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Chemin des Dames, offensive du

Publié le 21/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Chemin des Dames, offensive du, opération militaire lancée par le général Nivelle, en avril 1917, pour percer les lignes allemandes, qui s'est soldée par de lourdes pertes et a entraîné, pour partie, les mutineries de 1917.

2   UNE OFFENSIVE MAL ENGAGÉE

Nommé commandant en chef en décembre 1916, le général Nivelle, confiant dans la supériorité numérique des Alliés, décide une grande offensive afin de percer les lignes allemandes. Son plan prévoit une première offensive franco-britannique en Artois qui aurait pour but de fixer une partie importante des forces allemandes. Mais l'attaque principale se déroulerait en fait dans l'Aisne, l'objectif étant de s'emparer du Chemin des Dames, une route de crêtes entre les rivières Aisne et Ailette. Après que les armées des généraux Micheler et Mangin auront percé les lignes, et que l'artillerie lourde aura détruit les arrières allemands sur plusieurs kilomètres de profondeur, une armée française tenue jusqu'alors en réserve, exploitera la percée. Cependant, avant même que l'offensive soit lancée, deux événements viennent en compromettre le succès. En effet, le 16 mars, le général Ludendorff décide de raccourcir le front allemand et fait reculer ses troupes d'une quarantaine de kilomètres, modifiant ainsi complètement le terrain d'assaut prévu. De plus, nombre de généraux français, tel Pétain, et de politiques, ne croient pas en ce plan et contribuent à affaiblir la position de Nivelle. Mais la décision de lancer l'offensive est néanmoins maintenue.

3   UN ÉCHEC MEURTRIER

L'offensive britannique en Artois débute le 9 avril, mais ne parvient pas à fixer suffisamment l'armée allemande. L'offensive française du Chemin des Dames, lancée le 16 avril, rencontre dès le début des difficultés plus importantes que prévues, notamment en raison du mauvais temps et du relief, alors que la préparation d'artillerie n'a pas été suffisante. Le premier jour est en effet extrêmement meurtrier. Certains gains de terrain sont toutefois réalisés, notamment sur le plateau de Craonne, à Berry-au-Bac, à Hurtebise et à Laffaux, grâce à la Ve armée de Mazel et à la VIe commandée par Mangin. Mais les Français ne parviennent pas à percer et subissent de très lourdes pertes : 147 000 hommes en quinze jours, dont 40 000 tués. La moitié des chars français, engagés pour la première fois, sont détruits. L'opération est suspendue le 21 avril, mais des attaques ponctuelles d'usure se poursuivent. L'importance des pertes humaines et la lassitude des poilus face à une offensive présentée par Nivelle comme décisive, entraînent un mouvement de mutineries dans l'armée française, dont les premières ont lieu dès le 17 avril. En l'espace de quelques jours, on recense près de 40 000 mutins. L'offensive est alors arrêtée définitivement et le lendemain, le 15 mai, Nivelle est remplacé par Pétain, qui s'emploie, dès sa nomination, à rétablir la situation tant militaire que morale. Il donne ainsi satisfaction à certaines revendications des soldats et lance en octobre une offensive victorieuse, la bataille de la Malmaison, afin de restaurer la confiance de l'armée. Cependant, en mai 1918, les Allemands, lors de leur dernière vaste offensive, enfoncent le front du Chemin des Dames, pour atteindre la Marne.

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