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grande brute aux yeux louches qui ressemblait à un énorme orque. Puis il retira ses forces, enfermant le dernier reste des Hommes dans un grand cercle d’archers.

Publié le 30/03/2014

Extrait du document

grande brute aux yeux louches qui ressemblait à un énorme orque. Puis il retira ses forces, enfermant le dernier reste des Hommes dans un grand cercle d’archers.

Tout fut enfin terminé. Près de soixante-dix des bandits gisaient morts sur le sol, et une douzaine étaient prisonniers chez les hobbits. Il y avait une trentaine de morts et une trentaine de blessés. Les bandits tués furent chargés sur des camions et emportés à une vieille sablière, où ils furent enterrés : dans le Puits de la Bataille, comme il fut appelé par la suite. Les hobbits tombés furent couchés ensemble dans une tombe creusée au flanc de la colline, où plus tard fut dressée une grande stèle au milieu d’un jardin. Ainsi se termina la Bataille de Lézeau, 1419, dernière livrée dans la Comté, et la seule depuis les Champs Verts, 1147, au loin dans le Quartier Nord. C’est pourquoi, bien qu’elle n’eût heureusement coûté que très peu de vies, un chapitre entier lui est consacré dans le Livre Rouge, et les noms de tous ceux qui y prirent part furent rassemblés dans un Rôle et appris par cœur par les historiens de la Comté. L’élévation très considérable des Chaumine en renommée et en fortune date de ce temps, mais dans tous les comptes rendus figurent en tête du Rôle les noms des Capitaines Meriadoc et Peregrïn.

Frodon avait été dans la bataille, mais il n’avait pas tiré l’épée, et son rôle principal avait été d’empêcher les hobbits de mettre à mort, dans la colère suscitée par leurs pertes, ceux des ennemis qui avaient jeté leurs armes. Le combat terminé et les tâches ultérieures fixées, Merry, Pippin et Sam le rejoignirent, et ils rentrèrent à poney avec les Chaumine. Ils prirent un tardif repas de midi, après quoi, Frodon dit avec un soupir : « Eh bien, je pense que le moment est venu de s’occuper du « Chef. «

« Oui, certes, le plus tôt sera le mieux, dit Merry. Et ne te montre pas trop doux ! C’est lui qui est responsable d’avoir amené ces bandits et de tout le mal qu’ils ont fait. «

Le Père Chaumine rassembla une escorte de deux douzaines de robustes hobbits. « Car ce n’est qu’une supposition qu’il ne reste aucun bandit à Cul de Sac, dit-il. On n’en sait rien. « Ils partirent alors à pied, Frodon, Sam, Merry et Pippin en tête.

Ce fut une des heures les plus tristes de leur vie. La grande cheminée s’éleva devant eux, et, comme ils approchaient du vieux village de l’autre côté de l’Eau, en passant entre des rangées de nouvelles et vilaines maisons, ils virent le nouveau moulin dans toute sa rébarbative et sale laideur : grand bâtiment de brique à cheval sur la rivière, qu’il polluait d’un débordement fumant et nauséabond. Tout au long de la Route de Lézeau, les arbres avaient été abattus.

Comme, traversant le pont, ils levaient le regard vers la colline, ils eurent le souffle coupé. Même la vision que Sam avait eue dans le Miroir ne l’avait pas préparé à ce qu’ils virent alors. La Vieille Grange de la rive ouest avait été jetée bas et remplacée par des rangées de baraques goudronnées. Tous les châtaigniers avaient disparu. Les berges et les bordures de haies étaient défoncées. De grands camions couvraient en désordre un champ

attu, où il n’y avait plus trace d’herbe. Le Chemin des Trous du Talus n’était plus qu’une carrière de sable et de gravier. Au-delà, Cul de Sac était caché par un entassement de grandes cabanes.

