Charles VII Albert

1697-1745

Toute sa vie, cet électeur de Bavière nourrira l'espoir d'atteindre le trône impérial, ou tout au moins une grande partie de la succession des Habsbourg: toutefois en 1722, il épousa la nièce de l'empereur, Marie-Amélie, qui dut renoncer à toutes ses prétentions à l'héritage. A la mort de Charles VI, Charles-Albert, qui ne reconnaissait pas la Pragmatique Sanction, réitéra ses prétentions à la succession, appuyé en cela par la France. Des efforts intensifs du côté bavarois pour un mariage du prince-électeur avec l'héritière Marie-Thérèse n'avaient eu aucun succès. Contre l'avis du prince Eugène, ce fut le duc de Lorraine qui reçut la main de la princesse. Mal armée, la Bavière entra, en 1740, dans la lutte pour la succession des Habsbourg. Un allié inattendu se manifesta en la personne de Frédéric le Grand, qui prit l'initiative d'envahir la Silésie. En 1742, Charles-Albert fut élu empereur avec les voix des électeurs évangéliques, mais il perdit bientôt ses territoires l'un après l'autre. Il mourut en 1745, totalement démuni. Charles-Albert est le seul empereur qui, depuis le XVe siècle, ait interrompu la longue lignée des empereurs de la maison des Habsbourg.