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Eugène de Savoie-Carignan

Publié le 11/02/2013

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Eugène de Savoie-Carignan (1663-1736), dit le Prince Eugène, homme politique autrichien, souvent tenu pour le plus grand stratège de son siècle.

Né à Paris, Eugène de Savoie-Carignan se destine tout d’abord à l’Église ; puis il demande un régiment au roi de France Louis XIV, lequel refuse de lui accorder. Déçu, Eugène s’engage dans l’armée autrichienne en 1683, au service de l’empereur Léopold Ier de Habsbourg. Il se distingue immédiatement en écrasant les Turcs à Zenta en 1697 : le roi de France souhaite alors qu’il rejoigne son armée, et lui offre de l’élever au rang de maréchal et de lui confier le gouvernement de la Champagne ; Eugène décline à son tour la proposition. Il joue ensuite un rôle capital dans la guerre de Succession d’Espagne, en Italie puis en Flandres, en remportant les victoires d’Höchstädt (1704), d’Oudenarde (1708) et de Malplaquet (1709), aux côtés du commandant anglais Marlborough. Vaincu par les Français à Denain, il fait preuve d’étonnantes qualités de diplomate à la signature du traité de Rastadt (1714).

Le Prince Eugène doit à nouveau repousser les Turcs, auxquels il enlève Belgrade en 1717 : le traité de Passarowitz qui s’ensuit est salué par l’Europe entière comme une exceptionnelle victoire de la chrétienté. Eugène de Savoie-Carignan devient alors un des plus proches conseillers de l’empereur, s’impliquant dans la colonisation des territoires reconquis. En 1734, à soixante-dix ans passés, il s’illustre une ultime fois sur les champs de bataille en assurant le commandement de l’armée impériale lors de la guerre de Succession de Pologne.

Une fois la paix conclue, en 1735, Eugène quitte définitivement la scène militaire. Grand humaniste, il meurt en 1736 dans son palais du Belvédère à Vienne, entouré de ses magnifiques collections de livres et d’œuvres d’art.

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