« Ils l’ont coupé ! s’écria Sam. Ils ont abattu l’Arbre de la Fête ! « Il désignait l’endroit où s’était élevé l’arbre sous lequel Bilbon avait prononcé son Discours d’Adieu. Il gisait ébranché et mort dans le champ. Comme si ç’avait été le comble de l’abomination, Sam fondit en larmes.

Un rire mit fin à la crise. Un hobbit hargneux était paresseusement accoudé au mur bas de la cour du moulin. Il avait la figure sale et les mains noires. « T’aimes pas ça, Sam ? dit-il en ricanant. Mais t’as toujours été niais. Je te croyais parti dans un de ces bateaux dont tu caquetais, naviguant, naviguant. Pourquoi que tu reviens ? On a du travail à faire dans la Comté, à présent. «

« C’est ce que je vois, dit Sam. Pas le temps de se laver, mais tout le temps de se pencher sur les murs. Mais, dis donc, Maître Rouquin, j’ai un compte à régler dans ce village et ne l’allonge pas de tes railleries, ou tu auras à payer une note trop grosse pour ta bourse. «

Ted Rouquin cracha par-dessus le mur. « Allons donc ! dit-il. Tu ne peux pas me toucher. Je suis un ami du Patron. Mais lui te touchera bel et bien, si tu continues à jacter comme ça. «

« Ne dépense pas ta salive pour cet imbécile, Sam ! dit Frodon. J’espère qu’il n’y a pas beaucoup d’autres hobbits à être devenus comme cela. Ce serait pire que tout le mal que les Hommes ont fait. «

« Tu es sale et insolent, Rouquin, dit Merry. Et tu te trompes aussi lourdement. Nous gravissons justement la Colline pour chasser ton beau Patron. Nous avons réglé leur compte à ses Hommes. «

Ted resta bouche bée, car il apercevait alors l’escorte qui, sur un signe de Merry, s’avançait sur le pont. Il se précipita dans le moulin et revint en courant avec un cor, dont il sonna puissamment.

« Économise ton souffle ! dit Merry, riant. J’ai mieux. « Élevant alors son cor d’argent, il en lança un clair appel, qui résonna par-dessus la Colline, et de tous les trous, baraques et minables maisons de Hobbitebourg, les hobbits répondirent, ils se déversèrent au-dehors et, avec des vivats et des acclamations, ils emboîtèrent le pas à la compagnie pour monter vers Cul de Sac.

Au sommet du chemin, la troupe s’arrêta, et Frodon et ses amis continuèrent seuls, ils arrivèrent enfin à l’endroit autrefois bien-aimé. Le jardin était rempli de buttes et de baraques, dont certaines si proches des anciennes fenêtres à l’ouest qu’elles en coupaient toute la lumière. Il y avait des tas d’ordures de tous côtés. La porte était tailladée, la chaîne de la sonnette pendillait librement, et la sonnette ne donna aucun son. Les coups n’amenèrent aucune réponse. Ils finirent par donner une poussée sur la porte, qui céda. Ils entrèrent. L’intérieur

empestait, des ordures traînaient et le désordre régnait partout, l’endroit semblait inhabité depuis quelque temps déjà.

« Où se cache ce misérable Lothon ? « dit Merry. Ils avaient fouillé toutes les pièces sans trouver d’autres créatures vivantes que des rats et des souris. « Allons-nous nous tourner vers les autres pour fouiller les araques ? «

« C’est pire que le Mordor ! dit Sam. Bien pis, en un sens. Ça vous touche au vif, parce que c’est chez nous et qu’on s’en souvient tel que c’était avant que tout art été ruiné. «

« Oui, c’est le Mordor, dit Frodon. Exactement une de ses œuvres. Saroumane l’accomplissait, même quand il pensait travailler pour lui-même. Et ç’a été la même chose pour ceux que Saroumane a abusés, comme Lothon. «

Merry jeta alentour un regard consterné de dégoût. « Sortons ! dit-il. Si j’avais su tout le mal qu’il avait causé, j’aurais enfoncé ma blague dans la gorge de Saroumane. «

« Sans aucun doute, sans aucun doute ! Mais vous ne l’avez pas fait, et je suis ainsi en état de vous accueillir à la maison. «

Debout dans la porte se tenait Saroumane en personne, l’air bien, nourri et tout content, ses yeux brillaient de malice et d’amusement.

