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Dissertation : La technique s'enracine-t-elle dans le rêve ou dans le besoin ?

Publié le 22/07/2010

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technique

La technique est l’ensemble des moyens (matériels ou non) mis en œuvre pour atteindre efficacement un objectif quelconque (indéfini au départ) jugé utile, lié à la satisfaction d’un besoin ou d’un désir. Le sens commun de la technique est l’invention, la fabrication par l’homme d’objet utilisé pour transformer la nature et l’adapter à ses besoins. Nous avons donc tendance à penser que la technique résulte d’une nécessité de l’homme. En effet, elle trouve son origine chez ce dernier qui l’utilise afin de palier à sa nature qui est faible. C’est donc par le biais de la technique que l’homme surmonte ses faiblesses et répond à ses besoins.  Toutefois, on remarque que l’homme est aussi un être de désir, qui ne se satisfait pas du strict nécessaire, de ce qu’il a besoin, mais qui rêve toujours d’aller plus loin, au-delà des limites que la nature lui a fixé. De fait, il considère la technique comme un moyen d’accéder à son bien-être, son bonheur.  On peut donc se demander quelle est l’origine de la technique ? Est-ce le rêve ou le besoin ? Il faut pour cela s’interroger sur les buts de la technique, quel sont-ils ?    La technique a pour origine les besoins primitifs de l’homme : ce dernier a besoin de la technique car sans elle il pourrait survivre. De fait, comme nous l’explique la thèse soutenue par le Protagoras dans le Mythe de Prométhée, l’homme est au départ « tout nu, pas chaussé, dénué de couvertures, désarmé «, c’est-à-dire qu’il est dans l’obligation de subvenir artificiellement à ses besoins. C’est alors qu’il reçoit le « génie créateur des arts « qui lui permet d’inventer toutes les techniques qui suppléeront à sa faiblesse naturelle, comme le langage pour communiquer, le tissage pour se protéger des intempéries, ou encore la création d’outils. C’est alors que de l’être le plus faible de la nature, l’homme va, grâce à la technique et à la puissance qu’elle lui a donné, être placé au rang de plus grand des prédateurs. On peut donc dire que cette dernière est le seul moyen que possède l’homme pour survivre, car il ne les trouve sur son corps, ce qui le distingue des autres espèces vivantes. Ainsi, l’animal ne construit pas ses outils, il les trouve soit sur son corps soit dans son environnement, c’est-à-dire qu’à la différence de l’homme, l’animal n’est pas contraint de créer artificiellement les moyens qui lui permettent d’assurer sa survie, car il en est naturellement doté, il est auto-suffisant. En conséquence, l’homme est au départ le plus faible des animaux, néanmoins, c’est avec la technique qu’il est placé au sommet de la chaîne alimentaire. Cependant, l’homme est en progression continue, c’est-à-dire qu’il ne peut se contenter des techniques « primitives « mais qu’il est, au contraire, dans le besoin de les développer.  Ainsi, le développement, le progrès de la technique permet dans le même temps le progrès de l’homme et son épanouissement. En effet, le développement technique consiste à inventer sans cesse de nouveaux moyens de produire, c’est-à-dire de nouvelles techniques, ceux-ci étant le fruit d’un travail humain, de fait, l’homme est obligé d’exploiter toutes ses capacités intellectuelles et se faisant, de les développer, de les améliorer. L’homme par ses efforts est donc à l’origine du progrès technique, toutefois, et dans le même temps, ce dernier, par le travail intellectuel qu’il demande, est à l’origine du développement de l’homme, ces deux notions vont donc de pair, c’est-à-dire qu’elles sont dépendantes l’une de l’autre et enfin qu’elles fonctionnent ensembles. Le développement des techniques apparaît donc comme un moyen nécessaire, indispensable, inéluctable à la progression de l’homme au sein du monde dans lequel il vit. On peut donc dire que la technique altère, corrige l’homme en ce qu’elle lui permet d’améliorer ses capacités intellectuelles, cependant, on remarque que cette progression humaine nécessite en conséquence une modification de la nature, l’environnement dans lequel il est plongé.  