Devoir de Philosophie

CONSEILS POUR LA DISSERTATION ET LE COMMENTAIRE DE TEXTE

Publié le 23/03/2011

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Dans un souci de clarté, nous avons distingué les conseils destinés à la dissertation proprement dite de ceux destinés au commentaire de texte. Mais il est bien certain que de nombreux conseils concernant la dissertation s'appliquent aussi au commentaire de texte. Nous avons donc simplement insisté sur les particularités de ce dernier type d'exercice. Nous rappelons que nos conseils ne prétendent pas être des recettes, des formules magiques ou des « trucs «. Ajoutons« encore que pour savoir comment faire une dissertation ou un commentaire de texte le jour de l'épreuve de philosophie au baccalauréat, il est nécessaire d'avoir fait de tels exercices durant l'année. Faute de cet indispensable entraînement, tous les conseils sont condamnés à rester lettre morte. Si cet entraînement est absolument nécessaire, il ne doit jamais devenir un exercice mécanique et formel. Il paraît souhaitable de proposer une alternance de devoirs faits à la maison et de devoirs faits en classe. En effet, les premiers donnent aux élèves l'occasion de faire montre d'esprit de recherche et les seconds leur évitent d'être pris par le temps le jour du baccalauréat à cause d'un simple manque de pratique. En ce qui concerne tout d'abord la dissertation, il importe de mettre l'accent sur le choix du sujet. L'épreuve de philosophie du baccalauréat offre le choix entre trois sujets : les deux premiers sont des dissertations, le troisième est un commentaire de texte. Or trop souvent les élèves ne tirent pas vraiment parti de la possibilité de choix qui leur est ainsi donnée. Combien n'accordent aux sujets qu'un regard furtif et s'empressent de rédiger sans même avoir pris le temps de bien lire les énoncés. Une telle précipitation ne peut avoir que des suites fâcheuses. On veillera donc à lire posément et attentivement les sujets. Supposons pour l'instant que l'on élimine le commentaire de texte. Il reste alors à se déterminer entre les deux sujets de dissertation. Comment choisir ? On arrêtera son choix en fonction non seulement des connaissances que l'on possède sur le sujet, mais aussi de l'intérêt que ce dernier suscite. Il faut alors se mettre à réfléchir sur les concepts du sujet ainsi que sur sa formulation. Cette première analyse est fondamentale. Nul ne doit en faire l'économie. C'est précisément lorsque l'on croit « bien connaître le sujet « qu'il convient de procéder avec une rigueur redoublée à cette analyse. Celle-ci donne naissance à plusieurs idées ou plusieurs séries d'idées que l'on note au fur et à mesure sur une feuille. Puis, en un second temps, il va s'agir d'ordonner et de lier entre elles ces idées. Là encore un effort de réflexion s'impose. C'est à ce moment-là qu'il faut savoir vers quelle conclusion on s'achemine. Autrement dit, il est nécessaire d'avoir saisi le sens global du sujet. On peut ainsi mettre au jour les grands axes et les principales articulations de la dissertation. Le plan d'une dissertation philosophique n'est pas un carcan. Il ne s'impose jamais de l'extérieur. Il ne peut naître au contraire que d'une réflexion sur le sujet. Chaque élève construira son plan en fonction de sa propre approche et de son analyse du sujet. Il n'y a pas de plan préfabriqué. Il est tout à fait néfaste de faire croire aux élèves qu'une dissertation philosophique doit, d'une façon impérative, obéir au rythme à trois temps de la thèse, de l'antithèse et de la synthèse. Il est parfois assurément utile de suivre un tel ordre, mais celui-ci ne constitue en aucune manière, tant s'en faut, un impératif. Apprendre à penser, c'est aussi dans certains cas savoir désapprendre tout ce qui fige la pensée dans l'habituel. Venons-en maintenant à l'introduction. Celle-ci, tout comme d'ailleurs la conclusion, joue un rôle fort important dans la dissertation. C'est bien pourquoi nous suggérons aux élèves de rédiger au brouillon sinon l'intégralité de
l'introduction et de la conclusion, du moins la plus grande partie. Signalons qu'il est vain et nuisible d'entreprendre de rédiger l'ensemble de sa copie au brouillon un jour d'examen. Il s'agit en effet de veiller à ne pas être pris par le temps. La fonction de l'introduction est double. D'une part, elle présente au lecteur les grandes articulations du devoir et d'autre part, elle le fait pénétrer au sein même du sujet en transformant ce dernier en une question ou en une série de questions. Quand le sujet est posé sous la forme d'une question, il ne faut absolument pas se croire dispensé de s'interroger sur les présupposés de cette dernière. Répondre immédiatement à la question, sans même la mettre en question, revient à coup sûr à manquer le sujet. On rédigera directement au propre le corps de la dissertation à partir du canevas détaillé que l'on aura préalablement établi. Les différentes parties du devoir correspondent aux différents points importants dégagés lors des analyses. Le