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Boxers, révolte des

Publié le 11/02/2013

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Boxers, révolte des, insurrection nationaliste chinoise menée par la secte des Boxers (ou Boxeurs) contre les légations étrangères et les missions catholiques à Pékin en 1900. Survenue en réaction au démantèlement de la Chine par les puissances occidentales, cette révolte avait pour but leur expulsion du pays.

À la fin du XIXe siècle, une société secrète chinoise fondée dans le Shandong vers 1770, la Yihetuan (« Poings de justice et de concorde «), dont les membres pratiquaient la boxe sacrée (d'où le nom de Boxers qui leur fut donné par les Occidentaux), fut le fer de lance du mouvement contre la présence des occidentaux en Chine. Officiellement dénoncés par le pouvoir chinois, les Boxers furent en réalité soutenus par certains membres de la cour, en particulier l'impératrice douairière Cixi et son homme de confiance, le prince Touan. L'exploitation économique et politique de la Chine par les puissances occidentales et le Japon, depuis les défaites humiliantes infligées par le Royaume-Uni lors des guerres de l'Opium (1839-1842, 1856-1860) et par le Japon au cours de la guerre sino-japonaise (1894-1895), était la cause principale du ressentiment chinois, accentué par la crise économique.

En juin 1900, les Boxers prirent la direction d'un soulèvement de la population de Pékin déclenché sur ordre de l'impératrice. La foule attaqua les missions catholiques, massacrant des prêtres ; l'ambassadeur allemand von Ketteler fut assassiné en pleine rue, les légations étrangères furent assiégées. En réaction, un corps expéditionnaire international fut organisé par les grandes puissances et placé sous le commandement du général allemand von Waldersee. Composé de Français, de Britanniques, d'Allemands, d'Autrichiens, de Japonais, de Russes et d'Américains, cette armée reprit Tianjin aux insurgés le 14 juillet, puis libéra les légations étrangères pékinoises un mois plus tard. L'impératrice Cixi et sa cour s'enfuirent à Xi’an.

Dans Pékin occupée, les troupes se livrèrent à des exactions et menèrent une politique de répression, jusqu'à la signature d'un traité de paix, le 17 septembre 1901. Les Chinois furent contraints de verser d'importantes indemnités (1 600 millions de francs-or environ), échelonnées sur une période de quarante ans. Le traité prévoyait également des concessions commerciales, ainsi qu'un droit de stationnement des troupes, afin de protéger les légations de Pékin et de leur assurer un corridor sûr jusqu'à la côte. Malgré les efforts des Américains pour empêcher d'autres ingérences territoriales, la Russie profita de la révolte pour étendre son influence à la Mandchourie. La conséquence directe de cette politique fut la guerre russo-japonaise (1904-1905).

En Chine, la défaite discrédita un peu plus la dynastie Mandchoue et accéléra la marche vers la révolution (1912). La révolte des Boxers est actuellement considérée en Chine comme l'une des luttes contre l'impérialisme des grandes puissances.

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