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Victor hugo, discours d'ouverture du congrès de littérature internationale

Publié le 02/12/2012

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" L'auteur d'une oeuvre de l'esprit jouit sur cette oeuvre, du seul fait de sa création, d'un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous. Ce droit comporte des attributs d'ordre intellectuel et moral, ainsi que des attributs d'ordre patrimonial. « Cette citation est tiré de l'article L111-1 du code de la propriété intellectuelle. Nous allons tenter d'expliquer l'extrait du « Discours d'ouverture du congrès littéraire internationale « de Victor Hugo datant de 1878. Victor Hugo était un poète, dramaturge et prosateur romantique considéré comme l'un des plus importants écrivains de la langue française. Il fut également un romancier du peuple et occupa une place importante dans l'histoire des lettres françaises au XIXème siècle. Il était une personnalité politique et intellectuelle engagé et à écrit de nombreux discours politique notamment pour l'Assemblée constituante et l'Assemblée législative. Ses choix moraux et politiques firent de lui un personnage emblématique de la Troisième République. Victor Hugo était tenant du droit d'auteur et de la Convention de Berne pour la protection des oeuvres littéraires et artistiques en reconnaissant l'importance de l'accès de tous au savoir. Dans son discours d'ouverture du congrès littéraire international de 1878, il se positionne pour le respect de la propriété littéraire et intellectuelle mais aussi pour le fondement du domaine public. C'est aussi au XIXème siècle que le domaine public a fait son apparition dans la jurisprudence et le processus législatif. La propriété intellectuelle c'est l'ensemble des droits exclusifs accordés sur les créations intellectuelles à l'auteur ou au droit d'une oeuvre de l'esprit. Elle se divise en deux branches, la propriété industrielle, qui comprend les inventions, les marques, les dessins et modèles industriels ainsi que les indications géographiques, et la propriété littéraire qui concerne le droit d'auteur et se rapporte aux oeuvres littéraires et artistiques, telle que les romans, les poème... La propriété intellectuelle comprend un droit moral, c'est à dire qui est le seul droit attaché à la personne de l'auteur de l'oeuvre qui soit inaliénable et imprescriptible, et qui donc, s'applique de manière post-mortem. L'expression « propriété intellectuelle « n'apparaît dans le droit qu'en 1967 suite à la création de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). Le Code de la propriété intellectuelle a prévu de nombreuses règles et différents mécanisme permettant de protéger l'ensemble de ces créations, tel que l'article du code de la propriété intellectuelle L.112-1 «  Les dispositions du présent code protègent les droits des auteurs sur toutes les oeuvres de l'esprit, quels qu'en soient le genre, la forme d'expression, le mérite ou la destination. « En analysant l'extrait de Victor Hugo nous pouvons nous poser la question suivante : Quel sont les moyens utilisés par Victor Hugo afin de faire valoir la propriété littéraire ? Nous verrons ...
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« La première partie de son discours est donc dite de manière à ce qu’ils ce sentent concernés, « Vous êtes », « Vous allez faire », et pour leur rappeler leur pouvoir, « Vous avez qualité, sinon pour voter des lois, du moins pour les dicter ».

En les impliquant il énonce également ce pour quoi il fait ce discours et ce qu’il aimerait qu’il soit fait, «Vous allez faire une fondation, la propriété littéraire », « Elle est dans le droit vous allez l’introduire dans le code.

».

Par ce même biais il va jouer sur l’émotion de son auditoire en évoquant la notion de justice, « Dites des choses justes (…) », il fait à nouveau référence à la cause qu’il défend en montrant introduisant cette fois-ci la notion d’injustice qui est faite, « Toutes les vielles législations monarchiques ont nié et nient encore la propriété littéraire.

Dans quel but ? Dans un but d’asservissement.

».

En jouant avec les notions de justice et d’injustice Victor Hugo fait appelle à la morale des Hommes dans le but de sensibiliser, de toucher le congrès.

Il va ajouter une valeur personnel à son discours puisqu’il va parler à la première personne, marquant son implication « Car, je l’affirme (…) ».

Il emploi le passée, « Toutes les vieilles législations monarchiques ont nié ( …)», le passé à pour but de traduire le regret, la mélancolie mais ici, il traduit la révolte de Victor Hugo.

Le registre lyrique de ce discours appelle surtout des constructions et des termes forts qui donnent à ses phrases l’allure d’un élan et d’une envolée, « (…) la littérature est un fait universel », « L’écrivain propriétaire, c’est l’écrivain libre », le rythme des phrases exprime ainsi les mouvements de l’âme, et place la littérature à la porté de tous, « La propriété littéraire est d’utilité générale ».

Il donne également de l’ampleur à son discours en comparant la littérature au droit, « La littérature, c’est le gouvernement du genre humain par l’esprit humain ».

Afin d’avoir l’appui du congrès à sa cause, Victor Hugo tente d’émouvoir son auditoire en employant des termes fort à porté tragique, « Dans un but d’asservissement », « Lui ôter la propriété c’est lui ôter l’indépendance » ; mais il montre aussi d’une manière imagé et de ce fait poétique que la pensée de l’écrivain et libre et ne peut être saisit, « La pensée de l’écrivain, en tant que pensée, échappe à toute main qui voudrait la saisir ; elle s’envole d’âme en âme ; elle à ce don et cette force ».

Son discours est rythmé par ces phrases poétiques qui permettent de rappeler à son auditoire qu’il est avant tout un écrivain, un poète engagé et non un politicien.

L’écrivain joue donc sur les sentiments du public dans son discours et cela fonctionne, puisqu’il obtient des réactions positives à ses propos telles que : « On rit », « Applaudissements », « Bravo ! ».

Son discours est rythmé par ces phrases poétiques et qui appellent aux sentiments qui permettent de rappeler à son auditoire qu’il est avant tout un écrivain, un poète engagé et non un politicien. Nous allons voir que Victor Hugo va assimiler, comparer la littérature est le droit puisque son discours est dit à un congrès et donc devant des Hommes de droit. B) La littérature et le droit Victor Hugo souhaite que la propriété intellectuelle soit fondée, « Vous allez faire une fondation, la propriété littéraire.», ce qui introduit des questions de loi et de droit, il désire que cette propriété soit instaurée pour venir en aide aux auteurs.

Il va plus loin dans sa réflexion en assimilant la littérature au droit.

Tout d’abord il explique l’importance de la propriété littéraire dans le droit, en montrant que celle-ci est un fondement de la justice et que le Congrès est dans l’obligation d’introduire cette notion dans le droit en employant l’impératif : « Elle est dans le droit, vous allez l ‘ introduire dans le code ».

Il compare, comme nous l’avons dit plus haut, la littérature et le droit et en donne une définition poétique : « La littérature, c’est le gouvernement du genre humain par l’esprit humain.

» L’auteur va plus loin dans son discours en assimilant la notion de littérature au droit.

Dès le premier paragraphe Victor Hugo compare le Congrès littéraire à une assemblée Constituante et définit leur fonction, celle de pouvoir dicter des lois. Il compare leur fonction à celle d’une assemblée, « Dites des choses justes, énoncez des idées vraies (…) », et si le congrès n’introduit pas dans le code la propriété littéraire il l’est accuse. »

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