développement de chaque partie peut fort bien se subdiviser à son tour en plusieurs paragraphes. On veillera particulièrement aux transitions entre les différentes parties. Une transition ne doit pas être artificielle, elle doit être portée par la logique même du questionnement. Il faut aussi qu'il y ait une progression dans les analyses. Cette progression amène à la conclusion. La conclusion clôt le sujet. Mais elle ne se borne pas à résumer la dissertation. Sa fonction tout comme celle de l'introduction est double. Elle ne peut en effet véritablement clore un sujet qu'en s'efforçant de faire apparaître le lien qui existe entre ce dernier et d'autres sujets voisins. La clôture est ainsi du même coup ouverture. Mais cette ouverture ne doit pas donner dans le vide. Rien n'est plus désagréable à lire que des conclusions bâclées dans lesquelles on s'efforce à tout prix d'élargir l'horizon. Il convient toujours que le lien entre le sujet traité et des thèmes plus généraux soit fondé. De même qu'il faut bannir des introductions les formules éculées du type : « de tout temps les hommes ont pensé que... «, il faut éliminer dans les conclusions ces phrases creuses qui, quel que soit le sujet abordé, affirment que « ce sujet nous amène à nous poser la question de la place de l'homme dans l'univers « ou « la question du sens de l'existence humaine «. Parlons un peu à présent des principaux défauts fréquemment relevés dans les copies. Et tout d'abord insistons à nouveau sur le fait suivant : très souvent la faiblesse extrême des analyses a pour origine une lecture bien trop hâtive du sujet. Il faut aussi éviter de parler de quelque chose que l'on connaît mal, voire pas du tout. On se gardera également de plaquer sur un sujet des connaissances qui ne s'y rapportent pas. Il ne s'agit pas de dire à tout prix le jour de l'examen tout ce que l'on a appris — bien ou mal — durant l'année. Il s'agit, en face d'un sujet donné, de savoir utiliser à bon escient ses connaissances. En bref, on se méfiera de la digression. Nous avons constaté que de nombreuses dissertations se présentent comme une suite d'exemples. Enfiler des exemples est sans doute une occupation aussi intéressante qu'enfiler des perles, mais cela n'a jamais fait une dissertation de philosophie. Nous conseillons vivement aux candidates et aux candidats de bien choisir leurs exemples, et de les analyser de façon rigoureuse. En ce qui concerne les citations, la situation se présente de manière analogue. Une utilisation judicieuse de quelques citations est une bonne chose, un abus est désastreux. La citation ne doit en aucun cas se substituer à la démonstration qu'elle a précisément pour but d'éclairer ou de préparer. Si une citation comporte un terme obscur ou relevant par exemple d'un vocabulaire précis (philosophie, psychologie ou psychanalyse, physique, etc.), il est bon d'en expliquer brièvement le sens. Ajoutons ces trois recommandations : il convient d'abord de veiller à acquérir un style ferme et correct, ensuite de surveiller, dans la mesure du possible, son écriture et son orthographe, enfin d'éveiller l'intérêt du lecteur. Examinons pour finir tout ce qui concerne plus particulièrement le commentaire de texte. Rappelons que cet exercice n'est ni plus ni moins difficile qu'une dissertation, il est différent. Il ne faut pas négliger cette différence. Nous devons ici mettre en garde les élèves contre la fâcheuse idée reçue selon laquelle le commentaire de texte offrirait en quelque sorte une issue de secours au cas où les deux sujets de dissertation ne susciteraient pas l'inspiration. Réagir ainsi serait aller au-devant de bien des déconvenues. Cest le libellé du sujet qui indique la marche à suivre pour un commentaire de texte. Il est en effet précisé que l'élève doit d'abord effectuer une étude ordonnée du texte pour ensuite s'efforcer d'en faire apparaître l'intérêt philosophique. On commencera donc par lire très attentivement le texte. On s'attachera à mettre au jour le sens global, à repérer les principales articulations et à expliquer les concepts importants. La seconde étape consiste à prendre un certain recul vis-à-vis du texte afin d'en mieux faire ressortir l'intérêt. Cela revient à rédiger une sorte de petite dissertation sur le texte. Le commentaire doit montrer que l'on est capable de lire un texte philosophique. Il ne doit pas être le prétexte à une suite d'approbations ou de désapprobations non fondées. Il faut veiller à ce que les démonstrations soient étayées par des connaissances précises. Mais là encore, on prendra soin de ne pas tomber dans le piège de la digression. S'il ne faut surtout pas se borner à répéter le texte (paraphrase), il ne faut pas non plus le perdre de vue (digression). Les élèves qui choisissent le commentaire de texte feront bien d'éviter ces deux écueils. Enfin, rappelons qu'un commentaire de texte philosophique n'obéit pas aux mêmes règles qu'un commentaire de texte littéraire. Terminons là ces conseils en souhaitant aux élèves bon courage et bonne chance.  