Une lumière soudaine éclaira Frodon : « Sharcoux ! « s’écria-t-il.

Saroumane rit. « Ainsi vous avez entendu mon nom ? Tous mes gens m’appelaient ainsi en Isengard, je pense. Une marque d’affection

[2] 

. Mais vous ne vous attendiez manifestement pas à me trouver ici. «

« Certes non, dit Frodon. Mais j’aurais pu le deviner. Un petit mauvais coup à votre mesquine façon : Gandalf m’avait prévenu que vous en étiez encore capable. «

« Tout à fait capable, dit Saroumane, et c’est plus qu’un petit coup : Vous m’avez fait rire, vous autres petits seigneurs hobbits, chevauchant avec tous ces grands, si bien en sécurité et satisfaits de votre petit, personne.

ous pensiez vous être fort bien tirés de tout et pouvoir rentrer tout tranquillement jouir d’une aimable paix au pays. La maison de Saroumane pouvait bien être en ruine, il pouvait être dehors, mais personne ne pouvait toucher à la vôtre. Oh non ! Gand s’occuperait de vos affaires. «

Saroumane rit derechef. « Pas lui ! Quand ses outils ont rempli leur, tâche, il les laisse tomber. Mais vous allez vous pendre à ses trousses, musardant et bavardant, et chevauchant ainsi deux fois plus loin qu’il n’était nécessaire. « Eh bien, me suis-je dit, s’ils sont aussi benêts, je vais les devancer et leur donner une leçon. À mauvais tour, mauvais tour et demi. « La leçon aurait été plus dure si seulement vous m’aviez laissé un peu plus de temps et un peu plus d’Hommes. Mais j’en ai déjà fait assez pour que vous ayez peine à le réparer ou le défaire du restant de votre vie. Et il sera agréable de penser à cela et de le mettre en parallèle avec les torts que ’ai subis. «

« Eh bien, si c’est en cela que vous trouvez votre plaisir, je vous plains, dit Frodon. Ce ne sera qu’un plaisir du souvenir, je crains : Partez immédiatement pour ne jamais revenir. «

Les hobbits du village avaient vu Saroumane sortir de l’une des baraques, et ils étaient montés immédiatement en foule à la porte des, Cul de Sac. En entendant l’ordre de Frodon, ils murmurèrent avec colère :

« Ne le laissez pas partir ! Tuez-le ! C’est un scélérat et un meurtrier. Tuez-le ! «

Saroumane jeta un regard circulaire sur leurs visages hostiles, et il sourit. « Tuez-le ! dit-il, se moquant. Tuez le, si vous vous croyez en nombre suffisant, mes braves hobbits ! « Il se redressa de toute sa hauteur et leur eta un regard menaçant de ses yeux noirs. « Mais ne vous imaginez pas qu’en perdant mes biens, j’aie perdu tout mon pouvoir ! Quiconque me frappera sera maudit. Et si mon sang souille la Comté, elle dépérira et ne s’en remettra jamais. «

Les hobbits reculèrent. Mais Frodon dit : « Ne le croyez pas ! Il a perdu tout pouvoir, sauf sa voix qui peut encore vous intimider et vous abuser, si vous le laissez faire. Mais je ne veux pas qu’il soit tué. Il ne sert à rien de, répondre à la vengeance par la vengeance : cela ne guérira rien. Partez, Saroumane, par le chemin le plus court ! «

