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Asuka, période d'

Publié le 07/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Asuka, période d', première période historique du Japon, qui a marqué l’ouverture systématique du pays aux influences sino-coréennes (593-710).

À la fin du vie siècle, le clan des Soga prend de plus en plus d’importance à la cour du Yamato. Grâce à un habile jeu d’alliances, les Soga parviennent à écarter leurs rivaux les Nakatomi et les Mononobe, et à faire monter sur le trône l’impératrice Suiko, après avoir fait assassiner l’empereur Sushun (592). Très liés aux immigrés venus en grand nombre de Corée en raison des troubles qui y règnent, ils contrôlent en partie les apports culturels continentaux, et se montrent ouvertement pour l’introduction du bouddhisme, connu à la cour depuis l’arrivée au Japon en 538 d’une statue et de textes bouddhiques offerts par le roi de Paekche (Corée).

2   LE RÈGNE DE SHOTOKU TAISHI

Prince héritier et régent de sa tante l’impératrice Suiko, Shotoku Taishi gouverne de fait le pays, et la tradition lui attribue toutes les grandes réformes du début du viie siècle. Il encourage d’abord la reprise des relations diplomatiques avec la Chine réunifiée des Sui, et favorise l’envoi fréquent d’ambassades et d’étudiants.

C’est à cette époque, et pour affirmer l’autonomie du Japon, que le nom officiel du pays est choisi : Nihon, « origine du Soleil « pour remplacer l’appellation péjorative de Wa (« petits tordus «) octroyée par la Chine. Pour les mêmes raisons, le souverain prend le titre de tenno, « étoile polaire «, et la cour cesse de changer de palais à chaque règne : désormais, c’est l’empereur qui habite au centre, et non plus lui qui le fixe — d’abord de façon provisoire entre 645 et 694, puis de façon quasi définitive avec la fondation de Fukiwara-kyo en 694, puis à nouveau en 710 avec le déplacement de la capitale à Heijo-kyo (actuellement Nara).

Considéré comme le premier protecteur du bouddhisme au Japon, le prince Shotoku le fait adopter comme religion officielle de la cour : il fonde les plus anciens monastères du Japon, le Horyu-ji à Nara et le Shitenno-ji à Naniwa (aujourd’hui Osaka).

Enfin, premier artisan de l’adoption de la bureaucratie chinoise, il institue douze rangs de cour (603), et rédige la « Constitution en dix-sept articles «, dont les principes sont d’inspiration confucianiste et bouddhiste.

3   RENFORCEMENT DU POUVOIR ROYAL SOUS SES SUCCESSEURS

Après la mort de Shotoku Taishi, les Soga reprennent le contrôle de la cour impériale, n’hésitant pas à faire assassiner le fils du prince et à placer sur le trône l’empereur Jomei (628). Cependant, un nouveau conflit opposant le prince héritier Naka no Oe et son conseiller Nakatomi no Kamatari (614-669) au clan des Soga se solde en 645 par l’assassinat en plein palais de Soga Iruka, et marque le début de la réforme de l’ère Taika, pendant laquelle sont promulgués divers décrets directement inspirés du modèle chinois : répartition équitable des terres devenues propriété de l’État en échange d’une rente concédée aux grandes familles, et établissement d’un impôt plus rationnel et plus efficace.

Le pouvoir impérial se renforce, notamment lors du règne de Tenmu (673-686) qui conquiert le pouvoir à la suite d’une querelle de succession, puis décide d’un certain nombre de réformes destinées à asseoir sa légitimité : réforme de l’armée, compilation de l’histoire, organisation des routes, élaboration d’un nouveau code — connu sous le nom de « code de Kiyomihara « et promulgué par son épouse l’impératrice Jito (686-697) — suivi en 701 du code de Taiho. Le début du viiie siècle est ainsi marqué par l’entrée du Japon dans le système de « l’État régi par les codes « (ritsuryo) de la période de Nara et du début de la période de Heian (794-1185).

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