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Girondins (histoire)

Publié le 11/02/2013

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histoire

1   PRÉSENTATION

Girondins (histoire), l'un des principaux mouvements politiques de la Révolution française, entre 1791 et 1793.

Surnommés a posteriori « Girondins « de par l’origine géographique de leurs principaux chefs, les révolutionnaires se réclamant de cette tendance politique sont plutôt appelés par leurs adversaires les « brissotins «, « rolandins « ou « buzotins «, du nom de trois de leurs représentants, Brissot de Warville, Roland de La Platière et François Buzot.

2   UNE FACTION MODÉRÉE DES JACOBINS

Issus de la bourgeoisie et des professions libérales (avocats, journalistes, négociants), les Girondins prennent progressivement consistance au sein de clubs tels la Société des Amis des Noirs, le Cercle social et le club des Jacobins. Mais ils n’émergent en tant que tendance politique qu’en octobre 1791 au sein de l'Assemblée législative, où ils siègent à la gauche de l’hémicycle. Leurs principaux chefs sont Charles Barbaroux, Brissot de Warville, le marquis de Condorcet, Henri Isnard, Pétion de Villeneuve, Roland de La Platière et son épouse, Madame Roland, Pierre Vergniaud, etc.

Membres du club des Jacobins, les Girondins s'opposent (comme les Montagnards) à l’option d'une monarchie constitutionnelle et donc à ses partisans dans le club — lesquels quittent le mouvement pour créer le club des Feuillants durant l’été 1791. Néanmoins, convaincus qu’une guerre contre les monarchies étrangères permettra d'unir les Français derrière la bannière révolutionnaire, les Girondins s'éloignent du courant montagnard dans les mois qui suivent.

3   LA GIRONDE AU POUVOIR

Lorsqu’ils entrent au gouvernement le 15 mars 1792, leur première action est de faire voter la déclaration de guerre à l’Autriche et à la Prusse, dès de 20 avril. Après la chute de la monarchie (10 août) et l'instauration de la Ire République (21 septembre), leur influence au sein de la Convention nationale décline lentement au profit des Montagnards : les défaites militaires (prises de Longwy et de Verdun, invasion de la Lorraine) et les difficultés économiques ont raison de la politique girondine.

4   LA PROSCRIPTION DES GIRONDINS

Opposés aux contrôles économiques et à la poursuite de la Révolution réclamés par les sans-culottes, les Girondins sont écartés du pouvoir à la suite d'une insurrection de 31 sections parisiennes (31 mai-2 juin 1793). 27 députés et 2 ministres girondins (Clavière et Lebrun-Tondu) sont arrêtés et exécutés. Bien que proscrits, Barbaroux, Pétion de Villeneuve et Buzot tentent (vainement) de profiter de la crainte que suscite la perspective d'une dictature parisienne des sans-culottes, pour organiser une insurrection fédéraliste en province. Le 31 octobre 1793, l'exécution par les Jacobins de Brissot de Warville et de 30 de ses partisans marque la fin du mouvement girondin. Les survivants sont réintégrés à la Convention par les décrets des 18 frimaire an III (8 décembre 1794) et 18 ventôse an III (8 mars 1795).

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