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clientèle (Rome antique)

Publié le 01/02/2013

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clientèle (Rome antique), dans la République romaine, ensemble des hommes libres qui se sont placés sous la protection d’un membre important de l’aristocratie sénatoriale, appelé patron.

À l’origine, la relation entre un client (cliens) et son patron (patronus) revêt un caractère sacré et est héréditaire. Le patron, issu d’une gens patricienne, reçoit le respect et l’assistance militaire de familles sans droit politique, comme les plébéiens démunis, les esclaves affranchis et les étrangers ; le patron exige de ses clients des marques de déférence extérieure (comme l’obligation quotidienne du salut matinal, salutatio matutina), ainsi que certaines prestations, telles que l’organisation des campagnes électorales, conférant au client un rôle important dans la vie politique. En retour, le patron offre à ses clients le nom de sa gens, les protège (notamment au cours des procès), leur donne quotidiennement un panier de nourriture (sportula) et parfois quelques terres.

Mais lorsque les plébéiens se constituent une clientèle, le caractère sacré de la relation se perd, et le lien peut dorénavant être dissous. C’est alors que les clientèles vont évoluer au gré des largesses, chaque patron cherchant appui électoral et pression d’une « cour «. Ainsi, lorsque Caius Gracchus se rend au forum pour les élections, il est accompagné d’un cortège de quelque 3 000 personnes (ses clients).

Sous l’Empire, la décadence et la disparition de cette institution sont les résultats de l’affaiblissement de la dialectique politique et de l’affirmation de la figure de l’empereur comme « patron universel «, l’ensemble de ses sujets formant sa clientèle.

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