De fait, l’intelligence technique de l’homme lui permet une certaine maîtrise de la nature, celle-ci qui lui est hostile au départ va être modifiée, rectifiée à son avantage. Effectivement, comme nous le montre la thèse de Descartes dans le Discours de la Méthode, le progrès des techniques associé au progrès de l’homme permet la connaissance des mécanismes de la nature qui, à son tour permet à l’individu de se « rendre comme maîtres et possesseurs de la nature. « Il va donc la maîtriser, autrement dit, au lieu d’y être soumis, il va la dominer. De plus la modification par l’homme du monde dans lequel il vit va permettre une augmentation globale du niveau de vie ainsi que la conservation de la santé qui est « le premier bien «, le but suprême de la technique pour Descartes. Toutefois, il convient de préciser qu’il ne s’agit pas de célébrer la toute puissance de l’homme car, même appuyé par la technique et son formidable développement, il n’exerce pas une maîtrise complète de la nature, de fait, il n’est toujours pas à l’abris des catastrophes naturelles comme par exemple le puissant tremblement de terre du 12 Janvier 2010 qui a complètement dévasté la capitale haïtienne et fait des milliers de victimes. L’homme doit donc prendre conscience que le progrès technique ne fait pas de lui le maître du monde en cela qu’il est toujours aussi vulnérable face aux puissances naturelles. On peut donc conclure en disant que l’homme à réussi, par le développement des techniques, à transformer son environnement qui lui était hostile au départ pour le rendre plus adapté à la conservation de sa vie, de son être, et c’est en cela que l’on peut dire que le développement de la technique est nécessaire, que l’homme en a besoin pour vivre. Cependant, on constate que progrès comporte des limites, c’est-a-dire qu’il ne recouvre pas tous les besoins de l’homme, comme par exemple lors d’une catastrophe naturelle où il se trouve très vite désarmé.    On peut donc dire que la technique est nécessaire à l’homme tout d’abord parce qu’il est, sans elle, l’être le plus faible de la nature, puis qu’il a besoin de développer des techniques pour se développer lui-même, et enfin, il se trouve que la technique lui est indispensable pour modifier à son avantage le monde dans lequel il vit qui lui est au départ hostile. Néanmoins, à présent que la technique a assuré à l’homme sa survie, cela ne lui suffit plus, ce dernier attend de la technique qu’elle lui offre une vie de plus en plus agréable, autrement dit, qu’elle réalise ses souhaits, la technique est alors mise au service du rêve humain.    Effectivement, on constate que peu nombreuses sont les inventions technologiques qui sont uniquement au service de la nécessité première de l’homme, c’est-à-dire de son maintien en vie. En effet, de nos jours le progrès technique est davantage orienté vers le confort, de plus en plus exigeant, des hommes.Tout d’abord, on remarque que l’homme anticipe sur les innovations techniques, de fait, elles naissent du simple désir de l’homme, de ce qu’il souhaite. Les découvertes technologiques sont le fruit de l’imagination humaine, elles préexistent idéalement dans la pensée de l’homme. On peut prendre par exemple « la machine volante « de Léonard De Vinci, qui chercher à réaliser le plus vieux rêve de l’humanité : celui de s’élever dans les airs comme un oiseau. Ce dernier utilise ici l’imagination dans sa capacité spécifique à reproduire dans l’esprit des choses que l’on a déjà vues (ici le vol des oiseaux). On peut donc dire que l’homme, grâce à son imagination, anticipe sur les découvertes technologiques, de fait, il les créer. De là, il convient de citer une phrase du très célèbre physicien allemand, Albert Einstein : « L’imagination est plus importante que le savoir «, en ce sens qu’elle permet les innovations technologiques, c’est-à-dire le progrès technique et donc le progrès humain. La technique ne dépend plus de la nécessité, du besoin de l’homme, mais bien de son imagination, elle est mise au service de ses rêves. Aussi, on constate que la technique est en progrès constant, de fait, le désir humain va au-delà de son besoin, l’homme est un être de désir.  En effet, l’homme est un éternel insatisfait, un être remplit de désirs et de souhaits : « Ce qui pèse le plus lourd en l’homme, ce sont ses rêves « (Malraux), qui se créer de nouveaux besoin, et ainsi de nouvelles techniques pour les satisfaire. Ceci montre bien que la technique ne sert plus un besoin réel mais bien le désir insatiable des hommes, qui attendent de la technique qu’elle vienne réaliser leurs rêves. Ainsi, maintenant que l’homme n’est plus confronté à l’immédiateté du besoin de survivre, il peut se permettre d’imaginer, de créer. Par exemple, l’homme a souhaité se déplacer plus vite, c’est alors qu’est né le métro, le Train a Grande Vitesse puis l’avion… On peut donc dire que l’homme est un être de désir, qu’il est dans sa nature de toujours souhaiter plus que ce qu’il a déjà, de ce dont il a besoin, c’est à ce moment là que, pour réaliser ses rêves, il a recourt à la technique. Néanmoins, même si l’on constate que la technique répond aux désirs de l’homme, on constate aussi qu’elle en créer sans cesse de nouveaux, ce qui nous amène à la conclusion que c’est l’invention qui suscite le désir, le souhait, et enfin qui créer de nouveaux besoins.  