Georg Leo, comte de Caprivi
Publié le 22/02/2012
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1831-1899
Lorsqu'il devint en 1890 chancelier du Reich et chef du gouvernement de Prusse, Caprivi se sentit dans la position d'un général qui va conduire ses troupes à leur perte. Il manquait à ce brillant officier d'état-major de 1870-1871, qui fut aussi chef de l'Amirauté de 1883 à 1888, la souplesse du politicien dans la négociation et l'opportunisme du tacticien. Malgré toute sa loyauté, ce chancelier dévoué et calme, d'un abord souvent bourru, ne put être l'exécutant souhaité par Guillaume II. Dès 1894, l'empereur se sépara de lui. Après sa chute, Bismarck critiqua vivement Caprivi qu'il avait lui-même proposé comme chancelier. Caprivi aurait “ pour un bouton abandonné la chemise ”, prétendit-il lors de l'échange d'Heligoland contre Zanzibar, qui devait être une tentative de rapprochement avec l'Angleterre. Caprivi n'avait pas renouvelé en 1890 le traité de contre-assurance de Bismarck avec la Russie ; son contenu anti-autrichien, ce dernier pays étant par ailleurs l'allié de l'Allemagne, répugnait à l'honnêteté foncière de Caprivi. Le prestige de Caprivi souffrit aussi de la “ lettre d'Urias ” contre les manifestations probismarckiennes, lors de la venue de l'ancien chancelier à Vienne en 1892. Ses efforts pour s'assurer un appui parlementaire furent rendus vains par une politique louvoyante imposée par les circonstances. En particulier, les grands propriétaires fonciers conservateurs tinrent rigueur à Caprivi des traités de commerce qu'il conclut afin de soutenir l'industrie et de renforcer la Triplace.
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