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Bédié, Henri Konan

Publié le 06/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Bédié, Henri Konan (1934- ), homme d'État ivoirien, président de la république de Côte d'Ivoire (1993-1999).

« HKB «, comme il est surnommé en Côte d’Ivoire, a accédé à la présidence ivoirienne à la mort de Félix Houphouët-Boigny, avant d’être renversé par un coup d’État militaire en décembre 1999.

2   UNE CARRIÈRE POLITIQUE AU SEIN DU PARTI UNIQUE

Né à Dadiékro, dans le centre-est de la Côte d’Ivoire, Henri Konan Bédié appartient à une famille de riches planteurs du pays baoulé. Après des études de droit et d'économie en France (1953-1958), il est nommé sous-directeur à la Caisse de compensation des prestations familiales en Côte d'Ivoire, à la veille de son indépendance.

En 1960, il devient le premier ambassadeur de son pays aux États-Unis et à l'ONU. Il commence une carrière politique au sein du parti unique, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), et occupe le poste de ministre de l'Économie et des Finances de 1966 à 1977. Accusé de détournements de fonds, il est momentanément écarté du pouvoir et envoyé à Washington comme fonctionnaire à la Banque mondiale. En 1980, élu député, il devient président de l'Assemblée nationale, ce qui le désigne comme successeur à la présidence en cas de vacance du pouvoir, conformément à un amendement constitutionnel de 1990.

3   LE SUCCESSEUR CONSTITUTIONNEL DU « VIEUX «

Le 7 décembre 1993, à la mort de Félix Houphouët-Boigny, Henri Konan Bédié se proclame président par intérim. À la tête de l’ancien parti unique — le multipartisme est autorisé depuis 1990 — il s’emploie, à l’approche de l’élection présidentielle de 1995, à éliminer de la vie politique son principal adversaire : autre « héritier « de Félix Houphouët-Boigny, Alassane Ouattara est le leader du Rassemblement des républicains (RDR), formation née d’une scission au sein du PDCI en 1994.

Dans un pays où le tiers de la population est d'origine étrangère, il introduit le concept d’« ivoirité « et fait procéder à une réforme du code électoral ; celle-ci restreint le droit d'élection aux citoyens nés de parents ivoiriens et frappe en particulier Alassane Ouattara, d'origine burkinabé.

À l’issue d’un scrutin boycotté par l'opposition, il est élu à la présidence de la République ivoirienne le 22 octobre 1995 avec plus de 95 p. 100 des suffrages. Dès lors, la vie politique se cristallise en une opposition entre le président et le chef du RDR autour du concept d’ivoirité et de ses conséquences politiques. Au mois de décembre 1999, la polémique est à son apogée, et suscite des troubles communautaires entraînant le départ de nombreux Maliens et Burkinabés. C’est dans ce climat, et alors que la Côte d'Ivoire est aux prises avec une forte crise économique sur fond de corruption, que, le 24 décembre 1999, le général Gueï, appuyé par l'armée, destitue le président ivoirien.

Au terme de deux années d’exil en France, Henri Konan Bédié rentre en Côte d’Ivoire en octobre 2001 afin de participer au Forum de réconciliation nationale réunissant, autour du nouveau président Laurent Gbagbo, tous les leaders politiques du pays ; il reprend dès lors les rênes du PDCI et s’efforce de rassembler les forces « houphouétistes « sur la scène politique ivoirienne.

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