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Charles-Albert de Savoie

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

1798-1849

 

D'une branche cadette des Savoie-Carignan, ce jeune prince, dans ses années d'exil avant la chute de Napoléon, s'initie aux idées libérales. Devenu l'héritier du trône, et malgré la tendance réactionnaire de la cour restaurée de Turin, Charles-Albert continue à correspondre avec des écrivains étrangers et s'enthousiasme pour les idées nouvelles, après les émeutes de 1821, il essaie d'obtenir que le roi Victor-Emmanuel Ier signe une constitution. On l'exile à nouveau… Quand, en 1831, vient son tour de monter sur le trône Charles-Albert, personnage tourmenté et quelque peu hamlétique, est revenu à la croyance au droit divin des princes et, fort à contretemps, à un antilibéralisme sévère. C'est seulement en 1848 qu'il acceptera d'octroyer le Statut fondamental, qui établit un gouvernement constitutionnel. Entre-temps, la politique de la cour de Turin a changé, sous l'influence des idées du Risorgimento: comprenant que l'intérêt des Italiens n'est pas dans l'allégeance aux Autrichiens, mais dans l'émancipation de leur domination, Charles-Albert proclame que l'“ Italie se fera toute seule ”, et l'émeute des “ Cinq Journées ” de Milan lui donne l'occasion de rompre avec l'Autriche. S'ensuit, malgré l'élan patriotique, une guerre catastrophique (Custozza, Novare) : devant les dures conditions qu'on lui impose Charles-Albert préfère abdiquer (1849) et s'exile au Portugal, où il meurt quelques mois plus tard.

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