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en réglant l'affaire d'Indochine en près d'un mois

Publié le 29/10/2014

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Pierre Mendès France (1907-1982) fait un passage re­lativement bref en tant que chef du gouvernement mais c'est un passage remarqué et sans doute remarquable. Appelé le 12 juin 1954 à la tête du gouvernement par le président Coty, ce radical met en place son gouvernement sans se préoccuper des habitudes politi­ciennes françaises.

En un mois, il règle la question indochinoise. Le 21 juillet 1954, la France accorde l'indépendance au Viêt-nam, au Laos et au Cambodge.

Dans la foulée, Mendès France s'attaque au règle­ment de l'affaire tunisienne. Il annonce le désenga­gement de la France, accordant à la Tunisie un statut d'autonomie interne. Toutefois, si ses succès politiques lui assurent une grande popularité, son rejet du traité

instituant la Communauté européenne de défense (C.E.D.) irrite le M.R.P. (Mouvement républicain popu­laire). Il n'en a cure. Tambour battant, il poursuit le redressement de la France tant à l'intérieur qu'à l'exté­rieur. Le 14 août 1954, il fait voter une loi-cadre qui per­met au gouvernement de régler par décret l'action écono­mique qu'il met sur pied. Si les critiques à son égard sont peu nombreuses sur le fond, Mendès France a cependant oublié de ménager les susceptibilités. Il entretient toute­fois sa popularité via les ondes radiophoniques et est le premier à le faire avec autant de savoir-faire et de talent. Malgré cette popularité, il chute sur le règlement de la question allemande, retardé depuis quatre ans, et sur le déclenchement de la guerre d'Algérie. Le 5 février 1955, le gouvernement est renversé. Malgré ses avatars, Men­dès France aura le mot de la fin: "Les hommes passent, les nécessités nationales demeurent."

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