Ainsi, la technique ne fait pas que satisfaire les divers désirs de l’homme, elle en créer aussi de nouveaux. De fait on observe un retournement de situation : la technique ne permet plus à l’homme de réaliser ses rêves, mais c’est elle qui le rend esclave de ses désirs, de ses souhaits. En effet, nous n’avons peut-être jamais été aussi frustrés alors que l’on vit dans l’abondance, il se créer alors une démesure du désir à laquelle nous sommes totalement soumis et qui élabore en nous une frustration permanente. C’est alors que l’on peut donc se demander si le progrès technique est réellement conciliable avec le progrès humain ? Effectivement, au lieu d’être utilisée comme un moyen de réaliser nos rêves, et partant nous amener au bonheur, la technique altère l’homme en ce sens qu’elle nous soumet à nos désirs qu’elle rend insatiables, ainsi que la vision qu’il a de ses désirs : ceux-ci sont transformés en besoins auxquels il est donc indispensable de subvenir, alors que, comme ils ne peuvent êtres tous réalisables, l’homme voit naître en lui un sentiment de frustration. Tout cela nous mène à la conclusion que la technique n’est pas seulement un moyen utilisé par l’homme pour réaliser ses rêves, en effet, la technique créer de nouveaux désirs, de nouveaux souhaits auxquels elle nous soumet, l’homme devient donc l’esclave de ses propres désirs.      En conclusion nous pouvons dire que la technique s’enracine davantage dans le rêve que dans le besoin car tout d’abord, la technique naît de la pensée humaine qui anticipe sur les innovations technologiques puis, que le progrès continuel de la technique n’est qu’une représentation de la nature humaine en ce sens qu’elle représente le désir insatiable qui est le propre de l’homme, enfin, on remarque cependant que le progrès technique comporte des limites, de fait, il ne permet pas l’épanouissement de l’homme par l’assouvissement de ses désirs mais le rend au contraire esclave de ceux-ci. Toutefois, on constate que l’homme est un être de besoin, autrement dit il a besoin de la technique pour survivre, mais aussi pour réaliser ses rêves : l’homme a aussi besoin de rêver.    En effet, l’homme éprouve un désir fondamental : celui de s’affranchir des besoins inhérents à sa condition, c’est dans ce cas précis que l’homme va utiliser la fonction libératrice de la technique. Comme dit précédemment, il va tout d’abord se rendre, grâce à la technique, « comme maître et possesseurs de la nature « (Descartes : Discours de la Méthode), c’est-à-dire que la technique va lui donner le pouvoir de modifier la nature à son avantage. Ensuite, le développement, l’innovation technologique va libérer l’homme de la malédiction d’Adam et Eve : « Tu travailleras à la sueur de ton front « (pour Adam) et « Tu enfanteras dans la douleur « (pour Eve), de fait, les machines remplaceront peu à peu les hommes dans les catégories plus « physique « du travail, et des innovations seront mises en place pour permettre un accouchement dans de bonnes condition comme par exemple la péridurale. Enfin, la technique peut avoir une valeur culturelle : du fait qu’elle réduise la difficulté physique du travail, l’homme peut alors prendre du temps pour enrichir sa culture, pour s’instruire. La technique est donc libératrice dans la mesure où elle permet à l’homme de ne pas dépendre uniquement des conditions naturelles et alors de s’émanciper, se libérer des besoins inhérents à sa condition. Pour autant, une fois que l’homme est affranchit de ses nécessités, il va naître en lui un autre besoin : celui de rêver et partant, d’accéder au bonheur.  