Basch, Victor
Publié le 01/04/2013
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Basch, Victor (1863-1944), universitaire français d'origine autrichienne, dont l'assassinat par la Milice, durant la Seconde Guerre mondiale, reste comme un symbole des actions extrémistes perpétrées sous l'autorité du gouvernement de Vichy.
Né à Bratislava (aujourd'hui en Slovaquie), Victor Basch, issu d'une famille d'intellectuels juifs (son père était journaliste), émigre très jeune en France où il fait de brillantes études qui le mènent à l'agrégation d'allemand en 1885. Chargé de cours aux facultés des lettres de Nancy (1885), puis de Rennes (1887), spécialiste de Stirner, de Kant, de Schiller et de Schelling, il contribue à faire connaître la philosophie et la poésie allemandes en France, et occupe la première chaire d'esthétique à la Sorbonne, en qualité de chargé de cours à partir de 1918, puis de professeur à partir de 1921.
Très tôt engagé en faveur de la révision du procès d'Alfred Dreyfus, membre de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), il est élu en 1926 président de la Ligue des droits de l’homme (LDH), dont il a créé la première section de province à Rennes. Favorable à l'intervention militaire française pendant la guerre civile d'Espagne, aux côtés de Paul Langevin, il soutient activement le Front populaire. Réfugié à Lyon après 1940 et symbolisant, par sa personnalité et son action politique, tout ce qu’abhorre le régime de Vichy, il est — un mois après l'assassinat de Maurice Sarraut, directeur de la Dépêche de Toulouse — enlevé par un détachement de la Milice commandé par Jean Lécussan et exécuté avec sa femme Hélène, âgée de 80 ans, au bord d'une route, dans le département de l'Ain.
Liens utiles
- « Vini, Vidi, Vixi », Les Contemplations, Victor Hugo
- lecture linéaire: Victor Hugo Pauca meae (livre 4)
- Victor Hugo, Les Contemplations 1856 IV « Pauca Meae », 12 « A quoi songeaient les deux cavaliers dans la forêt »
- Victor Hugo, Les Contemplations 1856 I, « Aurore », 5, « A André Chénier »
- Proposition de correction : Victor Hugo, Notre Dame de Paris, (1831) ch. VIII, t. 7