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Frangié, Soleiman

Publié le 06/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Frangié, Soleiman (1910-1992), homme d’État libanais, président de la République du Liban (1970-1976).

2   UN CHRÉTIEN MARONITE

Né à Zghorta au nord du Liban, Soleiman Frangié appartient à une famille féodale maronite qui dispute la direction des chrétiens au « clan « des Gemayel. En 1957, il fait la connaissance d’Hafez al-Assad en Syrie, avec qui il va entretenir une indéfectible amitié. Fils cadet de la famille, il se lance dans une carrière politique afin de prendre la succession de son frère aîné, Hamed, député de Zghorta depuis 1932, qui meurt d’une attaque cérébrale en 1960. Il est plusieurs fois ministre — de l’Agriculture, de la Justice, de l’Économie et de l’Intérieur — sous les présidences du général Chahab (1958-1964) et de Charles Hélou (1964-1970) auquel il succède.

3   L’ALLIÉ DE LA SYRIE

Le 17 août 1970, Soleiman Frangié est élu à la présidence de la République avec une voix d’avance sur son adversaire, Elias Sarkis. La population chrétienne célèbre son arrivée au pouvoir et il parvient, dans un premier temps, à restaurer l’autorité de l’État. Mais des affrontements entre l’armée libanaise et la population palestinienne réfugiée au Liban ont lieu dès 1973. Le 13 avril 1975, des accrochages entre phalangistes et membres de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) marque le début de la guerre du Liban. En 1976, peu avant le terme de son mandat, Soleiman Frangié, demande l’intervention des forces syriennes au Liban pour appuyer les chrétiens menacés par l’offensive palestinienne.

En 1978, alors que les relations entre la Syrie et ses alliés maronites sont rompues, il se retire du Front libanais dirigé par Camille Chamoun (droite maronite), qu’il accuse de collusion avec Israël. Il entre également en conflit avec les phalanges de Pierre Gemayel dont un membre a assassiné son fils, créant ainsi une profonde coupure au sein de la communauté maronite. Il adhère alors au Front de salut national, présidé par le chef de la communauté druze, Walid Joumblatt, chef du Parti socialiste progressiste, lui-même adversaire obstiné des Gemayel. En novembre 1983, il participe au premier congrès de réconciliation nationale qui se tient à Genève et qui n’aboutit à aucun résultat immédiat, puis au deuxième qui se tient à Lausanne en mars 1984.

En 1988, Soleiman Frangié présente à nouveau sa candidature à l’élection présidentielle, appuyé par la Syrie, mais les responsables chrétiens s’opposent à son retour au pouvoir. La crise institutionnelle qui en découle se traduit par l’entrée en fonctions du général Aoun.

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