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Boumédiène, Houari

Publié le 07/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Boumédiène, Houari (1932-1978), homme d’État et colonel algérien, qui a dirigé l’Algérie de 1965 à 1978.

2 LE COMBAT POUR L’INDÉPENDANCE DE L’ALGÉRIE

Né à Guelma dans une famille rurale pauvre, Mohamed Boukharrouba étudie à l’Institut islamique de Constantine, puis à l’université al-Azhar du Caire, en Égypte. C’est là qu’il rejoint le Front de libération nationale (FLN), créé en 1954 par Ahmed Ben Bella et huit autres jeunes nationalistes radicaux pour coordonner l’action armée contre la colonisation française. Membre de la première heure du FLN, il participe à l’insurrection algérienne du 1er novembre 1954 (voir guerre d’Algérie) et prend le nom de guerre de Houari Boumédiène. Chargé notamment de convoyer des armes vers les côtes marocaines en 1955, il devient l’un des chefs de l’Armée de libération nationale (ALN). Promu plus jeune colonel de l’ALN en 1957, il commande la wilaya V (en Oranie) en 1958. En 1960, il est nommé chef d’état-major de l’ALN extérieure.

Le 18 mars 1962, les accords d’Évian mettent fin à la guerre d’Algérie. Houari Boumédiène, dont les ambitions politiques inquiètent le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), est destitué de ses fonctions lorsque l’Algérie devient officiellement indépendante (1er juillet 1962). Il devient l’un des principaux acteurs de la crise de pouvoir que traverse le FLN. Rallié à Ben Bella contre le GPRA, il favorise l’accession de celui-ci à la présidence de la République en septembre 1963. Nommé vice-président et ministre de la Défense, il transforme l’ALN en Armée nationale populaire (ANP).

3 L’AMBITION DE BÂTIR UNE ALGÉRIE MODERNE

Fort de son emprise sur l’armée, le colonel Houari Boumédiène évince le président Ben Bella par le coup d’État du 19 juin 1965, afin de mettre officiellement fin à la dérive du « pouvoir personnel «. Lui-même cumule toutefois les fonctions de chef de l’État, de ministre de la Défense et de président du Conseil de la révolution. Malgré l’émergence d’une opposition à cet accaparement du pouvoir, le président Boumédiène parvient à asseoir son autorité, grâce au soutien de l’armée, et instaure un régime fort. Opposé à la politique d’autogestion de Ben Bella, il nationalise les compagnies pétrolières dès 1966, puis de nombreuses sociétés privées dont les capitaux étaient pour l’essentiel détenus par les Français. Soucieux d’affirmer l’indépendance économique du pays, il mène une politique d’industrialisation massive, fondée notamment sur les exportations d’hydrocarbures. Une politique de réforme agraire complète l’industrialisation, qui ne rencontre pas cependant le même succès. Houari Boumédiène développe également le système d’enseignement, s’appuyant sur les coopérants français tout en procédant à l’arabisation de l’éducation nationale. Il parvient à cultiver des liens étroits avec le bloc communiste sans rompre, toutefois, avec l’Occident. Il donne également à l’Algérie une place importante au sein du tiers-monde, se faisant l’ardent défenseur d’un « nouvel ordre économique international «, après la Ve Conférence des pays non-alignés qui se tient à Alger en 1973.

En 1976, il fait approuver une nouvelle Constitution, qui fait de l’Algérie une démocratie socialiste, institue le FLN comme parti unique et instaure un régime présidentiel. Élu président pour un mandat de six ans, Houari Boumédiène meurt en décembre 1978. Chadli Benjedid lui succède.

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