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« Comment les riches détruisent la planète », Hervé Kempf

Publié le 10/11/2012

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  Les signes de la crise écologique sont clairement visibles. Il y a une concomitance entre crise sociale et crise écologique, expliquées, selon Hervé Kempf, par une oligarchie prédatrice et avide, la croissance matérielle accroît la dégradation environnementale et diffuse son idéologie du gaspillage. Finalité de préserver «les possibilités de la vie humaine sur la planète«. La préoccupation écologique doit s'articuler sur une analyse politique radicale des rapports actuels de la domination.   (1) La catastrophe. Et alors ? _ Prise de conscience et Limites de la planète :       Actuellement, la planète subit sa 6e crise d'extinction d'espèces vivantes, pour autant, «Ce n'est pas la Terre qui est menacée, c'est la civilisation«. La théorie du changement climatique a émergé dans les années 70 par la prise de conscience des taux importants de CO2 dans l’atmosphère, de l’augmentation de la température moyenne.       Les scientifiques craignent l’arrivée d’un événement brutal, ne laissant pas la possibilité aux populations de s’adapter. Le réchauffement pourrait s'emballer considérablement puisque les capacités d'absorption de la biosphère arrivent à saturation. Comme presque tous les milieux naturels se trouvent en situation altérée, les scientifiques craignent d’atteindre
un point de non retour après lequel la situation deviendrait irréversible.       Par ailleurs, à cause des divers types de pollutions subis chaque jour, l’espérance de vie de l'Homme, élément révélateur de son développement, pourrait commencer à décroître. Les pays en pleine croissance, tels que la Chine, ont un impact considérable sur les écosystèmes mondiaux en rajoutant une pression écologique majeure. L'empreinte écologique dépasse la «bio-capacité de la planète« car la dépense en ressources et plus importante que ce que la planète est capable de produire. _ Une crise globale car généralisée :       Il y a une réelle interaction de ces différents phénomènes, une synergie des crises, le changement climatique n’est qu’une facette de l’intégralité de la crise. De plus, l'exploitation d'hydrocarbures contribue à la pollution ainsi qu'à la destruction des écosystèmes. De plus les stocks de pétrole risquent décliner très prochainement avec l’émergence de nouveaux pays développés. La crise économique est durable et planétaire :       ? La destruction des écosystèmes va ouvrir le champ aux organismes nuisibles non freinés par leurs prédateurs habituels : on assistera au développement de grandes épidémies.       ? A cause du réchauffement climatique, les populations seront contraintes à se déplacer vers le peu de zones
habitables restantes, de nombreuses guerres en résulteront.       ? Le problème du pétrole fera lui aussi l'objet de conflits au profit des grandes puissances souhaitant en conserver le monopole au Moyen Orient.       Ces crises seront importantes mais s'expriment d'ores et déjà dans les épidémies et épisodes climatiques que nous subissons depuis quelques années, à moindre échelle. Pourquoi rien ne change alors qu'il est si impératif de changer ? Car la crise est évidente mais masquée par une approche du monde qui se veut rassurante, révélatrice d’une apparente prospérité, qui ne compense pourtant pas la dégradation de l'environnement. * social : rapports de richesse et de pouvoir au sein des sociétés.   (2) Crise écologique, crise sociale On a pour habitude de définir la pauvreté comme un seuil de revenu soit   les personnes gagnant moins que la moitié du revenu médian, séparant la population en deux catégories. Selon Martin Hirsch, Président d’Emmaüs, « les frontières de la pauvreté se brouillent « dans la mesure l’emploi ne suffit à protéger de la précarité. (20 Millions de personnes sont dans une situation précaire).

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