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Benvenuto Cellini

Publié le 22/02/2012

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1500-1574 C'est avec une complaisance bavarde et beaucoup d'imagination que Cellini a raconté dans ses célèbres Mémoires sa vie aventureuse qui le mena de Florence à Rome, de Naples en France où il résida de 1540 à 1545. La seule oeuvre d'orfèvrerie qui soit arrivée jusqu'à nous de cet artiste est la fameuse salière exécutée pour François Ier (aujourd'hui à Vienne). Mais s'il fut surtout orfèvre, on lui doit aussi deux oeuvres monumentales : La Nymphe de Fontainebleau (Louvre) et le Persée de la Loggia dei Lanzi à Florence (1545-1554)

« d'une confortable pension et l'installe avec ses deux compa­ gnons, Ascanio De Mari et Paolo Romano, dans l'hôtel du Petit-Nesle, sur la rive gauche de la Seine, face au Louvre .

Une salière en or La première commande du souverain consiste en de mo­ numentales statues en argent représentant les dieux et les déesses, candélabres destinés à éclairer sa table à Fontaine­ bleau.

Seul un Jupiter, " aussi grand que le roi" , sera achevé - et malheureusement fondu pour des raisons financières , quelque vingt ans plus tard , lors des guerres de Religion .

Cellini commence également à travailler à une fontaine ornée d'une statue colossale , à deux bustes de bronze et à plu­ sieurs vases d' argent , aujour- CELLINI ET LA BELLE CATHERINE Dans son autobiographie, Benvenuto Cellini, fidèle à sa réputation d'aventurier, raconte avec complaisance ses aventures avec la belle Catherine, jeune Française dont il fait sa maîtresse et qui lui sert de modèle pour sa nymphe d'Anet .

Il relate successivement sa fureur quand il trouve la jeune fille , dans les bras de son comptable, Paolo Micceri, puis la vengeance qu'il exerce sur les amants en les obligeant à se marier contre leur gré.

Or, les documents administratifs de l'époque montrent que l'artiste a beaucoup exagéré et dramatisé les faits : le .

contrat de mariage établit que, au contraire, il a été fort généreux envers les jeune sépoux, les gratifiant des revenus du jeu de paume de l'hôtel du Petit -Nesle pendant six ans et de dix écus en cadeau de noces .

d'hui disparus.

Lorsque Fran­ çois 1er lui demande une " belle salière ", il se souvient de celle qu'il a réalisée à Rome pour Hyppolite d'Este qui lui avait commandé " une salière qui sortit de l'ordinaire " .

Il ava it exécuté un modèle de cire représentant l'union de la ~ Terre et de l'Océan, où une nef ~ susceptible de recevoir une 5 ·e grande quantité de sel était ~ u placée dans la main de la figu- 2 re masculine de l'Océan .

Il f soumet ce projet au roi, qui, enthousiasmé , l' invite à se mettre immédiatement à l'ou ­ vrage ; mais en soulignant qu'il désire que l'objet soit en or ma ssif ! Le souverain ordonne à son trésorier de compter à l'orfèvre mille écus d'un bon poids pour lui permettre de commencer son travail.

Benve ­ nuto Cellini consacre plusieurs heures par jour à ce qui va devenir son chef-d ' œu vre : sur un socle d'ébène se font face deu x statuettes , de Neptune et d'Amphitrite , s urmontant tout un peuple grouillant de monstres et de créatures marines et terrestres , parmi lesquelles on reconnaît l'élé­ phant fleurdelisé in s piré par le profil de Françoi s 1"' .

Lorsque l 'ouvrage lui est remis , le roi est enchanté et ne peut se ras­ sasier de le contempler .

Son petit-fils Charle s IX fera don à l'archiduc Ferdinand , en 1570, de cette salière hors du com­ mun , que l'on peut aujourd 'hui admirer au Kunsthistorisches Museum de Vienne .

Int rigu es et récriminations En 154 2, Cellini se lance dans la sculpture monumentale avec la commande d'une porte en bronze de plu s de six mètres destinée à la porte Dorée du château de Fontai­ nebleau .

Il dessine un bas­ relief semi-circulaire sculpté d 'une nymphe entourée par ~E DITI ONS 1Li1a1 ATLAS les animaux de la forêt et reposant sur deux satyres .

Il n'aura le temps de réaliser que la ny mphe, qui sera sour­ ce d'i nspiration pour tous les sculpteurs français de l'époque , tant la pose allon­ gée et étirée au-del à du réel est réussie.

En 1555 , ce magni­ fique bronze sera donné par Henri Il à sa maîtres se Diane de Poitiers et intégré au por­ tail d 'entrée du château d 'Anet, où -ayant intégré les collections du mu sée du Louvre -, il est désormais remplacé par un moulage .

Mais au cours des quelques années de son séjour en Fran­ ce , l'artiste a fini par se rendre odieux par mille intrigues et de continuelles récriminations : même le roi s'est las sé de ses frasques .

En 1545 , son talent est concurrencé par celui du Primatice, son rival et compa­ triote.

Par ailleurs soupçonné d 'avoir détourné de l'argent , il quitte Paris pour Florence , où il entre au service de Cosme !er de Médicis.

C'es t là qu'il meurt en 1571, à l'âge respec ­ table de soixante et onze ans, couvert d'honneur s e t après une vie mouvementée , qu'il s'est complu à décrire - sans épargner personne , sauf Fran­ çois ,., ! - dans une piquante autobiographie .

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