« Serpent ! Serpent ! « cria Saroumane, et Langue de Serpent sortit d’une cabane voisine, presque à la manière d’un chien. « En route de nouveau, Serpent ! dit Saroumane. Ces belles gens et petits seigneurs nous remettent sur le pavé. Viens ! «

Saroumane se détourna pour partir, et Langue de Serpent le suivit d’un pas traînant. Mais au moment où Saroumane passait tout près de Frodon, un poignard étincela dans sa main, et il en porta un coup rapide. La lame dévia sur la cotte de mailles cachée et se cassa net. Une douzaine de hobbits, Sam en tête, bondirent en avant en poussant un cri et jetèrent le scélérat à terre. Sam tira son épée.

« Non, Sam ! dit Frodon. Ne le tue pas, même maintenant. Et de toute façon, je ne veux pas qu’il soit mis à mort dans ce mauvais état d’âme. Il fut grand, d’une noble espèce sur laquelle on ne devrait pas oser lever la main. Il est tombé, et sa guérison nous dépasse, mais je voudrais encore l’épargner dans l’espoir qu’il puisse la trouver. «

 

Saroumane se remit sur pied et fixa les yeux sur Frodon. Il y avait dans son regard en même temps de l’étonnement, du respect et de la haine. « Vous avez grandi, Semi-homme, dit-il. Oui, vous avez beaucoup grandi. Vous êtes sage, et cruel. Vous avez retiré toute douceur à la vengeance, et maintenant, il me faut partir d’ici l’amertume au cœur en reconnaissance de votre miséricorde. Je la hais et vous aussi ! Eh bien, je m’en vais et je ne vous inquiéterai plus. Ne comptez pas toutefois que je vous souhaite santé et longue vie. Vous n’aurez ni l’une ni l’autre. Mais ce n’est pas de mon fait. Je vous le prédis, simplement. «

Il s’éloigna, et les hobbits ouvrirent un chemin pour son passage, mais on put voir blanchir les articulations de leurs mains, crispées sur leurs armes. Après un instant d’hésitation, Langue de Serpent suivit son maître.

« Langue de Serpent ! appela Frodon. Vous n’êtes pas obligé de le suivre. Je ne sache pas que vous m’ayez fait aucun mal. Vous pouvez avoir ici repos et nourriture pendant quelque temps, jusqu’à ce que à vous ayez repris des forces et soyez en état de suivre votre propre chemin. «

Langue de Serpent s’arrêta et se retourna vers lui, à demi prêt à rester. Saroumane fit demi-tour. « Aucun mal ? fit-il avec un petit rire sec. Oh non ! Même quand il se glisse au-dehors la nuit, ce n’est que pour contempler les étoiles. Mais n’ai-je pas entendu quelqu’un demander où se cachait le pauvre Lothon ? Tu le sais, n’est-ce pas, Serpent ? Veux-tu le leur dire ? «

Langue de Serpent se tassa sur lui-même et dit d’un ton geignard :

« Non, non ! «

« Eh bien, je vais le faire, dit Saroumane. Serpent a tué votre Chef, ce pauvre petit type, votre gentil petit patron. N’est-ce pas, Serpent ? Il l’a poignardé dans son sommeil, je pense. Il l’a enterré, j’espère, bien que Serpent ait eu grand-faim ces derniers temps. Non, Serpent n’est pas vraiment gentil. Vous feriez mieux de me le laisser. «

Un regard de haine sauvage parut dans les yeux rouges de Langue de Serpent. « C’est vous qui m’avez dit de le faire, vous m’y avez obligé «, siffla-t-il.

Saroumane rit. « Tu fais ce que Sharcoux dit toujours, n’est-ce pas, Langue de Serpent ? Eh bien, maintenant, il te dit : suis-moi ! « Il décocha un coup de pied dans la figure de Langue de Serpent, à plat ventre, après quoi, il se retourna et s’en fut. Mais là-dessus, il y eut un bruit sec : Langue de Serpent se dressa soudain, tirant un poignard caché, et, avec un grognement de chien en colère, il bondit sur le dos de Saroumane, lui tira la tête en arrière, lui trancha la gorge et s’enfuit en hurlant dans le chemin. Avant que Frodon ne pût se ressaisir ou dire un mot, trois arcs de hobbits vibrèrent, et Langue de Serpent tomba mort.

