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Auguste (empereur)

Publié le 29/01/2013

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auguste

1   PRÉSENTATION

Auguste (empereur), (63 av. J.-C.-14 apr. J.-C.), premier empereur de Rome (27 av. J.-C.-14 apr. J.-C.).

Le règne d’Auguste, marqué par une ère de paix, de prospérité et d’éclat culturel, est connue sous le nom de « siècle d’Auguste «.

2   OCTAVE « AUGUSTE «, L’HÉRITIER DE JULES CÉSAR

Né à Rome le 23 septembre 63 av. J.-C., Auguste — son vrai nom Caius Octave — est le petit-neveu de Jules César. Ce dernier place de grands espoirs en ce jeune homme, et le nomme au collège des pontifes (haute fonction dans la religion romaine) à l’âge de seize ans. Lorsque Jules César est assassiné en 44 av. J.-C., Octave se trouve à Apolline (en Épire), où il combat avec l’armée romaine. À son retour à Rome, il apprend qu’il est l’héritier adoptif de Jules César. Il prend de ce fait le nom de Caius Julius Caesar, auquel les historiens ont ajouté Octavius (en français, Octave).

3   LA RIVALITÉ AVEC MARC ANTOINE

L’assassinat de Jules César plonge la République romaine dans la tourmente. Déterminé à assurer sa position, Octave entre en conflit ouvert avec Marc Antoine, le rival de son père adoptif. Après plusieurs luttes politiques et militaires — au cours desquelles Marc Antoine est chassé au-delà des Alpes, tandis que lui-même devient sénateur puis consul —, Octave reconnaît la nécessité de faire la paix avec son rival.

3.1   Un compromis : le triumvirat

À la fin de l’année 43 av. J.-C., Octave et Marc Antoine rencontrent le général Marcus Aemilius Lépide (allié de Marc Antoine), et forment le second triumvirat. À la suite de cette alliance, tous leurs opposants (dont 300 sénateurs et 200 chevaliers) sont poursuivis et proscrits, notamment Cicéron. Octave et Marc Antoine éliminent ensuite les chefs de la conjuration contre Jules César, Marcus Junius Brutus et Caius Cassius Longinus, qui se suicident en 42 av. J.-C.

En 40 av. J.-C., les triumvirs se sont partagés le contrôle du monde romain : Octave gouverne la plupart des provinces d’Occident, Marc Antoine celles d’Orient et Lépide l’Afrique. Bien que Marc Antoine et Octave s’opposent pour le contrôle de l’Italie, ils mettent fin à leurs divergences et, en 37 av. J.-C., Octave offre sa sœur Octavie en mariage à Marc Antoine. En 36 av. J.-C., Sextus Pompée, fils de Pompée le Grand et dernier opposant aux triumvirs, est éliminé.

3.2   La dernière marche vers le pouvoir

Alors que Marc Antoine est en Orient, en campagne contre les Parthes, Octave contraint Lépide à abandonner le pouvoir. Le triumvirat est dissout lorsque Marc Antoine renvoie Octavie à Rome, et épouse la reine Cléopâtre d’Égypte. En reconnaissant Césarion (le fils que la souveraine égyptienne a eu avec Jules César) comme souverain aux côtés de sa mère, Marc Antoine menace la position d’Octave comme seul successeur de Jules César. La guerre entre les deux hommes devient inévitable.

En 31 av. J.-C., Octave bat les forces combinées de Marc Antoine et de Cléopâtre lors de la bataille navale d’Actium ; l’année suivante, Marc Antoine et Cléopâtre se suicident, et Césarion est assassiné. En 29 av. J.-C., Octave rentre triomphalement à Rome comme seul souverain du monde romain.

À partir de 31 av. J.-C., Octave est élu consul tous les ans. En 30 av. J.-C., il devient tribun de la plèbe, ce qui lui assure l’immunité, le droit de veto et un droit d’intervention dans les assemblées. Deux ans plus tard, il est censeur et obtient le gouvernement des provinces non pacifiées pour dix ans.

4   AUGUSTE, PREMIER EMPEREUR ROMAIN
4.1   Le premier des citoyens

En 27 av. J.-C., le Sénat décerne à Octave le titre d’Auguste (« consacré « ou « divin «), qui plus tard devient synonyme d’empereur, et celui de princeps (« le premier «). Après la mort de Lépide (13 av. J.-C.), il devient Pontifex maximus (« Grand Pontife «), assurant ainsi le contrôle sur la religion. Ainsi, sans bouleverser de façon radicale le fonctionnement des institutions, Auguste façonne un nouveau régime, le principat, grâce auquel est reconnue la prédominance d’un seul homme, le princeps, dans les affaires de l’État : les institutions républicaines subsistent (comices, Sénat, magistrature), mais perdent peu à peu leurs prérogatives. L’autorité absolue d’Auguste lui est assurée par le cumul des pouvoirs.

4.2   La politique impériale

Strict observateur des vertus romaines, Auguste s’efforce de réguler les mœurs publiques en édictant les lois somptuaires (limitant les dépenses) et des lois natalistes (en faveur du mariage). Dans le domaine économique, il encourage le développement de l’agriculture dans la péninsule italienne. Sa politique religieuse présente deux aspects : Auguste s’emploie d’une part à restaurer et à rénover la religion traditionnelle, et d’autre part, il fonde le culte impérial.

Protecteurs des arts, Auguste est l’ami des poètes Ovide, Horace et Virgile, ainsi que de l’historien Tite-Live auquel il accorde ses encouragements et ses libéralités. Avec l’aide de son ami et conseiller, Marcus Vipsanius Agrippa, Auguste s’emploie à embellir Rome en faisant notamment construire le forum d’Auguste, le théâtre de Marcellus, le temple d’Apollon Palatin, le Panthéon et les thermes d’Agrippa ; selon Suétone, « il a laissé une Rome de marbre, là où il avait trouvé une ville de briques « (Suétone, « Auguste «, XXVIII).

5   LEGS ET POSTÉRITÉ D’AUGUSTE

Père d’une fille (Julia) issue d’un précédent mariage, Auguste prend pour troisième épouse Livia Drusilla, elle-même déjà mère de deux fils (Tibère et Drusus Germanicus). Julia et Drusus étant morts de son vivant, Auguste laisse son beau-fils et gendre, Tibère, lui succéder lorsqu’il meurt le 19 août 14 apr. J.-C., à Nola (Italie).

Les historiens, aussi bien anciens que modernes, ont porté des jugements variés sur Auguste. Certains ont condamné son impitoyable quête du pouvoir, en particulier son rôle dans la proscription à l’époque du triumvirat. D’autres, comme Tacite qui fait le procès du régime impérial, ont reconnu ses actions comme souverain. Les historiens actuels critiquent parfois ses méthodes peu scrupuleuses et son style de gouvernement autoritaire, mais ils mettent en général à son crédit le fait d’avoir établi une administration efficiente, un gouvernement stable, et d’avoir ramené la sécurité et la prospérité dans ce qui va devenir l’Empire romain.

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