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Collot d'Herbois, Jean-Marie

Publié le 17/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Collot d'Herbois, Jean-Marie (1749-1796), révolutionnaire et homme politique français.

Auteur de la sanglante répression menée à Lyon en novembre 1793, le patriote radical Collot d’Herbois demeure l’une des principales figures de la Terreur « robespierriste «.

2   L’AUTEUR DE L’ALMANACH DU PÈRE GÉRARD

Né à Paris dans une famille de la petite bourgeoisie, Jean-Marie Collot, dit Collot d’Herbois, intègre à l’âge de dix-sept ans une troupe d’acteurs ambulants. Auteur de plusieurs pièces sans grand succès, il reçoit la direction du théâtre de Lyon en 1787. Il s’installe à Paris en 1789, lorsque la Révolution éclate. L’année suivante, il écrit une pièce qui reçoit la faveur des révolutionnaires, la Famille patriote ou la Fédération. Secrétaire du club des Jacobins à partir de mars 1791, il participe à un concours littéraire pour la publication d’un almanach patriotique ; son Almanach du père Gérard (1791) reçoit le premier prix et offre à son auteur une reconnaissance nationale.

3   UN PARTISAN DE LA TERREUR

Proche des Montagnards, Collot d’Herbois participe à la journée du 10 août 1792 — qui voit la prise des Tuileries et consacre la chute de la monarchie — et intègre la Commune insurrectionnelle à l’issue de la journée. Partisan d’un « nettoyage « radical du pays de tous ceux qui sont suspectés de contre-révolution, il approuve les massacres de septembre 1792 dans les prisons.

Député à la Convention à partir de septembre 1792, rapporteur de la loi contre les accapareurs (26 juillet 1793), il entre au Comité de salut public en septembre 1793, et prend en charge la politique intérieure aux côtés de Billaud-Varenne. Fin octobre, il reçoit pour mission, avec Joseph Fouché, de pacifier la ville de Lyon insurgée et de réprimer les auteurs de l'insurrection. C’est avec une rare violence, comparable aux tristement célèbres noyades de Nantes de Jean-Baptiste Carrier, que Collot d’Herbois accomplit sa tâche. Président de la Convention, il précipite la chute de Maximilien de Robespierre — l’Incorruptible, pourtant maître de la Terreur, a condamné son extrémisme révolutionnaire — lors de la journée du 9 thermidor an II (27 juillet 1794).

Avec la réaction thermidorienne, l’ancien « terroriste « Collot d’Herbois démissionne du Comité de salut public (septembre 1794) avant d’être inquiété pour sa conduite controversée dans le Lyonnais. En avril 1795, il est déporté en Guyane, avec d'autres députés montagnards. Il meurt des fièvres à Cayenne en juin 1796.

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