Copenhague, bataille de

Copenhague, bataille de, victoire du Royaume-Uni, alors en lutte contre la France, sur la Ligue de neutralité armée, formée du Danemark, de la Suède, de la Russie, en 1801. La Ligue revendiquait le droit de circuler librement dans ses eaux territoriales (droit de convoi) et remettait en cause celui que la marine britannique s'était octroyé de perquisitionner leurs navires pour y confisquer les marchandises destinées aux Français. Voyant leur autorité défiée et craignant de perdre la maîtrise des mers, les Britanniques envoyèrent à Copenhague début 1801 une flotte commandée par l'amiral sir Hyde Parker, qui avait pour mission de mettre en place une base d'opération contre la Russie.

Le commandant en second de Parker, l'officier de marine Horatio Nelson, mit au point l'attaque contre le port, très bien défendu, de Copenhague. Il mena les douze navires qu'il commandait dans le Øresund (détroit entre l'île danoise de Sjælland et la Suède). Le faible tirant d'eau de ces bâtiments les gardaient hors de portée des canons danois qui protégeaient le nord de la ville.

Le lendemain, il se rapprocha de Copenhague et engagea le combat. Au début de l'après-midi, la flotte danoise avait été détruite, ainsi que l'escadre russe. Les Danois furent alors contraints de se rendre à Nelson.

La bataille contribua à la réputation de Nelson, qui fut nommé commandant en chef de la marine, peu de temps après son retour au Royaume-Uni. La flotte britannique ne tira quant à elle pas grande satisfaction de cette victoire, sa puissance maritime n'ayant en fait jamais réellement été en péril.