À l’effroi des assistants, une brume grise s’amassa autour du corps de Saroumane, elle s’éleva lentement à une grande hauteur comme la fumée d’un feu et, sous la forme d’un corps enveloppé d’un linceul, s’estompa par-dessus la Colline. Elle flotta un moment, tournée vers l’Ouest, mais de là vint un vent froid, elle s’infléchit et, sur un soupir se résorba en néant.

Frodon abaissa sur le cadavre un regard de pitié et d’horreur, car sous ses yeux il sembla que de longues années de mort y étaient soudain révélées : il se ratatina, et le visage desséché ne fut plus que des lambeaux de peau sur un crâne hideux. Soulevant le pan du manteau sale étalé à côté, Frodon l’en recouvrit et se détourna.

« Et voilà la fin de cela, dit Sam. Une vilaine fin, et je souhaiterais ne pas avoir dû y assister, mais c’est un on débarras. «

« Et la fin finale de la Guerre, j’espère «, dit Merry. «

« Je l’espère aussi «, dit Frodon, en soupirant. Le tout dernier coup. Mais penser que cela devait se passer ici, à la porte même de Cul de Sac ! Parmi tous mes espoirs et toutes mes craintes, je ne me serais jamais attendu à cela en tout cas. «

« Je n’appellerai cela la fin que lorsqu’on aura remis en ordre tout ce gâchis, dit Sam d’un air sombre. Et il y faudra beaucoup de temps et de peine. «

« empestait, des ordures traînaient et le désordre régnait partout, l’endroit semblait inhabité depuis quelque temps déjà. « Où se cache ce misérable Lothon ? » dit Merry.

Ils avaient fouillé toutes les pièces sans trouver d’autres créatures vivantes que des rats et d es souris.

« Allons - nous nous tourner vers les autres pour fouiller les baraques ? » « C’est pire que le Mordor ! dit Sam.

Bien pis, en un sens.

Ça vous touche au vif, parce que c’est chez nous et qu’on s’en souvient tel que c’était avant que tout art été ruiné.

» « Oui, c’est le Mordor, dit Frodon.

Exactement une de ses œuvres.

Saroumane l’accomplissait, même quand il pensait travailler pour lui -même.

Et ç’a été la même chose pour ceux que Saroumane a abusés, comme Lothon. » Merry jeta alentour un regard c onsterné de dégoût.

« Sortons ! dit - il.

Si j’avais su tout le mal qu’il avait causé, j’aurais enfoncé ma blague dans la gorge de Saroumane. » « Sans aucun doute, sans aucun doute ! Mais vous ne l’avez pas fait, et je suis ainsi en état de vous accueillir à la maison.

» Debout dans la porte se tenait Saroumane en personne, l’air bien, nourri et tout content, ses yeux brillaient de malice et d’amusement. Une lumière soudaine éclaira Frodon : « Sharcoux ! » s’écria -t- il.

Saroumane rit.

« Ainsi vous avez entend u mon nom ? Tous mes gens m’appelaient ainsi en Isengard, je pense.

Une marque d’affection [2] .

Mais vous ne vous attendiez manifestement pas à me trouver ici.

» « Certes non, dit Frodon.

Mais j’ aurais pu le deviner.

Un petit mauvais coup à votre mesquine façon : Gandalf m’avait prévenu que vous en étiez encore capable. » « Tout à fait capable, dit Saroumane, et c’est plus qu’un petit coup : Vous m’avez fait rire, vous autres petits seigneurs hobb its, chevauchant avec tous ces grands, si bien en sécurité et satisfaits de votre petit, personne.

