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adolescence - Définition.

Publié le 18/10/2013

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adolescence - Définition. n.f., période de développement de l'être humain qui succède à l'enfance et précède l'âge adulte. Vue d'une manière très générale, c'est une période de bouleversements physiologiques (adolescence pubertaire ou primaire) et psychosociaux (adolescence sociale ou secondaire), qu'annonce (vers 12 ans) l'« âge ingrat «, ou préadolescence. Elle est marquée, de nos jours et à des degrés divers, en fonction des situations sociales, par une crise d'originalité juvénile : excentricités, refus des valeurs et des normes adultes, partis pris et sentiments exclusifs, etc. Cette phase de négation tend à déboucher sur une phase de recherche d'absolu et d'indépendance, mais le plus souvent dépourvue des moyens pour parvenir à cette dernière. La sexualité de l'adolescent, que la libéralisation générale des moeurs rend parfois précoce, peut renforcer le sentiment d'appartenance à un groupe; elle ne se conçoit plus sans éducation sexuelle ni prévention contre le sida. Une histoire de l'adolescence. Les travaux de Georges Duby ont montré que ce que l'on appelle aujourd'hui l'adolescence s'est constitué aux environs du XIIe siècle, comme une période comprise entre l'âge de l'adoubement et celui du mariage. Dans l'attente de pouvoir succéder à leur père, de nombreux « jeunes « chevaliers (ayant parfois près de 30 ans) étaient condamnés à l'errance. Le phénomène s'est amplifié dans les grandes villes italiennes de la Renaissance : dans la bourgeoisie, les parents retardaient l'âge du mariage des enfants pour ne pas être prématurément dépouillés de leurs biens et de leur pouvoir. En contrepartie, ils se montraient tolérants sur la sexualité. Les mêmes remarques ont été faites à propos des « enfants du siècle « de l'époque romantique. À partir de ces données historiques, on pourrait interpréter les errances et les violences de certaines fractions adolescentes comme une crise des stratégies de succession. C'est ce qu'illustre la situation présente de certains bassins d'emploi traditionnels (par exemple, les bassins miniers ou sidérurgiques) : alors que, par le passé, les adolescents pouvaient se contenter de prendre la suite de leurs pères, ils se heurtent aujourd'hui à l'exigence d'une formation ou à l'absence d'emplois. En France, les jeunes de 15 à 24 ans forment un quart des chômeurs. À l'exclusion qui en résulte s'ajoutent, en milieu urbain, les effets du déracinement - en particulier pour les enfants d'immigrés -, qui aggravent le « mal des banlieues «: plongés dans l'anomie, les adolescents véhiculent une langue qui vise à déstructurer le français. Si plus des trois quarts des jeunes de onze ans entrent au collège, le niveau d'études qu'ils atteignent dépend encore de leur origine sociale et de la localisation des établissements qu'ils fréquentent. Au total, un élève entrant en classe de sixième aura six chances sur dix de devenir bachelier. Plus de 250 000 adolescents suivent la voie de l'apprentissage. Mais ils sont encore près de 80 000 à quitter le système éducatif sans qualification.

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