« gardera également de plaquer sur un sujet des connaissances qui ne s'y rapportent pas.

Il ne s'agit pas de dire àtout prix le jour de l'examen tout ce que l'on a appris — bien ou mal — durant l'année.

Il s'agit, en face d'un sujetdonné, de savoir utiliser à bon escient ses connaissances.

En bref, on se méfiera de la digression.

Nous avonsconstaté que de nombreuses dissertations se présentent comme une suite d'exemples.

Enfiler des exemples est sansdoute une occupation aussi intéressante qu'enfiler des perles, mais cela n'a jamais fait une dissertation dephilosophie.

Nous conseillons vivement aux candidates et aux candidats de bien choisir leurs exemples, et de lesanalyser de façon rigoureuse.

En ce qui concerne les citations, la situation se présente de manière analogue.

Uneutilisation judicieuse de quelques citations est une bonne chose, un abus est désastreux.

La citation ne doit enaucun cas se substituer à la démonstration qu'elle a précisément pour but d'éclairer ou de préparer.

Si une citationcomporte un terme obscur ou relevant par exemple d'un vocabulaire précis (philosophie, psychologie oupsychanalyse, physique, etc.), il est bon d'en expliquer brièvement le sens. Ajoutons ces trois recommandations : il convient d'abord de veiller à acquérir un style ferme et correct, ensuite desurveiller, dans la mesure du possible, son écriture et son orthographe, enfin d'éveiller l'intérêt du lecteur.Examinons pour finir tout ce qui concerne plus particulièrement le commentaire de texte.

Rappelons que cet exercicen'est ni plus ni moins difficile qu'une dissertation, il est différent.

Il ne faut pas négliger cette différence.

Nousdevons ici mettre en garde les élèves contre la fâcheuse idée reçue selon laquelle le commentaire de texte offriraiten quelque sorte une issue de secours au cas où les deux sujets de dissertation ne susciteraient pas l'inspiration.Réagir ainsi serait aller au-devant de bien des déconvenues.

Cest le libellé du sujet qui indique la marche à suivrepour un commentaire de texte.

Il est en effet précisé que l'élève doit d'abord effectuer une étude ordonnée dutexte pour ensuite s'efforcer d'en faire apparaître l'intérêt philosophique.

On commencera donc par lire trèsattentivement le texte.

On s'attachera à mettre au jour le sens global, à repérer les principales articulations et àexpliquer les concepts importants.

La seconde étape consiste à prendre un certain recul vis-à-vis du texte afin d'enmieux faire ressortir l'intérêt.

Cela revient à rédiger une sorte de petite dissertation sur le texte.

Le commentairedoit montrer que l'on est capable de lire un texte philosophique.

Il ne doit pas être le prétexte à une suited'approbations ou de désapprobations non fondées.

Il faut veiller à ce que les démonstrations soient étayées pardes connaissances précises.

Mais là encore, on prendra soin de ne pas tomber dans le piège de la digression.

S'il nefaut surtout pas se borner à répéter le texte (paraphrase), il ne faut pas non plus le perdre de vue (digression).

Lesélèves qui choisissent le commentaire de texte feront bien d'éviter ces deux écueils.

Enfin, rappelons qu'uncommentaire de texte philosophique n'obéit pas aux mêmes règles qu'un commentaire de texte littéraire. Terminons là ces conseils en souhaitant aux élèves bon courage et bonne chance.. »

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