De fait, le rêve apparait comme une composante du bonheur humain, l’homme idéalise son bonheur dans sa pensée et celui-ci se manifeste sous forme de désirs et de souhaits. Ici le besoin et le désir sont confondus dans la mesure où ils représentent tous les deux un manque, un vide qui devra être remplit par l’homme afin que celui-ci puisse accéder au bonheur. La technique s’enracine donc à la fois dans le besoin et dans le rêve puisque le progrès des techniques (nécessaires ou non) permettent le bonheur humain (Descartes). Cependant on remarque que l’idée du bonheur individuel est assez récente, ce que dit d’ailleurs Saint-Just en 1793 : « Le bonheur est une idée neuve en Europe «, on peut donc dire que le développement de la technique a fait naître en l’homme l’idée d’un bonheur individuel possible, et qu’à présent c’est ce même bonheur qui, au travers des désirs humains, permet l’innovation technologique. On peut donc conclure en disant que la technique, puisqu’elle trouve son origine dans le bonheur humain, sert à la fois le besoin et le rêve. Néanmoins, si chaque homme utilise le progrès technique comme un moyen d’atteindre son seul bonheur individuel, sans tenir compte du monde qui l’entoure, il peut être assuré que son rêve d’accéder au bonheur tournera au cauchemar.  Ainsi, on pourrait se demander si le progrès technique a atteint ses limites, et si le rêve qu’il prodiguait ne serait pas entrain de tourner au cauchemar. Pour commencer, il est certain que ces avancées technologiques nous rendent la vie plus facile, plus agréable. Cependant, il faut aussi prendre en considération qu’une invention technique n’existe pas sans contrepartie négative. Par exemple Une voiture engendre des accidents, créer de la pollution ; le développement de l’industrie engendre des déforestations, une destruction des paysages, encore de la pollution… Il en est de même pour le génie génétique, celui-ci correspond à l’ensemble des techniques de biologie moléculaire qui portent sur le matériel héréditaire ; Celles-ci engendrent des désordres psychologiques comme un enfant né d’un homme mort : ce père qui a fait don de sperme juste avant de mourir ; ou encore des montres, les meilleur exemple étant celui de Frankenstein qui met en garde sur le fait que l’humanité puisse être un jour dépassée par ses propres innovations technologiques. De plus, on distingue désormais un certain essoufflement technologique, effectivement, comme nous le montre Jacques Attali dans Une brève histoire de l’avenir, les innovations technologiques dans les domaines les plus nécessaires ralentissent : les nouveaux médicaments ne sont pas au rendez-vous, les nouvelles énergies se font attendre… En contrepartie on voit fleurir beaucoup de « faux progrès «, à l’image des ordinateurs portables qui sont aujourd’hui dix fois plus puissant et donc dix fois plus cher que ce qui pourrait satisfaire les nécessités du consommateur. Il est donc indispensable d’opérer une réorganisation de la recherche technique afin de l’orienter vers les domaines nécessiteux. Tout ceci mène à la conclusion que le progrès technique à atteint ses limites dans certains domaines, alors que d’autres en on plus que jamais besoin. De fait, on constate que l’homme demeure un être de besoin qui dépend toujours de la technique et de son progrès, ce n’est pas seulement un être désir, c’est pour cela qu’il serait bénéfique pour l’homme d’opérer à une réorganisation de la recherche technologique.    En conclusion, nous pouvons donc dire que la technique a au départ été utilisée pour répondre à un besoin primitif de l’homme : celui de pouvoir survivre dans un environnement qui lui est hostile. Puis, on remarque que la technique a également été mise au service du rêve humain, de fait, c’est de son rêve, ses désirs, ses souhaits, que naissent les innovations technologiques. Enfin, on a constaté que le désir et le besoin de l’homme étaient confondu dans la mesure où ils ont tout deux pour objectif le bonheur humain. Enfin il convient de dire que la technique que la technique est en réalité mise au service du bien-être, du bonheur humain, c’est alors que nous pouvons donc dire que la technique s’enracine dans les besoins, en ce sens que l’homme a besoin de la technique pour s’affranchir de ses besoins mais aussi, pour réaliser ses rêves : l’homme à besoin de rêver. Cependant, On pourrait se demander si le fait que la technique soit utilisée comme un moyen d’accéder au bonheur ne serait pas amoral, car, dans ce cas, on ne tient plus compte du monde qui nous entoure, l’homme devient égoïste car il ne se concentre plus que sur son seul bonheur individuel. C’est alors qu’on peut se demander si nos désirs, nos souhaits, notre rêve d’accéder au bonheur ne nous mènerait-il pas à la destruction de notre humanité ?

