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Ferdinand VII

Publié le 15/02/2013

Extrait du document

1   PRÉSENTATION

Ferdinand VII (1784-1833), roi d’Espagne en 1808, puis entre 1814 et 1833.

2   UN TRÔNE USURPÉ PAR LES BONAPARTE

Né au château de San Ildefonso, Ferdinand est le fils aîné de Charles IV d’Espagne et de Marie-Louise de Parme. Durant le règne de son père, le « prince des Asturies « prend la tête de la faction hostile au favori de sa mère, le duc de Godoy, lequel semble menacer les droits au trône de l’infant.

En 1808, Godoy tente de faire emprisonner Ferdinand, ce qui déclenche la conjuration d’Aranjuez et conduit à la chute du ministère, puis à l’abdication du souverain Charles IV en faveur de son fils (19 mars). Cependant, l’invasion de l’Espagne par les troupes françaises de Joachim Murat puis l’entretien de Bayonne avec Napoléon Ier contraignent Ferdinand à céder presque aussitôt son trône à Joseph Bonaparte, frère de l’empereur français (2 mai 1808).

3   LA RESTAURATION DE FERDINAND

Retenu en captivité avec sa famille au château de Valençay (France), Ferdinand VII rentre en Espagne à la faveur de la défaite de Napoléon, en mars 1814. Accueilli en libérateur mais partisan de la restauration de l’absolutisme, Ferdinand « le Désiré « abolit la Constitution libérale votée en 1812, et rétablit l’Inquisition. Le régime qu’il instaure étant profondément antidémocratique, le souverain est rapidement contesté. En janvier 1820, un soulèvement conduit par le colonel Rafael del Riego contraint Ferdinand à rétablir la Constitution et à accepter un ministère libéral.

En réponse à la demande du roi, une expédition française envoyée par la Sainte-Alliance permet à ce dernier de rétablir un pouvoir absolu en octobre 1823, puis de faire régner la « terreur blanche « — période connue en Espagne sous le nom d’ominosa década (décennie funeste). Déléguant dès lors l’essentiel de l’exécutif à des conservateurs peu soucieux des conséquences politiques de leur anti-libéralisme, Ferdinand laisse l’Espagne perdre de son prestige, notamment en matière coloniale : la débâcle commencée dans les années 1820 se poursuit et toutes les colonies latino-américaines sont perdues, à l’exception de Cuba et de Porto Rico.

4   L’HÉRITAGE DE FERDINAND VII

Soignant toutefois son héritage, Ferdinand promulgue en 1830 la pragmatique sanction ; cette ordonnance abolit la loi salique et fait d’Isabelle (fille de sa quatrième épouse, Marie-Christine de Naples) son unique héritière aux dépens du frère du roi, don Carlos. Cette décision provoque une sécession carliste (partisans de don Carlos) et des affrontements fratricides qui ensanglantent l’Espagne durant tout le xixe siècle.

Enfin, à la fin de son règne, marquée par une forme de despotisme éclairé, Ferdinand VII laisse sa marque dans le monde des sciences et des arts en fondant l’École de pharmacie, le Conservatoire des Arts et le musée du Prado.

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