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bonnes villes

Publié le 07/02/2013

Extrait du document

1   PRÉSENTATION

bonnes villes, cités placées sous contrôle royal durant le bas Moyen Âge.

2   LES BONNES VILLES, UN POINT D’APPUI POUR LA MONARCHIE

Places fortes assurant la sécurité des citadins et des habitants du pays environnant, les bonnes villes doivent au souverain, en contrepartie de privilèges octroyés par ce dernier, le service militaire — comme elles le prouvent efficacement lors de la bataille de Bouvines (1214). Points d’appui pour les structures monarchiques en plein essor, les bonnes villes — qui, de surcroît, assurent l’entretien des murailles à partir du xiiie siècle — sont aussi d’excellents remparts dans les régions frontalières, comme c’est le cas des riches cités artésiennes et normandes exposées aux dangers flamand et anglo-normand. Profitant de ces avantages indéniables et avec pour objectif de limiter le pouvoir des grands féodaux, les souverains français favorisent donc, dès le règne de Philippe II Auguste (1180-1223), le mouvement communal entrepris par les élites urbaines.

Le lien entre le pouvoir royal et les bonnes villes se renforce encore sous le règne de Saint Louis (1229-1270), à la suite d’une ordonnance rendue entre 1256 et 1261 dans le cadre du grand mouvement de réformation du royaume. L’objectif recherché par le monarque est de mettre en place une meilleure organisation des cités et de réglementer en particulier l’élection des maires et le rôle des prud’hommes. Par cette ordonnance, les bonnes villes conservent leurs libertés antérieures, mais se voient nettement plus contrôlées, notamment dans les domaines militaires, fiscaux et économiques — réglementation des métiers, surveillance des produits et essor donné aux marchés.

3   LES BONNES VILLES EN DÉCLIN

Durant la guerre de Cent Ans, nombre de bonnes villes sont créées, multipliant les points d’appui de l’armée royale. Puis après 1450, lorsque l’assise monarchique est établie, le souverain modifie sa politique à l’égard des bonnes villes. En particulier, celles-ci perdent leur rôle de consultation dans les assemblées d’État — auxquelles elles participaient régulièrement depuis la fin du xiiie siècle — afin de consentir les impôts royaux.

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