technique

« est davantage orienté vers le confort, de plus en plus exigeant, des hommes.Tout d'abord, on remarque quel'homme anticipe sur les innovations techniques, de fait, elles naissent du simple désir de l'homme, de ce qu'ilsouhaite.

Les découvertes technologiques sont le fruit de l'imagination humaine, elles préexistent idéalement dans lapensée de l'homme.

On peut prendre par exemple « la machine volante » de Léonard De Vinci, qui chercher à réaliserle plus vieux rêve de l'humanité : celui de s'élever dans les airs comme un oiseau.

Ce dernier utilise ici l'imaginationdans sa capacité spécifique à reproduire dans l'esprit des choses que l'on a déjà vues (ici le vol des oiseaux).

Onpeut donc dire que l'homme, grâce à son imagination, anticipe sur les découvertes technologiques, de fait, il lescréer.

De là, il convient de citer une phrase du très célèbre physicien allemand, Albert Einstein : « L'imagination estplus importante que le savoir », en ce sens qu'elle permet les innovations technologiques, c'est-à-dire le progrèstechnique et donc le progrès humain.

La technique ne dépend plus de la nécessité, du besoin de l'homme, mais biende son imagination, elle est mise au service de ses rêves.

Aussi, on constate que la technique est en progrèsconstant, de fait, le désir humain va au-delà de son besoin, l'homme est un être de désir.En effet, l'homme est un éternel insatisfait, un être remplit de désirs et de souhaits : « Ce qui pèse le plus lourd enl'homme, ce sont ses rêves » (Malraux), qui se créer de nouveaux besoin, et ainsi de nouvelles techniques pour lessatisfaire.

Ceci montre bien que la technique ne sert plus un besoin réel mais bien le désir insatiable des hommes, quiattendent de la technique qu'elle vienne réaliser leurs rêves.

Ainsi, maintenant que l'homme n'est plus confronté àl'immédiateté du besoin de survivre, il peut se permettre d'imaginer, de créer.

Par exemple, l'homme a souhaité sedéplacer plus vite, c'est alors qu'est né le métro, le Train a Grande Vitesse puis l'avion… On peut donc dire quel'homme est un être de désir, qu'il est dans sa nature de toujours souhaiter plus que ce qu'il a déjà, de ce dont il abesoin, c'est à ce moment là que, pour réaliser ses rêves, il a recourt à la technique.

Néanmoins, même si l'onconstate que la technique répond aux désirs de l'homme, on constate aussi qu'elle en créer sans cesse denouveaux, ce qui nous amène à la conclusion que c'est l'invention qui suscite le désir, le souhait, et enfin qui créerde nouveaux besoins.Ainsi, la technique ne fait pas que satisfaire les divers désirs de l'homme, elle en créer aussi de nouveaux.

De fait onobserve un retournement de situation : la technique ne permet plus à l'homme de réaliser ses rêves, mais c'est ellequi le rend esclave de ses désirs, de ses souhaits.

En effet, nous n'avons peut-être jamais été aussi frustrés alorsque l'on vit dans l'abondance, il se créer alors une démesure du désir à laquelle nous sommes totalement soumis etqui élabore en nous une frustration permanente.

