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FAUT-IL BAISSER LES IMPÔTS ?

Publié le 08/10/2012

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INTRODUCTION :  Pour chaque élection présidentielle, presque tous les candidats promettent une baisse des impôts. Nicolas Sarkozy, président des français,   propose de discuter prochainement le 18 février 2009, d’une éventuelle suppression de la première tranche d’impôt sur le revenu qui concerne notamment le « bas de la classe moyenne «, plus particulièrement ceux qui touchent le smic.  Comme nous le savons les impôts sont des cotisations obligatoires exigées par l’Etat ou les collectivités locales afin d’assurer les dépenses publiques. Nous pouvons donc nous demander : serait-il judicieux d’envisager une baisse des impôts ?  Nous allons donc voir dans une première partie les raisons   pour lesquelles il fait baisser les impôts, puis dans une seconde partie les raisons contraires. I / LES RAISONS POUR LESQUELLES IL FAUT BAISSER LES IMPOTS A/ La diminution des impôts relance la croissance économique Le pouvoir d’achat La croissance ne peut se faire que lorsque la consommation des ménages, la consommation des administrations, l’investissement et le commerce extérieur (importations, exportations) marche. Une réduction des impôts peut permettre donc de relancer la croissance économique. Si les impôts sont plus faibles cela aura pour conséquence d’augmenter le revenu disponible des ménages. Leur revenu étant supérieur, les ménages consacrent donc plus d’argent à la consommation et à l’épargne. Par conséquence leur pouvoir d’achat augmente. Ainsi en consommant davantage,
les ménages qui constituent le principal moteur de la croissance stimule celle-ci. Donc les entreprises investissent plus. Par ailleurs, en épargnant plus, les ménages augmentent leur capacité de financement. Ainsi les ménages investissent plus notamment dans les achats de biens immobiliers. Les entreprises s’en trouvent alors favorisées, car le financement des investissements de l’entreprise sont satisfaite en partie par l’épargne des ménages. Les recettes fiscales Selon l’économiste Arthur Laffer, il existe un point à partir duquel toute hausse des impôts se traduit par une baisse des recettes, qu’il à exprimer par la phrase « trop d’impôts tue l’impôt «. Donc une baisse des impôts contribuera à l’augmentation des recettes fiscales. Le coût des impôts doit être justifiés et maintenu à un niveau acceptable. En effet si le taux d’imposition s’avère trop élevé, les recettes fiscales de l’Etat diminueront à cause de comportements d’évitement de la part des contribuables (fraudes fiscales, travail au noir…). Ainsi en augmentant la liberté   d’emploi des revenus et du patrimoine, une baisse des prélèvements obligatoires peut favoriser le consentement des impôts, limiter les fraudes fiscales et réduire les distorsions économiques induites par ce type de prélèvements. Le poids de la fiscalité ne doit donc pas être trop excessif pour qu’elle soit acceptée par les individus. Le chômage On a pu constater que lorsque le taux d’imposition est élevé cela provoque des effets négatifs. L’augmentation
des prélèvements obligatoires dissuadent les individus de travailler   du au fait que leurs revenus se voient réduits par les impôts. Une diminution des impôts peut alors agir dans la réduction du chômage au sens où elle peut motiver les individus à travailler davantage. Il faut donc retenir qu’une diminution des impôts a un effet favorable sur les citoyens car cela permet de stimuler la croissance économique. En effet les ménages ont alors plus de revenus ce qui favorise l’investissement, la consommation et l’emploi, et contribue par la même occasion aux recettes de l’état. B / la baisse des impôts permet d’éviter la délocalisation La compétitivité des entreprises Les prélèvements obligatoires si ils sont élevés ont pour conséquence d’augmenter les coûts des productions des entreprises. Si les impôts sont trop élevés cela à tendance à empêcher les entreprises de se créer, de prospérer, d’investir et donc de créer des emplois. Les entreprises sont alors moins compétitives (concerne la capacité à s’adapter à la concurrence étrangère) que se soit sur le marché national ou les marchés étrangers, ce qui détériore le commerce extérieur. La baisse des impôts entraine donc une baisse des charges (baisse de la taxe professionnelle, peuvent proposer des prix plus attractifs pour leurs produits) pour les entreprises tout en les incitant à embaucher les catégories de salariés les plus sensibles au chômage.  La délocalisation En ayant des impôts trop élevés par rapport aux autres pays cela peut pousser
