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Fiche de lecture: « Penser l’écrit professionnel en travail social » Jacques Riffault

Publié le 01/11/2012

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I / INTRODUCTION J’ai choisi de lire « Penser l’écrit professionnel en travail social « de Jacques Riffault. Je trouve très intéressant la méthode employé par Jacques Riffault qui met sous forme d’enquête puis d’interviews, des faits, des commentaires, des remarques et des exigences de différents travailleurs sociaux. Dans le cadre de ma profession en qualité de monitrice-éducatrice, je devrais faire face à de nombreux écrits. Il est important pour moi de donner un sens à l’écriture professionnel, qui est devenu le principal lien de communication entre différents partenaires (administratifs, judiciaires, scolaires, médicaux) rendant compte des situations, des actions ou contribuant à une prise de décision. De plus, depuis la loi de 2002, la préoccupation première est de remettre le sujet au centre des écritures et cesser de vouloir « dire « à sa place. Jacques Riffault est éducateur et directeur pédagogique de l’Institut Régional du Travail social d’Ile de France Montrouge/Neuilly-sur-Marne. Il est l’auteur de deux livres : - « Penser l’écrit professionnel en travail social «, publié en mars 2006 de l’édition DUNOD, établit un constat de l’augmentation de la demande d’écriture des travailleurs sociaux en mettant l‘usager-sujet au centre des écrits professionnelles. Une réflexion sur la pensée en écriture y est présentée. -
« 20 questions pour penser le travail social « publié en Juin 2007 de l’édition DUNOD, apporte aux étudiants et professionnels du secteur social l’opportunité de développer leurs réflexions sur leurs pratiques professionnels. La première partie de son ouvrage « Penser l’écrit professionnel en travail social « fait le point sur les modalités et les représentations des pratiques d’écritures des différents travailleurs sociaux. Appuyé sur la présentation des résultats d’une enquête auprès de 130 institutions et de 40 interviews l’auteur met en avant les difficultés rencontrées pour la mise en œuvre de ces écritures. La deuxième partie donne des éléments méthodologique et psychologique pour repenser l’écrit professionnel et ainsi replace le travail d’écriture au centre de la relation éducative. Une pratique d’écriture qui est souvent vécu comme « administrative «, comme une contrainte, une tache supplémentaire. Tous les travailleurs sociaux reconnaissent là un outil de distanciation, de réflexion et d’élaboration de l’action tandis qu’une personne interviewée parle de « reprendre possession de sa vie professionnel «. Ma fiche de lecture va s’établir sur la préface, l’introduction du livre ainsi que les deux premiers chapitres. II / LECTURE DETAILLEE Dans son livre « Maitriser les écrits professionnel « Nathalie MATHIEU rappel la législation et la spécificité des écrits du social. Ceci rejoint Jacques Riffault sur les nouveaux droits des
usagers en termes d’accessibilité aux dossiers et plus largement « à toutes informations relatifs à leur prise en charge « et ce depuis la loi de 2 Janvier 2002. En effet, cette loi est exigeante en matière d’écrits professionnel tant sur « la forme « que sur « le fond «, elle touche l’ensemble des travailleurs sociaux. Un changement de comportement et une attention plus grande est notable. Tous ces écrits restent tout de même difficiles dans le sens où il n’est pas évident de rendre compte de sa pratique professionnelle. Une pratique qui demande de mettre sa pensée par écrit sans jugement, sans interprétation en étant attentif aux mots employés. Elle nous engage sur un plan personnel, professionnel et institutionnel dans une démarche qui pourrai influencer le parcours d’un usager. Nathalie Mathieu avance qu’un écrit peut fournir les éléments nécessaires à une prise de décision, appuyée une demande concernant un usager, d’où l’importance des mots employés  Sur mes différents lieux de stage, les éducateurs échangeaient leurs écrits qui sont souvent réalisés dans l’urgence ; d’un éducateur à l’autre, les faits et les observations pouvaient être comprises de manière différente. Comparable et constructif dans l’évolution des personnes accueillis, le travail d’équipe pluriprofessionnelle permet de remettre le sujet au centre des écrits dans le respect de la loi de 2 Janvier 2002.  Dans d’autres lieux de stage cette loi n’était pas encore évidente. Jacques
Riffault précise qu‘il ne faut plus écrire pour l’usager mais « avec « l’usager, il évoque le fait qu’il y a encore un long chemin à parcourir pour remettre l’usager au centre des écrits professionnels. Les différentes interviews posent les problématiques qui peuvent mettre en difficulté la mise en texte (les conceptions du travail, l’organisation de l’institution, la relation à l’autre et la relation a soi-même, la question de l’observation, celle de la légitimité, les relations entre les partenaires et évidemment la relation à l’écriture), et derrière tout cela, l’autorisation individuelle ou/et institutionnelle à penser quelque chose et à en faire part. Le principe de l’usager-sujet demande de penser, d’analyser et mettre part écrit la relation d’aide à partir duquel « l’institut se réinvente «. L’écriture se fera alors inductrice d’une réflexion. Autrement dit « si je veux faire voir ce que je vois, il faut en même temps indiquer comment je vois ce que je vois «. L’écriture oblige ainsi et permet tout à la fois de « voir et se voir en train de voir «. Il est fondamental de « penser cette écriture qui nous montre par quelle voies elle peut-être reconnectée aux sources vives de la relation d‘aide d‘accompagnement ou de soin « Jacques Riffault accentue sur le principe de l’usager sujet et sur l’idée de construire une politique institutionnelle de l’écrit et dont l’acte fondateur serait comme se qui fait l’objet de ce livre : - Pourquoi