C'est alors que l'on peut donc se demander si le progrès techniqueest réellement conciliable avec le progrès humain ? Effectivement, au lieu d'être utilisée comme un moyen de réalisernos rêves, et partant nous amener au bonheur, la technique altère l'homme en ce sens qu'elle nous soumet à nosdésirs qu'elle rend insatiables, ainsi que la vision qu'il a de ses désirs : ceux-ci sont transformés en besoins auxquelsil est donc indispensable de subvenir, alors que, comme ils ne peuvent êtres tous réalisables, l'homme voit naître enlui un sentiment de frustration.

Tout cela nous mène à la conclusion que la technique n'est pas seulement un moyenutilisé par l'homme pour réaliser ses rêves, en effet, la technique créer de nouveaux désirs, de nouveaux souhaitsauxquels elle nous soumet, l'homme devient donc l'esclave de ses propres désirs. En conclusion nous pouvons dire que la technique s'enracine davantage dans le rêve que dans le besoin car toutd'abord, la technique naît de la pensée humaine qui anticipe sur les innovations technologiques puis, que le progrèscontinuel de la technique n'est qu'une représentation de la nature humaine en ce sens qu'elle représente le désirinsatiable qui est le propre de l'homme, enfin, on remarque cependant que le progrès technique comporte deslimites, de fait, il ne permet pas l'épanouissement de l'homme par l'assouvissement de ses désirs mais le rend aucontraire esclave de ceux-ci.

Toutefois, on constate que l'homme est un être de besoin, autrement dit il a besoin dela technique pour survivre, mais aussi pour réaliser ses rêves : l'homme a aussi besoin de rêver. En effet, l'homme éprouve un désir fondamental : celui de s'affranchir des besoins inhérents à sa condition, c'estdans ce cas précis que l'homme va utiliser la fonction libératrice de la technique.

Comme dit précédemment, il vatout d'abord se rendre, grâce à la technique, « comme maître et possesseurs de la nature » (Descartes : Discoursde la Méthode), c'est-à-dire que la technique va lui donner le pouvoir de modifier la nature à son avantage.

Ensuite,le développement, l'innovation technologique va libérer l'homme de la malédiction d'Adam et Eve : « Tu travailleras àla sueur de ton front » (pour Adam) et « Tu enfanteras dans la douleur » (pour Eve), de fait, les machinesremplaceront peu à peu les hommes dans les catégories plus « physique » du travail, et des innovations serontmises en place pour permettre un accouchement dans de bonnes condition comme par exemple la péridurale.

Enfin,la technique peut avoir une valeur culturelle : du fait qu'elle réduise la difficulté physique du travail, l'homme peutalors prendre du temps pour enrichir sa culture, pour s'instruire.

La technique est donc libératrice dans la mesure oùelle permet à l'homme de ne pas dépendre uniquement des conditions naturelles et alors de s'émanciper, se libérerdes besoins inhérents à sa condition.

Pour autant, une fois que l'homme est affranchit de ses nécessités, il va naîtreen lui un autre besoin : celui de rêver et partant, d'accéder au bonheur.De fait, le rêve apparait comme une composante du bonheur humain, l'homme idéalise son bonheur dans sa penséeet celui-ci se manifeste sous forme de désirs et de souhaits.

Ici le besoin et le désir sont confondus dans la mesureoù ils représentent tous les deux un manque, un vide qui devra être remplit par l'homme afin que celui-ci puisseaccéder au bonheur.

La technique s'enracine donc à la fois dans le besoin et dans le rêve puisque le progrès destechniques (nécessaires ou non) permettent le bonheur humain (Descartes).

Cependant on remarque que l'idée dubonheur individuel est assez récente, ce que dit d'ailleurs Saint-Just en 1793 : « Le bonheur est une idée neuve enEurope », on peut donc dire que le développement de la technique a fait naître en l'homme l'idée d'un bonheurindividuel possible, et qu'à présent c'est ce même bonheur qui, au travers des désirs humains, permet l'innovationtechnologique.

On peut donc conclure en disant que la technique, puisqu'elle trouve son origine dans le bonheurhumain, sert à la fois le besoin et le rêve.

Néanmoins, si chaque homme utilise le progrès technique comme unmoyen d'atteindre son seul bonheur individuel, sans tenir compte du monde qui l'entoure, il peut être assuré que son. »

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