les entreprises ainsi que les individus les mieux rémunérés à se délocaliser vers les pays où ils sont moins imposés. Les entreprises préfèrent alors se délocaliser car plus le taux d’imposition est faible plus l’investissement sera rentable pour l’entreprise. Alors que les fortunés sont tentés d’émigrer ailleurs (comme Johnny Hallyday qui s’est exilé en Suisse) ou cherche à délocaliser une partie de leur revenu dans le but d’optimiser au maximum leur patrimoine en payant le moins d’impôts possibles. On remarque donc l’existence d’une concurrence fiscale entre les pays qui a pour effet de pousser les pays à réduire leur taux d’imposition afin d’éviter la délocalisation. Malgré, tous ces arguments, la réduction des impôts connait certaines limites. II / LES RAISONS POUR LESQUELLES IL NE FAUT PAS BAISSER LES IMPOTS A /La baisse des impôts provoque des inégalités et ne relance pas suffisamment l’économie Les inégalités face à la baisse d’impôt La réduction du taux d’impôt profite comme on la vu aux entreprises et aux ménages. Seulement on remarque que la baisse des impôts ne profite pas à tout le monde. En effet la réduction d’impôts à tendance à profiter aux contribuables qui paient cet impôt. Il voit alors une diminution de leurs prélèvements obligatoires réduits. Ceux qui ne payent pas d’impôt mais qui touchent le smic se voit attribuer une prime pour l’emploi destinée à compenser les inégalités de revenus. Par contre ceux qui vivent du minima sociaux (Rmistes, handicapés, parents
isolés ou personnes âgées), les étudiants qui ne travaillent pas et enfin les retraités dont le niveau de pension est faible sont oubliés. Ainsi les salariés au smic verront sensiblement augmenter leur pouvoir d’achat alors que les véritables classes moyennes ne bénéficieront ni de la prime pour l’emploi ni de la baisse des impôts. Cette baisse des impôts implique une redistribution des revenus. Cette redistribution n’est pas évidente à réaliser. Il apparait toujours que certaines classes sont favorisées par rapport à d’autres. Ainsi pour certaines classes une baisse des impôts n’est pas souhaitable car elle renforce les inégalités. Selon la théorie keynésienne L’augmentions de la demande ne se ressent pas suffisamment face à l’élévation des dépenses publiques. Face à la baisse des impôts le pouvoir d’achat des ménages augmente. Seulement une partie des ménages épargnes, ce qui alors n’a aucun impact sur l’activité économique. Plus la baisse des impôts profitent à ceux qui épargnent le plus, moins l’impact macroéconomique est fort. De plus la France est l’un des pays où le taux d’épargne est le plus élevé. L’utilisation des revenus supplémentaires créés par la baisse des impôts joue un rôle important dans la relance de la croissance. Une mauvaise utilisation des revenus rendus disponibles par la baisse d’impôts engendre des effets négatifs sur la croissance. Par conséquent, il est plutôt rare que la baisse des impôts accélère suffisamment   l’activité économique pour que celle-ci compense la baisse
du taux d’imposition. Par exemple la baisse sur les voitures jaunes conduirait les acheteurs à préférer les voitures jaunes, cela augmenterait les recettes de la TVA assises sur ces voitures, mais n’augmenterait pas les recettes de TVA totales.  Ainsi dans ces conditions la baisse des impôts entraine soit une baisse des dépenses publiques soit   une augmentation du déficit public. B/ la baisse des dépenses publiques et l’augmentation du déficit public Les dépenses publiques La baisse des dépenses publiques à un effet inverse à celle de la baisse des impôts. En effet la baisse des dépenses à tendance à réduire la demande sur le marché ou bien à réduire les revenus des ménages. Dans les deux cas cela impact sur la croissance économie, qui se voit ralentir. La baisse des dépenses publiques peut également avoir des effets psychologiques incertains. Généralement les ménages ont tendance à être satisfait d’une baisse des dépenses publiques mais individuellement chacun ressent différemment les réductions des dépenses qui les concernent directement. Ainsi les français désireraient moins de fonctionnaires mais plus de policiers, de professeurs, de juges, d’infirmières. Le déficit public La baisse des impôts peut entrainer l’augmentation du déficit public (donc augmentation des dettes publiques). En diminuant l’impôt l’état réalise souvent des emprunts pour combler le déficit public. Ceci va donc avoir un impact sur la concurrence des entreprises sur les marchés des capitaux conduisant à la hausse
des intérêts et des investissements privés. L’emprunt va alors augmenter la dette de l’état, ce qui se ressentira dans l’avenir (Augmentation du PIB). C’est pour cela que depuis le milieu des années 1990, le gouvernement français a plutôt eu tendance à augmenter légèrement les impôts pour permettre à la France de respecter le traité de Maastricht qui limite le déficit public à 3% du PIB (permet également d’éviter une inflation pouvant être liée au déficit public). Depuis 1999 on a pu constater cependant des diminutions d’impôts, bien sur dans le respect du traité de Maastricht. CONCLUSION En conclusion, on peut dire qu’une baisse des impôts peut permettre à l’état de relancer la croissance économique en augmentant le pouvoir d’achat des ménages, ce qui relance la demande et pousse les entreprises à investir tout en évitant leur délocalisation.  Par contre de cette baisse peut résulter de conséquences négatives en provoquant des inégalités entre les ménages (certaines classes ne voit aucun changement du à cette baisse) et entrainer une diminution des dépenses publiques et une augmentation du déficit public qui constitue une barrière à relance de la croissance économique. Il semble donc difficile de trancher pour une baisse ou une augmentation des impôts. Il serait donc envisageable, dans le but de relancer l’économie, de s’intéresser davantage à la maitrise des dépenses publiques. Comment les maitriser ? Faut il accroitre les dépenses publiques, les diminuer ? Quelles conséquences cela engendre ?

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