bain turc d'Ingres. En 1935, Picasso arrête momentanément de peindre.

Il s'adonne à un art où il montre une extraordinaire vitalité : la gravure.Technique plus directe, l'homme s'y met à nu.

Dans la longue série du " Peintre et son modèle ", il s'y met en scène sur un tonnarratif que n'a pas sa peinture.

On y trouve la magnifique suite de gravures commandée par Vollard, qui est un des plus hautsmoments de son oeuvre. Picasso se mêla au groupe surréaliste et écrivit des poèmes dans la manière de ses nouveaux amis.

André Breton consacra en1935 une introduction à son oeuvre dans les Cahiers d'art, de Christian Zervos. Son amitié avec les poètes et plus particulièrement Paul Eluard est bien connue.

Il illustre la Barre d'appui en 1936 et dessineplusieurs portraits de Nush, la femme du poète. " Guernica " La guerre d'Espagne éclate.

Espagnol, Picasso l'était au plus profond de lui-même et milita pour la cause républicaine.

Legouvernement lui confie d'ailleurs, et il l'accepte, la direction du musée du Prado. C'est en janvier 1937 qu'il grave sa première oeuvre antifranquiste, Songes et mensonges de Franco, conçue avec le tonnarratif de la bande dessinée, dont il écrit les textes en espagnol. Le 28 avril 1937, la ville basque de Guernica est détruite par l'aviation allemande pour le compte de Franco.

Deux jours après,le 1 er mai, le militant républicain réagit à l'événement : il peint un tableau furieux sans couleurs, avec seulement du noir et du blanc, destiné à être présenté à l'Exposition universelle de Paris au pavillon républicain espagnol. On y trouve toute une mythologie de la souffrance et de la violence : une mère tenant son enfant mort une main crispée sur un. »

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