Devoir de Philosophie

Azaña Díaz, Manuel

Publié le 23/02/2013

Extrait du document

Azaña Díaz, Manuel (1880-1940), homme d’État espagnol, président de la République de 1936 à 1939.

Né à Alcala de Henares, Manuel Azaña y Díaz participe en 1913 à la fondation de la Ligue d’éducation politique (elle cherche à sensibiliser les Espagnols à l’idéal républicain et parlementaire), puis à celle d’España, hebdomadaire d’opposition créé par l’écrivain Ortega y Gasset (1915). Directeur dudit journal en 1922, il devient un des porte-parole de l’opposition socialiste au régime de Miguel Primo de Rivera, qu’il critique en particulier pour la guerre du Maroc en rappelant la cuisante défaite à Cuba (1898). Homme pondéré mais peu avare de sens critique, Azaña s’affirme bientôt comme un vrai leader politique.

Après la victoire de la gauche aux législatives de 1931, qui entraîne l’exil du roi Alphonse XIII et la proclamation de la République (14 avril 1931), Azaña y Díaz est nommé président du conseil (octobre). Principal tenant de l’exécutif sous l’autorité du président Alcala Zamora, il dirige, dit-il, un « gouvernement de raison « et mène une politique laïque radicale tout en essayant de préserver la difficile cohésion des partis républicains. Pratiquement, il modernise et épure l’armée, limite la puissance de l’Église, met en chantier de grandes réformes agraire, électorale (suffrage universel), administrative (autonomie provinciale). Mais, en 1933, mis en difficulté par une société et un monde politique profondément divisés, il perd les élections face à une coalition de droite. La crise endémique lui permet néanmoins de revenir au premier plan. Le 16 février 1936, après la dissolution de l’Assemblée nationale, il mène la gauche du Front populaire (Frente popular) à la victoire. D’abord chef du gouvernement, il est élu président de la République en mai. Éloigné des leviers de l’État, il assiste impuissant au « printemps tragique «. En proie à une grave crise politique ponctuée de grèves, d’enlèvements, d’assassinats, le pays se délite sous ses yeux. En juillet 1936, les généraux Émilio Mola et Francisco Franco organisent le soulèvement militaire nationaliste et le putsch qui marquent le début de la guerre d’Espagne.

Réfugié à Barcelone durant toute la guerre civile, Azaña y Díaz conserve la présidence mais n’a guère d’influence sur les gouvernements qui se succèdent jusqu’en 1939. En février 1939 enfin, peu avant la chute de la Catalogne, il fuit l’Espagne et rejoint la diaspora républicaine en France, où il meurt, à Montauban.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles