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Définition: Adolescence (lat. adulescentia, de adolescens, p.pr. pris adj. de adolescere, croître, grandir).

Publié le 22/02/2012

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Psy. Péd. Période du développement de l'être humain qui succède à l'enfance et précède l'âge adulte, mais en s'en distinguant nettement et même en s'y opposant. Elle peut être fixée biologiquement chez la jeune fille de 12 à 18 ans (des premières règles à la nubilité), chez le garçon, de 14 à 20 ans, ces limites variant selon les climats, les races et le milieu ; socialement le fait de l'adolescence peut se prolonger pour les jeunes gens restant en état de dépendance économique à l'égard de leurs parents jusqu'à l'entrée dans la profession ou à la fondation d'un foyer. L'adolescence est marquée par un bouleversement physiologique (adolescence pubertaire ou primaire) et par une rupture d'équilibre psychologique et social (adolescence sociale ou secondaire), qui s'annonce vers 12 ans par l'âge ingrat ou préadolescence aux négations et affirmations excessives. Elle est caractérisée le plus souvent, de façon plus ou moins accentuée selon que leur situation sociale leur permet ou non de la vivre, par la crise d'originalité juvénile (M. Debesse). Celle-ci se manifeste extérieurement par l'excentricité dans les propos, le costume, le comportement, et socialement par la mise en question des valeurs de l'adulte (famille, école, religion, us et coutumes), le rejet de la tradition, le refus de toute autorité, parfois la révolte, et un anticonformisme généralisé. A cette phase de négativisme fait suite gén. le besoin de sortir de soi-même, de s'affirmer face aux autres adolescents et aux adultes, l'aspiration à l'indépendance sans les moyens pour la rendre effective et sans but précis d'existence, une soif ardente d'idéal et d'absolu mais vague et irréaliste, des enthousiasmes et des haines fanatiques, un désir d'amitiés exclusives et d'amour surtout sentimental. La liquidation de la crise pose des problèmes difficiles d'adaptation, aussi bien de l'adolescent au milieu social que de la société à son égard, qui fréquemment exige contradictoirement soumission et obéissance et, d'autre part, initiative et responsabilité : « Faute de comprendre l'adolescent, on le traite soit en enfant, soit en adulte, alors qu'il n'est ni ne veut être ni l'un ni l'autre » (M. Debesse). Aider l'adolescent à devenir adulte requiert de l'éducateur vigilance, compréhension et affection. Sa maturation doit faire de lui un être à la fois autonome et bien adapté. Des conditions familiales ou sociales défavorables (carence d'affection ou d'autorité) sont responsables de troubles de comportement (isolement, repli ou révolte, fugues) et, dans des cas plus graves, des faits de délinquance juvénile (violence, vol, prostitution).

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