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Clive, Robert

Publié le 11/02/2013

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Clive, Robert (1725-1774), général britannique, l’un des fondateurs de l’Empire britannique en Inde et gouverneur du Bengale.

Né près de Market Drayton (Angleterre), Robert Clive entre au service de la Compagnie britannique des Indes orientales en 1743, au rang le plus bas des employés de bureau de cette compagnie. Il occupe l’année suivante un poste à Madras (comptoir anglais depuis 1639). Cette même année, la guerre éclate entre la France et le Royaume-Uni, qui cherchent tous deux à se tailler des concessions territoriales en Inde ; Madras est prise par les Français. Robert Clive, qui est parvenu à s’échapper, s’engage dans l’armée britannique comme porte-étendard en 1747, et fait montre de dispositions militaires remarquables. En 1751, à la tête d’une force de 500 Britanniques et Indiens, le capitaine Robert Clive s’empare d’Arcot (une place forte des alliés indiens des Français, située à 105 km à l’est de Madras), obligeant les Français à lever le siège de Trichinopoly (aujourd’hui Tiruchirapalli). Les Français et leurs alliés indiens, au nombre de 100 000, assiègent en retour les forces britanniques à Arcot. Après une résistance de onze semaines, Clive et sa petite armée remportent la victoire sur les Français. Celle-ci, suivie par d’autres, contribue à affaiblir la puissance française dans le sud de l’Inde et permet aux Britanniques de contrôler la région. En 1753, Robert Clive retourne en Angleterre, où il est accueilli en héros. N’ayant pu obtenir un siège au Parlement, il repart pour l’Inde, où il devient gouverneur du Fort St David en 1756. En juin de cette même année, le chef indien Siraj-ud-Dawlah, nabab du Bengale et vice-roi des souverains moghols de la région, s’empare de Calcutta, alors sous contrôle britannique. En janvier de l’année suivante, Robert Clive reprend Calcutta, rencontrant une faible résistance de la part du nabab ; ils concluent la paix le mois suivant, Clive formant toutefois le projet de le remplacer par un élément plus docile. La guerre faisant de nouveau rage entre Français et Britanniques, Robert Clive s’empare de Chandernagor, le principal comptoir français. Le danger français écarté, il rompt la paix avec le nabab Siraj-ud-Dawlah. Le 23 juin 1757, avec moins de 3 000 hommes et l’aide d’un traître infiltré dans les rangs ennemis, il bat Siraj-ud-Dawlah et son armée de 50 000 hommes à Plassey ; cette victoire assoit définitivement la puissance britannique en Inde.

Après avoir installé un nabab plus conciliant et assuré la position de la Compagnie des Indes au Bengale, Robert Clive rentre en Angleterre en 1760 et s’achète un siège au Parlement avec les cadeaux et les pots-de-vin reçus des Indiens. Il est fait pair irlandais en 1762 et chevalier en 1764. L’année suivante, celui qui est désormais le baron Clive de Plassey retourne en Inde comme gouverneur et commandant en chef du Bengale. Il met fin au désordre et à la corruption qui se sont développés en son absence, restaure la discipline de l’armée, et réforme l’administration et le fonctionnement de la Compagnie elle-même. Il obtient aussi de l’empereur moghol de l’Inde des décrets qui donnent à la Compagnie britannique des Indes orientales le contrôle du Bengale, du Bihar et de l’Orissa, établissant ainsi l’hégémonie britannique en Inde.

Contraint de démissionner pour maladie, le baron Clive de Plassey est accusé de concussion à son retour en Angleterre (1767). Les ennemis qu’il s’est faits tant en Inde qu’en Angleterre poussent le Parlement à le mettre en accusation ; il se défend brillamment et est acquitté en 1773. Cependant, déshonoré, perpétuellement en mauvaise santé, opiomane, il se suicide le 22 novembre 1774.

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