et pour qui écrivons-nous ? Dans son livre, Jacques Riffault fait référence à Pierre Delcambre qui a été le premier à avoir développé une recherche sur l’écriture dans le travail social en 1997. Ce dernier regrette en conclusion de son livre que les professionnels du social soient livrés à eux même pour ces écrits, il les incite à«  développer, pour ces écrits, des exigences légitime et opératoire qui permettraient qu’un regard critique soit posé sur ces textes et que des améliorations y soient apportées «. C’est dans cet esprit et avec ces exigences que ce livre a été rédigé. Dans l’objectif de mieux agir, l’auteur invite les professionnels à écrire pour penser au mieux les relations complexes dans lesquelles ils sont engagés.  Jacques Riffault a réalisé cette enquête auprès de 130 institutions afin d’avoir une vision plus clair des données et des enjeux du problème. Le résultat de cette enquête fait ressortir plusieurs éléments qui mettent en avant les difficultés de l’écriture. Quatre grands thèmes en découlent. - les difficultés de l’écriture professionnelle en travail social, renverrai à un problème de formation. - Ces difficultés renverraient à la spécificité de la position professionnelle occupée et tout ce qui est en jeu dans les notions de distance et d’implication. - Ces difficultés seraient liées à des problèmes relevant de l’éthique et de la responsabilité des acteurs. - Ces difficultés proviendraient de l’institution et de son
organisation, ne laissant que peu de temps pour rédigés ces écrits. De ses interviews, Jacques Riffault fait ressortir un premier constat partagé qui porte sur l’augmentation des écrits. Les professionnels confirmés exerçant depuis de longues années témoignent d’un changement important qui, pour eux, est du à la restructuration de l’éducation spécialisée, à la refonte des annexes XXIV de la loi de 1975, à un soucis plus important de la part des partenaires (magistrat) du respect des procédures. Certains témoignages exposent   d’autres difficultés comme : -les conditions effectives du travail éducatif qui sont défavorable à l’écriture  -le manque de retour -le nombre d’écrits trop important qui est susceptible d’efface la communication -une difficulté a écrire attribuée à des causes multiples comme : -la jeunesse relative de la profession - le travail en équipe - mettre l’oral à l’écrit - l’épreuve de vérité, trouver les bons mots - les risques de la dérives - le caractère répétitif de ce travail La maturation de cette profession, encore relativement jeune historiquement, reconnait une nécessité dans le travail d’écriture, les fonctions de cette pratique souligne : - La distanciation qui permet de prendre du recul sur la situation  - La remobilisation qui donne à réfléchir sur ses pratiques et qui sous entend prendre ou « reprendre possession de sa vie professionnelle « - La visibilité d’un rapport qui devient ambassadeur à
l’extérieur, un écrit noir sur blanc qui laisse des traces La tension perçu dans cette pratique d’écriture invite à une réflexion sur le dispositif de subjectivité/objectivité. Jacques Riffault souhaite réintégrer le travail d’écriture dans le travail clinique et envisage la place du sujet dans ces écrits.  Cette auteur se différencie des pratiques méthodologique évoquant la construction d’une politique institutionnel de l’écrit. Nathalie Mathieu dans son livre « maitriser les écrits du social « va à l’encontre de Jacques Riffault. En effet, son livre est un guide méthodologique, de nombreux modèles de présentation y sont illustrés ainsi que des conseils pour recueillir des informations et nous guide dans la sélection. Des méthodologies d’écriture et des outils d’aide à la rédaction y sont également présentés ainsi qu‘un dictionnaire des synonymes. III/ APPRECIATION PERSONNELLE  J’ai trouver ces deux livres très intéressant Le livre de Nathalie Mathieu est très accessible, il fournit des conseils pour faciliter le travail d'écriture. L'auteur expose divers documents rédigés par des professionnels et mets ainsi en lumière les pièges à éviter, Cet ouvrage est l'outil indispensable de tous les travailleurs sociaux qui, reconnaissant leurs difficultés, pourraient garder ce livre à porté de main. Le livre de Jacques Riffault est plus complexe, sa lecture et son vocabulaire m’ont mis en difficulté. Il m’a été nécessaire de reprendre ma lecture
à plusieurs reprises. L’articulation de ma semaine de regroupement sur les écrits professionnels a éclairé ma lecture. Dans l’idée d’une politique institutionnelle de l’écrit remettant l’usager au centre d’un dispositif, Jacques Riffault répond davantage a cette demande avec le récits de nombreuses difficultés rencontrées, il rappel qu’il ne faut plus écrire pour l’usager mais « avec «l’usager. Il maintient les principes fondamentaux de la loi 2002.2 pour développer des outils qui vont dans ce sens.  IV/ LECTURE ET PRATIQUE Ces lectures ont éclairé un des outils fondamentaux de ma future profession , donner un sens à l’écriture professionnel est essentiel. En qualité de monitrice-éducatrice je serai amené à rédigés de nombreux écrits, le livre de Nathalie Mathieu me sera utile sur un plan méthodologique, elle présente des pistes de correction, clair, pédagogique et enrichi de multiples exemple de compte rendu, de rapport, de note d’information etc.… Donner du sens à mon écriture professionnelle reste encore à explorer, le livre de Jacques Riffault est complet dans la démonstration des difficultés de forme et de fond, ce livre donne matière à réfléchir, il me faut continuer cette lecture afin de comprendre comment l’auteur replace le travail d’écriture dans la relation d’éducative. Pierre Delcambre, « Ecritures et communication de travail : pratiques d’écriture des éducateurs spécialisés « presses universitaires du Septention, 1997.

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