Discours de Lénine sur les tâches fondamentales de l'Internationale
Publié le 04/04/2013
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(1920)
Le 4 juillet 1920, Lénine monte à la tribune du deuxième Congrès de l’Internationale communiste. Fiévreusement attaché au projet d’extension de la « dictature du prolétariat « au-delà des frontières soviétiques, il harangue l’assemblée. Pour lui, le combat contre l’impérialisme et le capitalisme exige la violence : seule la dictature révolutionnaire peut avoir raison des bourgeoisies gouvernantes de l’Ouest, qu’il s’ingénie à diaboliser. En somme, il ne peut y avoir, juge-t-il, de développement pacifique du socialisme.
La IIIe Internationale proposée par Lénine
[…] Dans la situation concrète créée par le militarisme, l’impérialisme, dans le monde entier, et avant tout dans les pays capitalistes les plus avancés, les plus puissants, les plus éclairés et les plus libres, par l’étranglement des colonies et des pays faibles, la boucherie mondiale impérialiste et la « Paix « de Versailles, la pensée même de subordonner pacifiquement les capitalistes à la volonté de la majorité des exploités, du passage au socialisme par voie pacifique, réformiste, n’est pas seulement d’une stupidité philistine extrême, mais aussi une tromperie pure et simple à l’égard des ouvriers, l’enjolivement de l’esclavage salarié capitaliste, le déguisement de la vérité. La vérité est que la bourgeoisie, même la plus éclairée et la plus démocratique, n’hésite plus maintenant à recourir à n’importe quelle duperie ou crime, pour massacrer des millions d’ouvriers et de paysans en vue de sauver la propriété privée des moyens de production. Seuls le renversement de la bourgeoisie par la violence, la confiscation de ses biens, la destruction de l’ensemble de l’appareil d’État bourgeois, de la base au sommet, appareil parlementaire, judiciaire, militaire, bureaucratique, administratif, municipal, etc., et jusqu’à la déportation ou l’internement en bloc des plus dangereux et des plus obstinés des exploiteurs, en les plaçant sous une surveillance étroite afin de combattre les inévitables tentatives de résister ou de restaurer l’esclavage capitaliste — seules ces mesures peuvent assurer la vraie subordination de l’ensemble de la classe des exploiteurs. […]
Source : Lénine, « Thèses sur les tâches fondamentales du IIe Congrès de l'Internationale communiste « (4 juillet 1920), in Lénine, Sur la lutte contre le révisionnisme, Paris, Éditions Gît-le-Cœur, 1968.
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