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De l'intérêt du roman

Publié le 23/06/2011

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Du latin Romanice (« à la manière romaine «) -> Le roman date de l'époque grecquo-romaine avec l'Odyssée et l'Iliade qu'on attribue à Homère. Néanmoins on observe une ambigüité quant au genre de cette œuvre : est-ce un roman ou un poème ? En effet, on retrouve la forme de la poésie, à savoir les vers, ainsi que des éléments romanesques comme le registre épique.      On retrouvera également ce registre dans les romans médiévaux, comme la chanson de Roland qui retrace les exploits chevaleresques de Roland, neveu de Charlemagne. On peut également noter le cas des chevaliers de la table ronde, protagonistes à la recherche du Graal, trésor chrétien ; dont la quête commença dans l’œuvre de Geoffroy de Monmouth, et fut poursuivie, entre autres, par Chrétien de Troyes. Nous pouvons à nouveau classer ces œuvres entre poésie et roman de par leur écriture en vers et leur registre toujours épique.    C’est durant la Renaissance que Rabelais modernisera la notion de roman avec Pantagruel puis Gargantua, ces romans utilisent un registre comique et un niveau de langue très familier, venant s’opposer aux romans médiévaux, où le chevalier représentait le héros inspirant chacun. Rabelais innove en apportant la prose au roman. Il apportera également la notion d’Humanisme : un courant littéraire et culturel prônant l’homme, vantant les qualités innées de l’homme, visant à développer ses connaissances et cherchant à créer une société cosmopolite, égalitaire.    Le roman continue son évolution au XVIIème siècle sous le mouvement culturel du Classicisme, revendiquant une inspiration antique et prônant un idéal humain de l’honnête homme : cultivé, charmant, courtois, de bonne compagnie. On retrouvera notamment cet honnête homme dans La princesse de Clèves, de Madame de la Fayette. L’auteur nous conte l’histoire d’un amour impossible entre deux nobles à la cour du roi Henri II.        Au XIXème siècle, deux genres romanesques font leur apparition :  Le premier est issu du mouvement culturel réaliste qui vise à relater dans les romans une vision conforme de la réalité, sans exagération, de nombreux auteurs connus y sont affiliés, comme Flaubert, Stendhal ou encore Balzac, auteur de la Comédie humaine et notamment du Père Goriot. Ce roman raconte comment un homme va se vider de toutes ses ressources pour assouvir chacun des « besoins « de ses deux filles, qui joueront de caprices pour arriver à leurs fins. La comédie humaine est un regroupement d’œuvres de Balzac, comprenant romans, contes, essais, nouvelles tous dans le but de faire la satire de la société, et principalement son égoïsme, son immoralité et sa vénalité.  Le second est le roman naturaliste, tiré du mouvement du naturalisme prônant les sciences humaines. Ce mouvement est initié par Zola, écrivain engagé prônant le progrès. Il dénoncera la société de par son implication dans le procès Dreyfus, mais surtout grâce à sa saga de roman : Les Rougon-Macquart. Il va entre autres critiquer les conditions de vie des ouvriers dans Germinal, retraçant le parcours d’un ouvrier aux théories marxistes, de son arrivée dans une mine jusqu’à la révolution qu’il va mener contre les directeurs de l’exploitation.    Au XXème siècle, un nouveau genre romanesque voit le jour : le roman existentialiste, revendiquant son « refus d'appartenir à une quelconque école de pensée «. Ce mouvement prendra de l’ampleur grâce à deux auteurs : Sartre et Camus. Ces écrivains connus notamment pour L’Être et le Néant et L’Étranger, auront en commun leur combat pour cet existentialisme ainsi qu’un engagement politique socialiste à tendances communistes pour Sartre notamment.  Entre les années 1950 et 1970 un dernier genre de roman apparait : Le nouveau roman. Porté par Robbe-Grillet et la Jalousie, il cherche à innover le roman en repoussant les limites définies par les courants littéraires précédents, chaque roman étant une expérimentation exclusive, la déconstruction des codes étant le mot d’ordre.   

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