Vous pensiez vous être fort bien tirés de tout et pouvoir rentrer tout tranquillement jouir d’une aimable paix au pays.

La maison de Saroumane pouvait bien ê tre en ruine, il pouvait être dehors, mais personne ne pouvait toucher à la vôtre.

Oh non ! Gand s’occuperait de vos affaires.

» Saroumane rit derechef.

« Pas lui ! Quand ses outils ont rempli leur, tâche, il les laisse tomber.

Mais vous allez vous pendre à ses trousses, musardant et bavardant, et chevauchant ainsi deux fois plus loin qu’il n’était nécessaire.

« Eh bien, me suis - je dit, s’ils sont aussi benêts, je vais les devancer et leur donner une leçon.

À mauvais tour, mauvais tour et demi. » La leçon a urait été plus dure si seulement vous m’aviez laissé un peu plus de temps et un peu plus d’Hommes.

Mais j’en ai déjà fait assez pour que vous ayez peine à le réparer ou le défaire du restant de votre vie.

Et il sera agréable de penser à cela et de le mettr e en parallèle avec les torts que j’ai subis. » « Eh bien, si c’est en cela que vous trouvez votre plaisir, je vous plains, dit Frodon.

Ce ne sera qu’un plaisir du souvenir, je crains : Partez immédiatement pour ne jamais revenir.

» Les hobbits du village avaient vu Saroumane sortir de l’une des baraques, et ils étaient montés immédiatement en foule à la porte des, Cul de Sac.

En entendant l’ordre de Frodon, ils murmurèrent avec colère : « Ne le laissez pas partir ! Tuez -le ! C’est un scélérat et un meurtri er.

Tuez-le ! » Saroumane jeta un regard circulaire sur leurs visages hostiles, et il sourit.

« Tuez -le ! dit - il, se moquant.

Tuez le, si vous vous croyez en nombre suffisant, mes braves hobbits ! » Il se redressa de toute sa hauteur et leur jeta un regard menaçant de ses yeux noirs.

« Mais ne vous imaginez pas qu’en perdant mes biens, j’aie perdu tout mon pouvoir ! Quiconque me frappera sera maudit.

Et si mon sang souille la Comté, elle dépérira et ne s’en remettra jamais. » Les hobbits reculèrent.

Mais Fr odon dit : « Ne le croyez pas ! Il a perdu tout pouvoir, sauf sa voix qui peut encore vous intimider et vous abuser, si vous le laissez faire.

Mais je ne veux pas qu’il soit tué.

Il ne sert à rien de, répondre à la vengeance par la vengeance : cela ne guér ira rien.

Partez, Saroumane, par le chemin le plus court ! » « Serpent ! Serpent ! » cria Saroumane, et Langue de Serpent sortit d’une cabane voisine, presque à la manière d’un chien.

« En route de nouveau, Serpent ! dit Saroumane.

Ces belles gens et petit s seigneurs nous remettent sur le pavé.

Viens ! » Saroumane se détourna pour partir, et Langue de Serpent le suivit d’un pas traînant.

Mais au moment où Saroumane passait tout près de Frodon, un poignard étincela dans sa main, et il en porta un coup rapide .

La lame dévia sur la cotte de mailles cachée et se cassa net.

Une douzaine de hobbits, Sam en tête, bondirent en avant en poussant un cri et jetèrent le scélérat à terre.

Sam tira son épée. « Non, Sam ! dit Frodon.

Ne le tue pas, même maintenant.

Et de t oute façon, je ne veux pas qu’il soit mis à mort dans ce mauvais état d’âme.

Il fut grand, d’une noble espèce sur laquelle on ne devrait pas oser lever la main.

Il est tombé, et sa guérison nous dépasse, mais je voudrais encore l’épargner dans l’espoir qu’ il puisse la trouver. ». »

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