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FICHES-OEUVRES : Zadig (1747) - Voltaire

Publié le 27/03/2015

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voltaire

Si le conte suppose que le narrateur ne s'incarne dans aucun personnage (« Il y avait à Babylone... «), la focalisation* zéro permet à Voltaire de présenter sa propre vision de Zadig : narrateur omniscient, il éclaire le lecteur sur les pensées de Zadig et exprime sa vision critique des événements : l'écrivain sait qu'il n'est jamais bon d'être sensé en face de théologiens bornés.

Le réquisitoire d'un anti-Versailles

En fait c'est une expérience intérieure qui forme l'unité vivante de Zadig, où le héros incarne les désillusions de Voltaire après 1740. Déçu depuis qu'il s'est réin­tégré dans la société de Paris-Babylone et soumis au règne du « bon plaisir «, Vol­taire dresse dans le conte le réquisitoire d'un « anti-Versailles «. Cupidité, corrup­tion

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« flcfCKES ŒUVRES 1 -LES CIRCONSTANCES DE LA RÉDACTION Zadig paraît à Amsterdam en juillet 1747 sous le titre de Memnon.

Ce Memnon, qui ne comporte ni la dédicace, ni les épisodes de Yébor, des deux mages, du sou­ per et du pêcheur, permet à Voltaire de tester le public.

En 1747, Madame du Châ­ telet perd d'énormes sommes enjouant chez la reine.

Voltaire intervient et lui dit en anglais « Ne voyez-vous pas, Madame, que vous jouez avec des fripons ? » Crai­ gnant une accusation de lèse-majesté pour ce propos, il se réfugie chez la duchesse du Maine.

Chaque soir il lui lit un chapitre de ses contes et notamment de Memnon en train de devenir Zadig.

Voltaire cherche pour ses personnages les noms propres les mieux appropriés.

Itobal devient ltobad, la « belle capricieuse », nommée Marie, devient Missouf et Zadig donne son nom au conte qui paraît en septembre 1748.

Voltaire ajoute en 1752 !'épisode de Yébor (anagramme d'un de ses adversaires, l'évêque Boyer), remanie encore son œuvre en 1756 et garde en portefeuille deux chapitres particu­ lièrement brillants, La danse et Les yeux bleus, sorte de suite insérable à volonté au sein d'un ensemble qui constitue une accumulation d'épisodes disparates.

On découvre ainsi comment Voltaire compose, traçant un canevas où se glissent libre­ ment des épisodes.

Il -ZADIG-VOLTAIRE Un narrateur omniscient Si le conte suppose que le narrateur ne s'incarne dans aucun personnage(« Il y avait à Babylone ...

»),la focalisation* zéro permet à Voltaire de présenter sa propre vision de Zadig : narrateur omniscient, il éclaire le lecteur sur les pensées de Zadig et exprime sa vision critique des événements: !'écrivain sait qu'il n'estjamais bon d'être sensé en face de théologiens bornés.

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