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Dire de l'homme qu'il a une histoire, est-ce renoncer à l'idée de nature humaine ?

Publié le 11/09/2014

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COUP DE POUCE

·  Pour traiter ce sujet, reportez-vous dans ce chapitre au texte de Rousseau (p. 70), et au texte de Hume dans le chapitre « La nature « (p. 24). C'est un sujet classique qui interroge à la fois sur l'homme en tant qu'être civilisé qui a évolué au cours du temps, et sur l'essence commune à tous les hommes de la terre, l'ensemble des caractères qui définissent l'homme, ce qu'il y a d'inné et de permanent en lui.

·  La question est de savoir si l'homme, dès qu'il entre dans le temps historique de la civilisation, temps du changement incessant, perd ce qu'il y a d'immuable en lui, son essence, ce qui par définition échappe au temps. Mais la question interroge également sur l'existence d'une nature humaine. « Quelle est la nature de l'homme ? quel être est-il en tous temps et en tous lieux ? «, interroge Kant. Qu'est-ce qui est immuable en lui ?

— L'homme a une nature humaine : pensez tout particulièrement aux philosophes des Lumières (Rousseau, Kant). La nature de l'homme c'est la liberté : « Renoncer à la liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme «, écrit Rousseau.

— L'homme n'a pas de nature humaine mais a une histoire : pensez aux philosophes marxistes du xixe siècle, pensez à Sartre. L'homme est un être historique qui a une condition humaine et non une essence humaine. Au départ, l'homme « n'est rien «, dit Sartre. Il est à faire et doit se faire dans le temps. C'est pourquoi l'homme est projet.

·  Mais quelle que soit la pensée initiale, l'homme ne révèle sa nature que dans l'histoire. La conscience, la liberté, la capacité créatrice sont le propre de l'homme, et ne surgissent que dans l'histoire. L'homme est à la fois un être naturel et un être culturel. Vouloir séparer les deux est illusoire. «Tout est fabriqué et tout est naturel chez l'homme «, comme l'écrit Merleau-Ponty. C'est le privilège de l'humanité que d'avoir une histoire, et cela ne signifie pas que l'homme abandonne quoi que soit. Au contraire, seul le temps lui permet de développer ses potentialités.

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« CORRIGÉ 17 Bibliographie • E.

KANT: Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmo­ politique, GF.

• G.

W.

F.

HEGEL: La Raison dans l'histoire, GF.

• H.

LEFEBVRE: Pour connaître la pensée de Karl Marx, Bordas.

• C.

LÉVI-STRAUSS: Race et Histoire, Folio Essais.

• L.

TOLSTOÏ: Guerre et Paix, Le Livre de poche.

• C.

RUBY: L'Histoire, Quintette.

• F.

CHÂTELET: La Naissance de l'histoire, Points/Seuil.

• K.

von CLAUSEWITZ: De la guerre, Éd.

de Minuit.

• R.

ARON : Penser la guerre, Éd.

Complexe.

Autres sujets sur le même thème • Est-ce pour conserver le passé qu'on s'intéresse à l'histoire? (Fll-Fll', National, juin 1999.) •Est-ce pour mieux comprendre le présent que l'on étudie l'his­ toire? (Nouvelle-Calédonie, décembre 1998.) • La connaissance du passé est-elle toujours utile? (Inde, avril 1999.) •Comment peut-on distinguer l'histoire de la fiction? (La Réunion, juin 1999.) •L'histoire des hommes est-elle uniquement déterminée par les cir­ constances? (National, septembre 1988.). »

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